Quand la Chine s’éveillera
Après l’offensive industrielle et commerciale, qui s’accompagne d’une stratégie risquée, l’offensive sportive ! Xiaomi a dévoilé il y a peu un prototype axé sur la piste de la berline SU7, la SU7 Ultra (oui ça fait vraiment nom de smartphone), vouée à venir défier les références sur les circuits, dont la Nordschleife. Le concept est en effet attendu prochainement sur la piste au Nürburgring afin d’établir un nouveau record parmi les véhicules électriques.
La SU7 radicale reçoit un kit aérodynamique assez voyant, caractérisé par un énorme aileron arrière, des ailes évasées, un nouveau séparateur avant, des jupes latérales et des volants de course spéciaux. Il utilise également de nouveaux moteurs électriques fabriqués en interne, développant une monstrueuse puissance de 1 527 ch.
Des propriétaires qui devront relever des défis
Le directeur général de Xiaomi, Lei Jun, a donné son feu vert pour que la sauvage SU7 Ultra entre en production, juste un mois après que la berline sauvage ait été dévoilée sous forme de prototype. Compte tenu de la puissance du SU7 Ultra, les futurs propriétaires devront progresser pour explorer toutes ses performances. Selon Lei, les conducteurs devront passer un examen étape par étape pour libérer la voiture. Ces jouets en effet ne sont pas à mettre entre toutes les mains. Idée malicieuse : les conducteurs devront atteindre certains « objectifs », un peu comme dans le système de permis des jeux Gran Turismo, pour débloquer progressivement les différents modes de conduite, allant de « Débutant » à « Performance », et ainsi bénéficier des performances maximales de leur voiture.
Xiaomi ouvrira les carnets de commandes de la voiture au premier trimestre 2025. Aucun détail de prix n’a été annoncé, mais elle pourrait facilement concurrencer la Porsche Taycan Turbo GT.
ça va décoiffer
La SU7 Ultra annonce des caractéristiques bluffantes avec une force d’appui pouvant atteindre 2 145 kg, mais aussi un poids de « seulement » 1 900 kg, ce qui reste relativement « léger » pour une électrique évidemment. Le SU7 Ultra est environ 465 kg plus léger qu’une Porsche Taycan Turbo GT et environ 300 kg plus léger qu’une Tesla Model S Plaid. Les panneaux de carrosserie en fibre de carbone ont joué un rôle clé à cet égard.
Une batterie CATL Qilin 2.0 fournit de l’énergie aux trois moteurs électriques de la super berline. Xiaomi affirme que le SU7 Ultra n’a besoin que de 1,97 seconde pour atteindre 100 km/h, 5,97 secondes pour atteindre 200 km/h et se propulsera de 0 à 300 km/h en 15 heures secondes. Cette année, Xiaomi veut battre le temps au tour de 7:07,55 de la Taycan Turbo GT au Nürburgring .
quelques points sur l’article qui confirme la singularité xiaomi :
-Exiger que les clients aient une sorte de « permis » spécial pour acquérir une telle auto.
ce qui est intéressant ici est l’approche client de xiaomi.
Il ne s’agit plus de vanter les qualités de l’auto directement, mais de mettre un ticket d’entrée à ses supersportives. Et c’est là où l’on voit que lein Jun est un entrepreneur qui sait avoir une approche centrée client.
Car 90% des « forumeurs » vont commenter ça au lieu de la sempiternelle question de « l’invasion » des auto chinoise. Lei Juin réussit redéfinit le sujet de l’éléctification et l’exotisme vers ce qui fait la nostalgie des anciens : le pilotage.
Ceci va de paire avec le fait qu’il fasse payer au client les peintures peu osées (noires ou grises), contrairement à la pratique de l’industrie.
Et c’est là où l’on voit que le boss de xiaomi n’a pas créé sa boite high tech par hasard. C’est un entrepreneur au vrai sens du terme, il sait créer une marque, il sait aller au besoin, il sait parler aux autres. (ici ils parlent aux nostalgiques du thermiques et du circuit)
et d’une pierre de coup, il ramasse aussi les « gameurs » qui « devront » valider leur stage comme gran turismo (et gran turismo ça nous parle tous, pilotes amateurs ou pas, chinois ou européens), ce jeu est une légende. On y retrouve d’ailleurs ses éléments dans le cockpit
Il garde aussi malgré toute l’armada technologique, une approche moins extrême que tesla en mettant des comodos à ses fonctions principales.
Il reconcilie ainsi là encore plusieurs générations.
De plus, il commence sa première auto par une sportive et les livres retiendront ça. Il aura pu faire comme toute le monde et faire son suv.
Et non, il va sur une sportive extrême d’emblée, ce qui est très risquée
Il ratisse large, en vendant de l’exclusivité et de l’exotisme. Et procède par annonce orienté client tout en évitant les questions géopolitiques (notez le « je ne compte pas exporter ») = évacue la question de la peur de la concurrence.
couplé d’une transparence « je perd de l’argent » ce qui suppose que xiaomi n’est que ses autres activité couvrent son risque (en plus des levées de fonds en bourse, xiaomi est la 7 ème valorisation mondiale automobile).
Ses techniciens déposent des brevets en masses (moteurs en interne breveté….)
lui parle au client
Il est clairement en train d’établier xiaomi auto.
Si vous voulez l’archetype d’un entrepreneur qui sait à la fois coupler une technologie à un produit, lei jun fait partie des meilleurs comme le fut steve jobs
Il a remis le produit au centre du débat là où toute l’industrie se déchire sur des considérations géopolitiques (réelles).
1500 CV! On n’arrête pas le progrès… Allez, 500 cv pour la version routière suffiraient amplement, puis reste à valider des modes « piste » qui libèrent plus de puissance si j’ai bien compris?
j’espère qu’ils savent faire les châssis aussi avec ce niveau de watts.