Un programme intense
Nous avions découvert la silhouette de l’hypercar française lors de ses premiers essais sur le circuit Paul Ricard, dans une livrée brute de fonderie et de carbone surtout. Alpine Endurance Team a poursuivi ses efforts à Lurcy-Lévis, poursuivant son travail sur des éléments essentiels tels que le freinage et le différentiel ont été approfondis puis sur le circuit espagnol de Motorland Aragon. La troisième étape majeure a pris place à Jerez. Dans ce cadre espagnol, l’Alpine A424 s’est parée de sa traditionnelle robe bleue, reflet du travail de l’équipe de design Alpine dirigée par Antony Villain. L’équipe s’est focalisée sur l’hybridation, le différentiel et la maîtrise des pneumatiques Michelin. Les sessions nocturnes ont également été inaugurées, soulignant l’importance des éclairages, tant extérieurs qu’intérieurs, pour ce type de prototype.
Au volant de cette machine, en plus des pilotes habituels Charles Milesi, André Negrao et Nicolas Lapierre, Mick Schumacher s’est également joint à l’équipe pour une première prise de contact avec la discipline. Evincé du Haas F1 Team à l’issue de la saison 2022, et pilote de réserve de Mercedes, le fils de Michael Scumacher est évalué pour intégrer éventuellement le programme Alpine Endurance. Ce serait un joli coup pour le constructeur, et une manière pour Mick de marcher dans les pas de son père, qui a disputé le Mans avec Sauber Mercedes avant d’entrer en F1.
Un retour historique
La livrée bleue est assortie d’éléments noirs sur le bouclier avant, l’aileron arrière. Et il faut avouer que sans sponsors, on retrouve cette pureté des livrées d’antan. On remarque aussi que le prototype conserve à l’arrière ses feux en forme de A flêché et qu’à l’avant, les deux petits feux évoquent la signature lumineuse de l’A110.
Alpine, avec cette hypercar, renoue avec ses racines en endurance. Si l’A480 a donné le change pendant deux ans en Hypercar (il s’agissait d’une ex-Rebellion LMP1 adaptée et acceptée avec les nouvelles hypercars), Alpine veut surtout renouer avec sa légende des prototypes des années 70, les A440/A441/A442, avec en point d’orgue la victoire au Mans en 1978 de l’A442 équipée du V6 Turbo 2 litres, pilotée par Didier Pironi et Jean-Pierre Jaussaud.
Merci Monsieur Luca de Meo.
Tout cela ne sera plus là dans dix ans et encore !!
Ils feront de l’électrique …n’en déplaise à beaucoup !!
Réalisme capitaliste !