La Russie doit réorganiser son secteur hydrocarbures selon Poutine

L’Europe : la région du monde aux prix énergétiques les plus élevés selon Poutine 

S’exprimant lors d’une réunion dédiée au secteur pétrolier, le président russe a souligné qu’en se passant des ressources énergétiques russes, l’Europe devenait la région où les prix  des hydrocarbures  devenaient « les plus élevés ». 

« Commettre un tel autodafé, un tel suicide économique, c’est évidemment leur problème », a-t-il estimé. 

Tenir compte  avant tout des intérêts de la Russie  

 « Nous devons agir de façon pragmatique, tenir tout d’abord compte de nos propres intérêts », a  poursuivi Vladimir Poutine. 

Remaniement du secteur pétrolier russe  à prévoir 

« Le résultat des actions chaotiques de nos partenaires a été une hausse des revenus du secteur des hydrocarbures », a observé Vladimir Poutine, estimant néanmoins que les changements sur le marché pétrolier étaient de nature « tectonique ». 

« Il est peu probable qu’on pourra refaire des affaires comme avant », a-t-il reconnu. 

Pour mémoire, avec un cours  avoisinant en moyenne  70 dollars en 2021, le baril de brut a permis à la Russie de dégager un excédent courant de 7,5 % du PIB en 2021. 

« Dans les nouvelles conditions, il est important non seulement d’extraire le pétrole, mais aussi de construire toute la chaîne jusqu’au consommateur final », a par ailleurs précise le chef du Kremlin.  

Il a par ailleurs assuré que l’Etat russe ferait « tout pour changer le business model des entreprises », « améliorer la logistique », ou encore « permettre les règlements en monnaie nationale » …  des secteurs fragilisés par les sanctions occidentales. 

 Un embargo sur le pétrole russe coûterait entre 15 et 18 milliards à la Hongrie

Alors que les 27 pays membres de l’UE  tentent de se mettre d’accord pour établir un embargo sur le pétrole russe, la Hongrie bloque actuellement la concrétisation d’un tel projet. Selon ses calculs,  l’arrêt de ses achats de pétrole russe lui coûterait entre 15 et 18 milliards  d’euros.

Notre avis, par leblogauto.com  

 Si certes, l’UE va devoir gérer les lourds impacts financiers d’un embargo sur le pétrole russe, les propos de Vladimir Poutine  laissent entendre à demi – mots que les mesures prises à l’encontre de la Russie devraient être efficaces, contraignant Moscou à revoir l’ensemble de son secteur énergétique. 

 Si la Hongrie  doit faire face à des problèmes logistiques et d’infrastructures  pour pouvoir s’affranchir du pétrole russe,  la Russie, de son côté, devra également s’adapter techniquement à ses nouveaux clients.  

Sources : AFP

(15 commentaires)

  1. « « Commettre un tel autodafé, un tel suicide économique, c’est évidemment leur problème », a-t-il estimé.! »
    Oui, sauf à long terme ou c’est justement, radicalement le contraire… Mais comme pour tout, cela doit se prépare sur des années, là l’urgence nous oblige à faire en quelques mois ce qu’on devrait le faire en 5 à 10 ans.
    Alors forcément, les hivers 22-23 et 23-24 seront très difficiles, mais on aura pris de l’avance vers la fin du pétrole qui arrivera un jour… Même si c’est encore très loin.

    1. … cela va être surtout un terrible manque à gagner pour la Russie pour la prochaine décennie.

    2. Même à moyen terme, l’économie russe va plonger, et plus que celle de l’occident. Et ça, Poutine le sait (et le voit déjà), c’est pour ça qu’il répète (et se répète à lui-même) que les sanctions n’ont aucune conséquences sur la Russie, se basant sur la valeur du rouble pour accréditer ce phanatsme. Sauf que la valeur d’une monnaie ne suffit pas. Même la la Cour des comptes de Russie a admit le mois dernier que le pays mettra des années à reconstruire son économie du fait des conséquences des sanctions. Les pénuries commencent à arriver, et surtout dans un domaine clef pour cette guerre : les réappros en armes ! Les usines de chars russes sont à l’arrêt du fait de pénurie en puces électroniques. Ils en sont arrivés à utiliser les composants de lave-vaisselle ou de réfrigérateurs

      1. shobby
        c’est du canular, ou propagande (au choix)

        Les chars utilisés ont déjà plusieurs longues années de service. La pénurie des puces et l’embargo, c’est très très récent.

        Et puis, technologiquement, mécaniquement, un char est plus proche d’un tracteur agricole ou d’une voiture que d’un lave-vaisselle. Donc s’ils étaient si en manque, alors il serait infiniment plus pratique d’aller se fournir chez Lada…

          1. https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-04-13/guerre-en-ukraine-pourquoi-l-armee-russe-perd-elle-autant-de-chars-2c938669-2b8e-40b4-a16a-59320d35837f

            http://www.opex360.com/2020/09/21/larmee-russe-disposerait-de-2-685-chars-de-combat-en-service/

            Les Russes disposaient de 2700 chars au début du conflit. Aucune chance de voir un char fabriqué le mois dernier partir au front, en ayant été bricolé avec des pièces pris sur un frigo… Ils ne sont quand même pas en flux tendu entre usine de production et partir à la guerre…

            Bref, comme le montrait l’article précédent sur les fakes, ayez un peu de bon sens, d’analyse…

    3. on a beau tourner le problème dans tous les sens, Poutine a mis la Russie dans une m….. sans nom pour les prochaines décennies.

  2. La Russie a passé son pic de production pétrolier. Les sanctions occidentales prive la Russie des technologies américaines (et Françaises) pour exploiter le pétrole lorsque le puits s’épuise. La production pétrolière russe va plonger…

    1. olivier
      à très long terme oui

      mais à court terme, juste après le pic, dans ces prochaines années, on maintient facilement un volume de production similaire sans trop de difficulté. On réinjecte dans un autre puit tout ce qui n’est pas du pétrole (souvent, de l’eau ressort en même temps que le pétrole, et aussi du CO2, etc…) afin de maintenir le réservoir sous pression. C’est une méthode relativement abordable, facile (ps: surtout que ça permet de ne pas avoir à traiter cette eau contaminée)

      ce n’est qu’après qu’il faudra des méthodes difficiles (augmenter la fracture dans la roche du réservoir pour aider le pétrole à migrer, injection d’eau chaude ou vapeur pour réchauffer la roche et son pétrole, utilisation de solvant….)

  3. les Ukrainiens ont de quoi détruire plusieurs fois l’armée russe : ils ont des dizaines de milliers de missiles anti char, idem en anti aerien

    1. oui, certainement

      MAIS pour le moment, les Russes n’ont pas encore envoyé tous leur chars, qui n’ont pas encore tous été détruits, au point de forcer l’armée russe à envoyer les derniers chars tout juste fabriqués et bricolés avec des pièces de frigo….

      bref, comme dans toutes les guerres, la manipulation des infos se pratique des deux côtés…

      1. Cela dit, la Russie aurait déjà perdu 1/3 de ses chars de combat de bataille + un bon millier de blindés… L’équivalent des effectives de l’OTAN perdu en 2,5 mois
        Ils auraient déjà tiré 50 % de missiles de précision et utiliseraient des bombes d’une précision digne de la Seconde Guerre mondiale.
        Ils sauraient un mal fou à pouvoir remplacer même le 1/10 de leurs pertes.
        Leurs T-90 comme le T-72 lors de la guerre du Golfe en 1991 auraient les mêmes fragilités dans la tourelle malgré l’ajout du blindage réactif qui semble être là que pour ne faire joli !?

        L’Armée Ukrainienne devait être rasée en 15 jours maximum, l’aide de l’Occident n’est intervenue que plus tard, sauf pour les renseignements.

    2. @amiral_sub, il faut compter au moins deux tirs de missiles portatifs pour avoir un coup au but sûr en moyenne.
      Les Russes se battent mal avec des tactiques prévisibles qui datent de l’ère soviétique.
      Les Allemands sont rentrés comme dans du beurre de juin à novembre 1941 contre l’Armée rouge… Mais quand enfin les Russes apprennent enfin de leurs échecs, ils peuvent faire très mal !?
      Surtout que jusque-là, ils ont utilisé surtout que leurs vieux matériels des années 70 à 90.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *