Le début de la décennie est marqué par l’arrêt de la production des antiques Types A et AU, après 10 années de carrière. Il est tout de même étonnant que Citroën ait continué à les proposer à son catalogue après l’arrivée des Types AZ et AZU en 1954. Dans le même temps la deuche poursuit sa « colorisation » en adoptant le vert embrun et le jaune Panama. En 1961, la 2cv s’offre un léger restylage en se parant d’une nouvelle calandre et d’un capot lisse à 5 nervures. La même année c’est la Type AZ qui disparaît à son tour.
La véritable innovation des années soixante sera la sortie, en 1963, de la Type AZA et de sa version luxe, la AZAM qui dispose notamment d’enjoliveurs de roue et de sièges d’Ami 6. Ces deux modèles bénéficient d’un moteur dont la puissance est portée à 18 ch et d’une boîte de vitesses reétagée. La Type AZAM sera immortalisée à l’écran dans le toujours populaire Gendarme de Saint-Tropez.
En 1967, elle sera remplacée par l’AZAM Export, encore plus « luxueuse ». Cette version sera la moins produite des 2cv en raison de l’arrivée de la Dyane quelques mois plus tard.
Le fait est que depuis la sortie de la Renault 4 en 1961, la « deux pattes » a pris un sacré coup de vieux et ses ventes déclinent encore un peu plus au moment de l’apparition de l’Ami 6. C’est pourquoi la firme aux chevrons décide de lancer une 2cv modernisée appelée Dyane en 1967. En réalité, la Dyane sera conçue par la firme Panhard, appartenant désormais à Citroën. Son nom est dérivé de celui de la Dyna apparue en 1946.
Mais si la Dyane phagocyte les ventes de sa grande soeur au début de sa carrière, nous verrons que la tendance s’inversera dans les années 70 et que la « mamie » aura le dernier mot.
La fin des années 60 est aussi marquée par l’arrivée d’un nouveau modèle de loisir dérivé de la 2cv: la Mehari. Symbole de la période d’insouciance qui caractérise cette époque, la Mehari est une sorte de 2cv de plage avec une carrosserie en plastique réduite à sa plus simple expression. Comble de malchance, sa présentation à la presse se fit en mai 68 et passa totalement inaperçue. Cela ne l’empêcha pas de faire une carrière honorable jusqu’au début des années 80 et de devenir aujourd’hui un objet de convoitise pour les collectionneurs.
En complément: La saga de la deuche: les débuts