La très bonne forme des équipementiers

En effet, comme le confirme le magazine les Echos, les trois principaux groupes français que sont Valéo, Faurecia et Plastic Omnium voient leurs cours de bourses respectifs traduire leur bonne forme du moment. Avec des variations positives comprises entre 50 à 120%, ce sont tout simplement les indices, valeurs, qui progressent le plus parmi les 120 plus grosses capitalisations françaises. (SBF 120). Ces hausses de capitalisations ne sont pas étrangères aux révélations de leurs derniers résultats.

Si nous nous arrêtons sur deux cas symboliques, Plastic omnium et Valeo, on s’aperçoit que le premier enregistre une hausse de 4 points de son chiffre d’affaires et dans le même temps de 15 points de sa marge opérationnelle. Valeo fait encore mieux en atteignant 10 point de hausse de son CA et 15 points (sic !) d’augmentation de sa marge opérationnelle.

Comment se fait il que ces équipementiers, français de surcroit, affichent des résultats insolents, précisément au moment ou les constructeurs sont à la peine ? Lorsque l’on connaît l’interdépendance des uns aux autres, on imagine assez mal ce schéma de fonctionnement. Surtout que pendant très longtemps lesdits sous-traitants étaient eux aussi passablement à la peine, les grands constructeurs préférant entrer au capital pour assurer leur pérennité…

Et bien les qualités des uns, font justement le défaut des autres ! Car ce qui a provoqué l’affaiblissement de ces entreprises pendant longtemps c’est la trop grande dépendance de tel ou tel acteur avec « son » constructeur attitré. Fatalement lorsque l’activité de ce dernier baisse, il l’entraine dans sa chute.

Les commerciaux maisons ont donc du prendre leur bâton de pèlerin pour aller vendre leur savoir-faire à d’autres. Aux Etats-Unis, en Europe, mais aussi en se positionnant sur des marchés plus «exotiques». Résultats, en temps de crise beaucoup plus de clients sur qui s’appuyer et limiter la casse et surtout, lors du renouveau, des commandes qui affluent des marchés et des constructeurs les plus en forme du moment.

Par exemple Valeo enregistre une hausse de 35% de son activité en Chine qui lui permet de compenser les marchés émergents moins prometteurs que prévu, et par la même occasion de profiter d’un rebond inattendu de ses activités européennes (+10%). L’internationalisation de leur présence est plus que profitable et ils l’ont tous d’ailleurs bien compris car ils continuent d’investir tout azimut dans leurs filiales à l’étranger.

Ces évolutions leurs permettent en tout cas d’afficher pour la cinquième année consécutive une hausse de leurs résultats trimestriels, et ça dans l’environnement économique actuel c’est à souligner !

Source : Les Echos

Crédit illustration : Faurecia

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