Lamborghini met aux enchères son premier NFT

Nouvelle niche

Pour rappel, les NFT (jetons non fongibles) sont des identifiants uniques enregistrés sur une « Blockchain » et liés à un actif numérique tel que des images, des vidéos, de la musique ou d’autres enregistrements. Chaque jeton est unique, permettant à leurs propriétaires de garantir l’authenticité, la rareté, la programmabilité et la traçabilité des actifs sur Internet.

Le monde de l’art est en train d’être révolutionné par l’émergence de ces NFT, notamment l’industrie musciale où les projets se multiplient. Cette nouvelle niche est aussi une nouvelle source de profits qui suscite la controverse. L’automobile commence à surfer sur cette mode, comme nous l’avons vu quelques mois plus tôt avec l’Alpine GTA.

Un projet en partie dans l’espace

En collaboration avec l’artiste Fabian Oefner, Lamborghini s’est lancé dans l’expérience et a décidé de célèbrer les missions Apollo et le nouvel an lunaire. C’est pour cela que, en ces premiers jours de février, cinq NFT seront mis aux enchères. Chacune durera 75 heures et 50 minutes, le temps exact qu’il a fallu à Apollo 11 pour quitter la Terre et entrer dans l’orbite de la Lune.

L’œuvre d’art physique, la « Space Key », contient des pièces en fibre de carbone que Lamborghini a envoyées à la Station spatiale internationale en 2020, dans le cadre d’un projet de recherche conjoint. Rapatriées sur terre, ces pièces ont été gravées d’un code QR unique et donnent ainsi accès à l’élément numérique, soit une série de cinq photographies d’une Lamborghini Aventador Ultimae, s’envolant vers les étoiles. Les images représentent cinq moments distincts à quelques secondes d’intervalle alors que la voiture s’élève au-dessus de la terre. Ses pièces, le moteur, la transmission, la suspension et des centaines d’écrous et de boulons s’éloignent du châssis comme la flamme d’échappement d’une fusée.

Ce qui peut ressembler à une image générée par ordinateur est en fait entièrement créé à partir d’éléments du monde réel : l’artiste a capturé plus de 1500 parties individuelles d’une vraie voiture. La photographie de la courbure de la terre a été réalisée en envoyant un ballon météorologique équipé d’un appareil photo au bord de la stratosphère.

L’artiste a ensuite soigneusement assemblé toutes ces images, chacun des cinq NFT comptant plus de 600 millions de pixels. Au fur et à mesure que l’on commence à zoomer, des détails cachés de ces photographies hyperréalistes sont révélés. Lamborghini nous dit que la résolution est si énorme que vous pourrez lire de minuscules marques comme « l’ordre d’allumage du moteur V12 » (sic) ou observer les différents motifs de fraisage sur les roues dentées de la transmission. Plus vous regardez la composition, plus vous découvrez de secrets…

L’artiste, Fabian Oefner, sur l’idée derrière sa création : « Pour moi, ‘Space Time Memory’ est une analogie avec les souvenirs que nous créons dans la vie. Les souvenirs sont enracinés dans le monde physique ; nous les fabriquons en réalité. Nous les stockons ensuite dans nos cerveaux, ce qui pourrait être considéré comme le monde numérique. Je me demande souvent, qu’est-ce qui est le plus précieux pour moi, le moment réel ou le souvenir de ce moment ? Parallèlement à cela, je me demande avec la quantité toujours croissante de réalités numériques qui nous entourent, ce qui est le plus précieux, la réalité elle-même ou les copies et dérivés de celle-ci, qui existent dans l’univers numérique.

Au début du projet, Oefner a méticuleusement étudié les plans d’ingénierie de la Lamborghini Aventador Ultimae et a créé un croquis précis de ce à quoi ressemblera la photo finale. Sur la base de ce croquis, Lamborghini a préparé toutes les pièces et composants nécessaires d’une Ultimae prête pour la production. Les pièces ont ensuite été photographiées par Oefner et son équipe dans un studio photo juste à côté de la chaîne de production de l’usine Lamborghini de Sant’Agata Bolognese. À son retour dans son atelier aux États-Unis, il a combiné les innombrables images dans la composition envisagée dans le croquis. Il a fallu plus de 2 mois à Oefner et à son équipe pour créer un moment plus court qu’un clin d’œil.

Notre avis, par leblogauto.com

« L’Art Car » a-t-elle trouvé son héritier 2.0 ? On sent que les constructeurs peuvent redoubler d’imagination et d’audace. A la fois une niche potentiellement très lucrative et un nouveau support de communication et d’image.

On savait que les Lamborghini avaient des performances d’accélération stratosphériques, mais pas à ce point )

 Source :Lamborghini

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