Si rien n’a filtré ni du côté du management du pilote, ni de celui de l’état-major de Williams, la rumeur avait suffisamment de corps pour que Rubens Barrichello, qui serait le dindon de la farce si elle se confirmait, se sente obligé à plusieurs reprises de réaffirmer fermement son désir de continuer sa carrière F1.
Le nouvel élément d’hier est un message sur Twitter de Taki Inoue. L’ancien pilote, qui a surtout marqué son passage en F1 en 1995 chez Arrows en étant l’infortunée victime de deux incidents hilarants qui sont restés dans le bêtisier de la F1, réside aujourd’hui à Monaco et n’a pas quitté le milieu, officiant désormais en tant que manager. Il affirme que l’accord est signé et qu’une annonce sera faite à l’occasion du Grand Prix d’Inde, Kimi étant attendu à Grove pour mouler son baquet dans les jours qui viennent. Le quotidien finlandais Ilta Sanomat a suivi le mouvement et publié un article du même tonneau.
L’histoire est séduisante, parce qu’elle serait bénéfique pour les deux parties. Williams a besoin de sortir de la vrille qui l’entraîne en ce moment inexorablement vers le fond de la grille et une fin ignominieuse pour une écurie de son rang, comme pour Lotus ou Brabham en leur temps. Le deal avec Renault, rappelant les grandes heures de l’écurie, et le recrutement enfin réglé de Mike Coughlan à la direction technique sont importants, mais il faut un catalyseur sous la forme d’un pilote capable de faire vibrer à l’intérieur et l’extérieur de l’écurie et d’attirer les sponsors. Un champion du monde, par exemple, et il n’y en a pas beaucoup sur le marché. Kimi quant à lui a fait le dur constat qu’un titre en F1 ne constitue pas un talisman magique garantissant la réussite dans toutes les disciplines. Sa reconversion en rallye a fait flop et bien qu’il prenne soin de prétendre le contraire, a dû entamer sa confiance en lui. Il se cherche, et un retour en forme de challenge dans son milieu d’origine doit lui paraître plus séduisant de jour en jour d’autant que Williams n’a pas vocation à être, malgré ses problèmes actuels, éternellement une écurie de seconde zone. Dans ces conditions, les deux parties sont faites pour s’entendre.
Reste que la presse finlandaise prouve régulièrement que la fiabilité de ses informations est loin d’être absolue, surtout si sa seule source est un Japonais monégasque. On attendra donc l’annonce officielle pour se réjouir, mais les signes se font de plus en plus clairs.
Via Twitter et Ilta Sonoma
Crédit photo : Citroën Sport