Un nouveau V8 aux performances étonnantes
La Temerario, qui prend son nom d’un taureau gracié en 2023, étrenne un tout nouveau huit cylindres doté de l’hybride rechargeable. Pour les puristes, la fin du V10 est évidemment difficile. Lamborghini compense en s’adonnant à ne débauche de puissance et de performance.
Ayant abandonné la plateforme partagée avec Audi, cette nouvelle Lamborghini repose sur un nouveau châssis en aluminium associé à un V8 biturbo de 4,0 litres entièrement développé à Sant’Agata Bolognese, qui promet une puissance maximale de 800 chevaux entre 9 000 et 9 750 tr/min. minute, 730 Nm de couple entre 4 et 7 000 tr/min et une ligne rouge fixée là où seuls les moteurs les plus aspirés ou de course peuvent atteindre : 10 000 tr/min.
Pour atteindre ces chiffres, les techniciens ont développé un V chaud (les turbos sont placés dans le V plutôt qu’à l’extérieur de celui-ci) à 90° avec des culasses en aluminium dérivées de la course, des bielles en titane et un vilebrequin plat. L’injection directe atteint 350 bars, tandis que les turbines atteignent une pression maximale de 2,5 bars. Pour couronner le tout, un nouvel échappement avec des tuyaux à âme lisse et une connexion spéciale entre les rives pour garantir une expérience sonore unique.
Le Temerario suit les traces du Revuelto, en proposant une motorisation à quatre moteurs : un thermique et trois électriques à flux axial pour un total de 920 ch (!), soit presque 300 de plus que la Huracan STO et 90 de plus que sa rivale déclarée, la Ferrari 296 GTB ! Les performances sont à l’avenant, et confirment le caractère…téméraire de cette berlinette, qui s’approche dangereusement des données de la grande sœur Revuelto, abattant le 0-100 en 2.7 secondes pour plus de 340 km/h de vitesse de pointe.
Deux unités sont montées sur l’essieu avant pour créer une transmission intégrale, tandis que la troisième est montée entre le moteur et la boîte de vitesses à double embrayage à huit rapports. Les moteurs électriques ont une puissance maximale de 150 ch chacun, ceux de l’avant permettant de déplacer la voiture en mode purement EV (avec 190 ch disponibles). L’alimentation du système est assurée par une batterie de 3,8 kWh montée dans le tunnel central : elle peut être rechargée à partir de sources externes (30 minutes à 7 kW de puissance), en récupérant de l’énergie lors du freinage ou en utilisant le moteur comme générateur. Dans ce dernier cas, la puissance du moteur thermique utilisable pendant la conduite tombe à 725 ch, mais le ravitaillement ne prend que quelques minutes.
Tout cela a par contre une incidence pondérale : avec ses trois moteurs électriques, mais aussi son gabarit plus grand (4,71 mètres, soit 19 de plus que la Huracan), la Temerario ajoute 200 kilos sur la balance par rapport à son aïeule. Justement, pour freiner cette boule de muscles, les disques de frein en carbone-céramique sont de 410 mm, pincés par des étriers fixes à 10 pistons à l’avant et 390 mm avec étriers fixes à 4 pistons à l’arrière, le tout accompagné de jantes de 20 pouces à l’avant et 21 pouces à l’arrière.
Un design entre tradition et évolution
Avec le Temerario, le design tente des évolitions…téméraires ? Les figures de base sont conservées, avec un nez court qui se prolonge par le pare-brise, la chute de toit jusqu’à la poupe en un seul trait, une ligne basse, de grandes prises d’air et des porte-à-faux réduits, mais, aux formes acérées et « avioniques » des anciennes laisse place un nouveau marqueur visuel – et pourtant elle n’a rien de Française – de forme hexagonale, que l’on retrouve sur les feux de jours (clin d’œil apparent à l’Essenza V12), les optiques arrière, les prises d’air latérales ou encore les sorties d’échappement. Les goûts et les couleurs. Ce dessin hexagonal, surtout sur l’avant, casse un peu l’harmonie de l’ensemble. Les phares principaux à l’avant sont plus effilés et ont un air troublant proche de la SF90 Stradale…sous certains angles, on pourrait croire apercevoir un bolide du cheval cabré…et encore, elle n’est pas rouge !
Sous cette robe, on retrouve d’innombrables solutions aérodynamiques conçues pour refroidir le groupe motopropulseur et accroîre la charge aérodynamique : les portes et le toit sont creusés, un « tunnel d’air » situé sans les deux de jour qui canalise l’air frais vers les freins, dans le soubassement se trouvent des prises Naca pour les étriers et disques arrière, tandis que le fond plat intègre des générateurs de vortex qui fonctionnent avec l’extracteur arrière. ils augmentent la charge aérodynamique, qui est ainsi 103% supérieure à celle de la Huracán EVO (158% dans le cas de l’Alleggerita).
Un intérieur sportif mais plus cossu
L’intérieur est également entièrement nouveau, avec beaucoup d’espace supplémentaire pour les passagers grâce à l’augmentation du gabarit : elle s’étend en effet sur 4,71 m de long et 2 m de large, soit respectivement 19 cm et 7 cm de plus que la Huracán. La hauteur progresse aussi à 1,20 m grâce à un nouveau concept de châssis en aluminium offrant plus de place à bord. L’espace aux jambes est accru de 34 mm et celui à la tête, de 46 mm. Le coffre sous le capot offre même 112 litres de capacité ! Cette Temerario veut-elle devenir une « daily » ? Les traditionnels modes Città, Strada, Sport et Corsa sont rejoints par les nouveaux modes électrifiées Recharge, Hybride et Performance. La supercar peut alors évoluer sans un bruit en mode Città grâce aux deux moteurs électriques de l’essieu avant lui fournissant une puissance maximale de 190 ch.
Dans cet intérieur plus confortable et assez proche de la Revuelto, les personnes mesurant jusqu’à deux mètres peuvent porter un casque sans problème. Le tableau de bord passe au numérique, proposant trois écrans différents qui communiquent entre eux avec une fluidité inédite. Devant le conducteur se trouve un panneau de 12,3″ pour le tableau de bord. Au centre, un écran tactile vertical de 8,4″ et devant le passager un troisième écran de 9,1″. Le carbone peut recouvrir en option la console centrale, les bouches d’aération, la planche de bord, la colonne de direction. Le volant, inspiré du monde de la course, conserve sur le côté gauche le traditionnel bouton rotatif des différents modes de conduite et, en dessous, celui de la suspension avec la fonction de levage pour franchir les ralentisseurs.
La Temerario propose déjà des évolutions, dont le nouveau pack Alleggerita qui promet de réduire le poids de la voiture de 25 kg grâce à de nombreux composants en fibre de carbone et propose aussi des solutions aérodynamiques spécifiques pour une utilisation sur piste.
Les tarifs ne sont pas encore divulgués, mais devraient largement dépasser la barre des 300.000 euros. A vos chéquiers !
200 kg en plus…….
Officiellement ?
Des milliers des zozos zigotos (et même des nuls qui font du lobying à Bruxeles comme T&E) n’ont pas arrêté de nous dire que les PHEV c’est mort et inutile et qu’il fallait les interdire ! Mort de rire !
Les constructeurs auto n’écoutent en général qu’eux-mêmes et l’automobiliste super riche ou tout simplement riche, plus les pauvres n’achètent que ce qui est proposé à la vente dans les concessions !
@Nicolas : j’ai du mal à lire cette partie : « un « tunnel d’air » situé sans les deux de jour qui canalise « .
Sinon presque 1000 CH pour la petite (+20cm quand-même) Lamborghini.
Ça mériterait une micro citadine SWB d’un modeste 700CH pour tourbillonner, non ?
N’empêche, une Audi R8 sur cette base serait pas mal en version plus civilisée encore et avec batterie de 30kWh pour traverser la City.
Ah et effectivement j’aime pas les phares hexagonaux
La guerre est (de nouveau) déclarée à Ferrari : cette petite (oui) Temerario est diablement sexy n’est-ce pas !
Difficile de trouver un défaut !
Aller… Une batterie de 3,8 kWh… C’est juste pour sortir du garage le moteur éteint !?
… Mais bon, tout le monde s’en fout…
Sympa mais l’avant est bof, les gros hexagones en LED devant c’est nullos, les optiques très fines et inexpressives c’est bof, et les triangles formés par les plis sur le capot c’est bof aussi. D’ailleurs il n’y a même pas une vraie perspective 3/4 avant.
Les jantes de la bleue sont mieux, ça donne plus de classe.
Tout le savoir faire et l’ingiénérie allemande au service de la branche italienne pour produire à coup sur ce chef d’oeurvre en devenir.
Pourquoi Lamborghini n’utilise plus les pneus Pirelli??