La France pour la relance
Lancia a ainsi confirmé son retour sur le marché français à l’occasion de la présentation européenne du concept Pu+Ra HPE à l’Ambassade d’Italie à Paris. La France fait partie des 6 pays sélectionnés par la marque, en dehors de l’Italie, pour réimplanter le constructeur. Le retour de Lancia va se faire dans le cadre du lancement de la nouvelle Ypsilon, qui doit enfin remplacer la citadine actuelle qui remonte à 2011. Pour le lancement de ce nouveau modèle, Lancia s’appuiera sur 20 nouveaux distributeurs en France, aux côtés de 80 points de service après-vente
« Lancia est aujourd’hui de retour en France. Ce pays représente beaucoup pour la marque, de par l’attrait qu’ont ses habitants pour le style et le design italiens, et de par l’importance du segment B sur ce marché. Nous avons pour ambition de faire de Lancia une marque désirable, respectée et crédible, en plaçant la France parmi les principaux marchés pour Lancia en Europe », a déclaré Luca Napolitano, CEO de la marque Lancia.
La décision du retour en France est liée à trois raisons majeures : le potentiel du segment B très dynamique dans l’hexagone, le modèle de distribution mettant l’accent sur la vente en ligne et une raison culturelle qui serait liée à l’attrait des Français pour le design et les produits italiens.
Une stratégie moderne
L’arrivée de Lancia en France fait partie d’une feuille de route « Dare Forward 2030 » de Stellantis. D’ici le premier semestre 2024, la marque disposera de 70 nouveaux distributeurs en Europe dans 70 grandes villes européennes, les 40 premières lettres d’intention ayant déjà été signées. La stratégie implique un nouveau modèle de distribution, avec 50 % des ventes réalisées en ligne, d’où l’horrible terme « phygital » utilisé dans la communication. Les nouveaux showrooms doivent offrir aux clients une expérience totalement immersive, à la fois en ligne et hors ligne, recréant une atmosphère « comme à la maison » grâce à des matériaux, des couleurs et une attention aux détails inspirés de l’architecture et du design italiens.
Dans le cadre de son plan stratégique décennal, Lancia prévoit le lancement de trois nouveaux modèles, au rythme de « un tous les deux ans », à commencer par la Nouvelle Ypsilon en 2024. À partir de 2026, Lancia ne lancera que des modèles 100 % électriques et à partir de 2028, elle ne vendra que des voitures 100 % électriques.
On repart d’une feuille blanche ?
Au-delà du plan produit et du réinvestissement – salutaire – après « l’abandon la nuit en bord de nationale » acté par Sergio Marchionne, qui estimait que la marque « n’avait plus d’avenir », il faut tout reconstruire car, à l’exception des connaisseurs et des amoureux de l’automobile, le grand public a en partie oublié Lancia, ou semble déjà convaincu que la marque a bel et bien disparu.
Déjà, au moment où FCA décide de « tuer » Lancia à petit feu, ça n’allait pas fort. Nous étions déjà bien loin du temps béni des années 60-80, des Fulvia, Stratos, Beta et autres Delta qui triomphaient en course et se vendaient plutôt bien. Depuis le milieu des années 90, Lancia vivotait avec des modèles vieillissants, surannés (la Thesis !) ou qui ne respectaient plus forcément l’ADN (la Delta 3 n‘avait plus rien à voir avec ses devancières). Ce fut pire ensuite sous FCA au début des années 2010 avec une gamme composée en grande partie de Chrysler (elle-même déclinante) rebadgées à la truelle, comme la Thema II qui était une 300M dont on avait juste changé le logo et le monospace Voyager, qui n’avait même pas pris la peine de changer de nom pour l’italianiser ou pendre une lettre grecque. Depuis 2015 donc, Lancia survit avec l’Italie comme seul marché et la petite Ypsilon, qui réussit néanmoins l’exploit de très bien se vendre, avec plus de 43.000 modèles encore écoulés en 2022.
C’est donc sur l’image et la réputation que le chantier est immense. Les jeunes générations ne savent même pas ce qu’est Lancia, et ils ne jouent même pas à Sega Rally pour le savoir. Malgré sa grande histoire, c’est quasiment d’une feuille blanche que l’on repart. Elle devra aussi trouver sa place dans la galaxie Stellantis, alors que sa vocation premium peut se heurter à Alfa Romeo et DS, les cousins de la famille qui visent aussi le haut du panier.
Lancia se relance mais y a t’il encore une place pour Lancia? Je sais pas.
En tous cas il est bien de repartir QUE sur une gamme full électrique.
Encore un clone de 208 électrique ?
Déjà qu’on a du mal à trouver une concession Fiat…
Sur 2Km, j’ai 3 Peugeot, 2 Citroen, 1 Opel, pas un pour se mettre chez Fiat !
Alors Lancia, c’est comme essayer trouver un Alfa…
Ancien admirateur de la marque, je n’ai jamais pu acheter un modèle de Lancia. Par nostalgie de la toute première voiture que j’ai pu conduire: la Delta, premiere du nom. Elle reste irremplaçable. Je reste sceptique sur la capacité de Stellantis à en faire une marque efficace. Le groupe gère assez mal DS, trop conceptuelle, et Alfa Roméo, trop éloignée des classes moyennes. Lancia en France il y a quelques années a eu sort enviable grâce à un distributeur passionné et compétent. Aujourd’hui, où en sommes nous? Bonne chance Lancia.
Il faudra bien préparé le plan pour ne pas répéter le naufrage Ds
Très bon résumé de la situation de la part du rédacteur M. Anderbegani…et on ne peut pas être plus clair !!
Par ailleurs chez Renault monsieur Luca de Meo est un clown sans vergogne …et dans une brève interview dans le Salon de Munich à Turbo-M6 nous dit que « sa technologie dans l’électrique » va être chère et il faut s’habituer à payer cher car il fait de l’innovation et le publique DEMANDE de l’innovation (gadget) …Putaing de menteur !
Ce qui est le plus effrayant c’est que les OUTILS INDUSTRIELS actuels permettent de concevoir de plus en plus de forme accélérée (et avec la numérisation) toute sorte de modèles sur tout les segments et les décliner à outrance !!
Une bulle industrielle et spéculative de SURPRODUCTION dans la filière électrique est en train de se mettre en route !!