La Roma, nouvelle GT de Ferrari, dans le détail

L’année 2019 est bien remplie jusqu’au bout pour les Ferraristes ! La Roma, dernière nouveauté du cheval cabré, dévoile un peu plus ses caractéristiques. Les dernières informations ont été divulguées à l’occasion d’un tournage dans les lieux emblématiques de la capitale italienne, qui a permis à Ferrari de communiquer sur son concept de la « Nuova Dolce Vita ». Marcelllllooo !

Du sport

Le V8 turbo de 620 chevaux embarque quelques innovations dont un capteur de vitesse de la turbine, capable d’augmenter le régime moteur de 5000 trs/min et l’adoption du filtre à particules essence afin de se conformer aux normes Euro6D. La Roma utilise une boîte 8 rapports dérivée de la SF90 Stradale, mais avec des rapports plus longs et…une marche arrière ! (et oui, c’est le moteur électrique qui fait cela sur l’hypercar). Fidèle à sa recherche de caractérisation, Ferrari a travaillé « l’identité sonore » avec une géométrie de l’ensemble de l’échappement repensée, l’élimination des deux silencieux arrière et une nouvelle géométrie des soupapes de dérivation.

Ferrari promet du confort mais beaucoup de dynamisme avec l’adoption du Side Slip Control 6.0, qui intègre tous les systèmes électroniques (on fait l’impasse sur les acronymes…) dont le Ferrari Dynamic Enhancer (un système de contrôle dynamique latéral qui ajuste la pression de freinage sur une ou plusieurs roues en fonction de la situation) et un manettino à 5 positions, y compris le mode Race, cette dernière fonction étant une première pour un modèle GT de la marque.

Les aides à la conduite ne sont pas oubliées évidemment avec les systèmes ADAS (niveau 1) en option: régulateur de vitesse adaptatif, freinage d’urgence autonome, avertissement de sortie de voie avec reconnaissance des panneaux de signalisation, détection d’angle mort avec arrière Alerte de trafic transversal et caméra de visualisation surround.

Du style

Un aileron arrière mobile a été intégré à la lunette arrière, les ingénieurs ayant souhaité doter la Roma d’une véritable efficacité aérodynamique sans pour autant surcharger ou dénaturer un style épuré qui fait volontairement référence aux GT classiques et élégantes des années 60. L’avant gagne en appui avec un générateur de vortex tandis que le béquet arrière, réglable sur trois positions, peut s’incliner jusqu’à 135°, générant seulement 4% de traînée en plus mais jusqu’à 95 kilos d’appui supplémentaire, à 250 Km/h, par rapport à la Portofino sur laquelle la Roma est basée. Jusqu’à 100 Km/h, le becquet reste automatiquement en position basse. La sobriété se retrouve dans les lignes épurées de la GT, qui a été débarrassée d’appendices ou d’ouvertures superflues, les ingénieurs ayant cherché plutôt à ruser avec un refroidissement du moteur qui est assuré par un astucieux perforage de la calandre. Une discrétion qui se retrouve à l’arrière avec les feux et le diffuseur, plus minimalistes qu’à l’accoutumée.

Du luxe

A l’intérieur, Ferrari innove aussi avec une évolution du concept de Dual Cockpit, qui donne l’impression au conducteur et au passager d’être dans une barquette de courses biplace avec deux cellules nettement séparées. A l’inverse des sportives pures qui sont pensées avant tout pour le pilote, Ferrari a voulu que le passager se sente  » très impliqué dans l’expérience de conduite, presque comme un copilote ».  Les deux cockpits sont enveloppés dans un volume qui s’étend du tableau de bord jusqu’aux sièges arrière, incorporant organiquement le tableau de bord, les portes, la banquette arrière et le tunnel, de façon presque symétrique.

On constate également une refonte complète de l’affichage, avec une instrumentation désormais entièrement numérique qui prend place sur un seul écran HD de 16 pouces incurvé. Ferrari promet même une véritable « cérémonie » de l’allumage, avec l’ensemble des voyants qui prennent vie (non, pas de mauvaise blague !) Le nouveau volant présente une série de commandes multi-touch qui permettent au conducteur de contrôler n’importe quel aspect de la voiture sans jamais retirer ses mains du volant dont le manettino à 5 positions, incluant un pavé tactile sur le rayon droit du volant qui permet au conducteur de naviguer sur les écrans du groupe central, tandis que la voix et le régulateur de vitesse adaptatif sont à gauche. On remarquera que le sélecteur de boîte fait un clin d’œil aux fameuses grilles en H chromées du passé.

Un nouvel écran central HD de 8,4 pouces (en option!) est situé entre les deux cockpits, intègre les autres fonctions d’infodivertissement, de navigation par satellite et de climatisation. Peut-être semblera-t-il pitchounet…Le passager peut également en option bénéficier d’une dalle tactile Full HD couleur de 8,8 pouces qui affiche non seulement les performances et l’état de la voiture, mais permet aussi d’interagir avec son système embarqué en sélectionnant de la musique, en visualisant les informations du GPS et en gérant la climatisation les fonctions.

Notre avis, par leblogauto.com

Beaucoup d’infos, ça y est, mais tous les chemins de la Roma ne mènent pas encore à son prix ! C’est une Ferrari originale, différente qui permet désormais à Maranello de proposer une gamme de 7 modèles différents. Par contre, l’écran central en option, c’est un peu mesquin.

Images : Ferrari

(28 commentaires)

  1. Curieusement, l’intérieur n’est pas moche mais il ne me sidère pas.
    Le truc cockpit fait auto-tamponneuse. Sans le liseré rouge c’est un peu mieux mais pas top quand même.

  2. Je ne peux pas m’empecher de voir une Aston. Surtout l’avant et le profil.
    Et question : est ce que Ferrari a reelement besoin d’autant de modeles dans sa gamme? Je suis incapable de lister tous les modeles disponibles en « concession »…

  3. Je trouve toujours que l’ intérieur rappelle fortement la Mclaren p1 ou bien p4-12c.
    De plus je ne suis toujours pas emballé par le design extérieur: sans le cheval cabré, je serais incapable de reconnaître une Ferrari. C’ est pas moche pour autant. Mais je ne retrouve pas l’ esprit de la marque dans cette voiture.
    Cela étant dit: je me demande comment évolueront les rapports avec FCPCA. Avec FCA, Ferrari obtenait des composants Fiat à prix discount malgré la séparation. Qu’ en sera-t-il à l’ avenir?

    1. Ferrari sera encore et toujours dépendant de FCA de diverses façons.
      Un an après la privatisation de Ferrari ….. FCA banque, joint-venture entre Fiat Chrysler Automobiles Italy S.p.A.et Crédit Agricole Consumer Finance S.A. a racheté Ferrari Financial Services S.p.A. ….

        1. @Dom
          Pour ton info, activité financières différente d’activité industrielle. Ce n’est pas parce qu’ils ont signé un accord financier qu’ils vont continuer celui industriel.

          « On va dire: depuis son introduction à la Bourse en 2015. »
          Non, après, début 2016.

          https://fr.wikipedia.org/wiki/Privatisation
          https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/privatisation/64008

          Ferrari n’a JAMAIS été une entreprise publique (contrairement à Alfa Romeo).

    2. « Avec FCA, Ferrari obtenait des composants Fiat à prix discount malgré la séparation. Qu’ en sera-t-il à l’ avenir? »
      On peut aussi prendre le raisonnement inverse : qu’en sera-t-il du V6 biturbo développé par Maranello ? Rien n’empêche la future entité d’acheter ces moteurs à Ferrari. Quand à Ferrari, ça fait longtemps qu’elle n’utilise plus de composants Fiat (notamment ces fameux commodos).

      1. Tu te trompes, quantité de composants provienntent de chez FCA. Certains sont visibles (au hasard les boutons de LVE ou les ceintures de sécurité), d’ autres non (câblages, composants pour frein à main, et ainsi de suite). En soit rien de choquant car cette pratique est courante (aston et daimler, lamborghini et audi) et sans ce genre d’ arrangement les spécialistes auront du mal.Mais encore une fois fca offrait le même tarif a ferrari qu’ avant la séparation.
        Pour le V6 je ne vois pas trop le soucis, Maserati a Chrysler. Ferrari a davantage besoin de FCA que l’ inverse.

        1. Lorsque Ferrari appartenait à Fiat, ce dernier lui faisait faire des économies de bouts de chandelles. Je suis dubitatif que cela soit encore vrai. Par exemple, l’écran multimédia c’est un coût R&D d’au minimum 50 millions. Pour 10.000 voitures par an, cela fait 5000€/pièce rien qu’en R&D. Ferrari pourrait l’acheter 300€ à un constructeur généraliste. Et pourtant c’est une production spécifique par Harman.

        2. « Certains sont visibles (au hasard les boutons de LVE ou les ceintures de sécurité), d’ autres non (câblages, composants pour frein à main, et ainsi de suite). »
          Fournisseurs communs. 😉

          « Pour le V6 je ne vois pas trop le soucis, Maserati a Chrysler. »
          Sauf qu’il n’est nullement question à l’avenir d’utiliser des moteurs Chrysler chez Maserati. C’est même très flou, on parle d’un six cylindre en ligne (qui ne sera pas forcément conçu aux Etats-Unis), voir une électrification complète de la gamme.
          D’ailleurs, rien ne dit que le Pentastar survivra, il n’est plus tout jeune.

          1. Edit : c’est confirmé, le Pentastar, ainsi que le V8 HEMI, sera remplacé par ce six cylindre en ligne (nom de code Tornado).

          2. « Fournisseurs communs« 
            Sauf qu’un fournisseur développe la pièce selon les normes du donneur d’ ordre… Qui en a la propriété intellectuelle dans 99% des cas. Le fournisseur ne peut donc pas la fournir à Ferrari sans l’ accord de FCA…. Je pensais que tu savais cela, c’ est un peu le B.A.B.A…

  4. McLaren semblait s’inspirer de Ferrari au tout début, cette Roma fait l’inverse.. Un air follement british dans son design…On enlève le cheval et on ne sait plus où on est…
    Comme disait le bulletin de note, bien mais peut mieux faire….

  5. Évidemment la reconnaissance d’elements possibles chez Aston est systématiquement relevé.
    Pourtant, j’y vois une vraie Ferrari à l’image d’une 412 moderne (oui, pas grand chose à voir sinon sa fonction GT, oui, 4/places …GTC Lusso etc.).

    Bref, très jolie Ferrari comme la dernière Portofino. L’intérieur m’emballe moins par son style plutôt bien que par ses matériaux vraiment sympathiques. On croirait à la maturité Ferrari (enfin).

    Bon, pour poser la main sur la cuisse de l’autre, la séparation obligera à se concentrer sur la route. La dolce vita rapide a ses contraintes.

  6. Normalement, comme toutes les Ferrari depuis la 458, je dois la regarder 2 fois :
    – 1. Mouais encore un truc sans saveur, c’était mieux avant
    – 2. Bon c’est plus du Pininfarina mais c’est gavé de détails intéressants on va creuser

    Dans le cadre de cette Roma eh bien non j’ai tout de suite adhéré, tout simplement parce que ça ne singe pas une Ferrari moderne (California T Portofino et les V12 dont j’ai arrêté de suivre les noms sans plus de logique), elle me rappelle la 330GT série 2 / GTS /GTC.

    Ça faisait longtemps que je n’avais pas trouvé une Ferrari élégante au premier regard.

    Pour la politique des noms de ville par contre… on dira que c’est secondaire :S

  7. Vraiment différente, j’aime bcp.
    « capteur de vitesse de la turbine, capable d’augmenter le régime moteur de 5000 trs/min « : j’ai pas trop compris. 5000trs en plus de quoi? Des 13000de base?

  8. « Pour 10.000 voitures par an, cela fait 5000€/pièce rien qu’en R&D. »
    Dix mille voitures à combien de milliers d’euros déjà? Et Ferrari est bien plus rentable que FCA (Ce n’est pas pour rien que les Agnelli souhaitent garder la marque).
    Concernant l’écran multimédia, je doute fort que Ferrari paie l’ensemble 5000€, les constructeurs bénéficiant en général de belle ristournes sur les achats (sans compter les accords avec les fabricants).
    « Lorsque Ferrari appartenait à Fiat, ce dernier lui faisait faire des économies de bouts de chandelles »
    Lesquelles?

  9. « Le fournisseur ne peut donc pas la fournir à Ferrari sans l’ accord de FCA…. Je pensais que tu savais cela, c’ est un peu le B.A.B.A… »
    Un peu vaseux comme argument, tu ne trouves pas? C’est le cas si le constructeur l’a dessiné – par exemple, les fameux commodos – par contre, si Ferrari utilise le même GPS que FCA, de marque TomTom par exemple (c’est juste un exemple, hein ;)), et que ce GPS a été conçu par TomTom, FCA ne peut rien dire.
    Néanmoins, je suis d’accord avec toi, il n’y a rien de mal pour un constructeur de prestige à utiliser des pièces d’un constructeur généraliste, une bonne partie le font – ou l’ont fait – et cela a été bien au-delà de simples commodos. Il n’y a que les esprits chagrins pour critiquer.

    1. Oui et non.
      Pour les GPS, cela dépend des conditions.
      Dans la plupart des cas, le fournisseur propose un module, et celui-ci est ensuite adapté par le constructeur qui en modifie la programmation, l’interface, et l’apparence. Mine de rien toutes ces modifications ont un coût.
      Un exemple : le combiné GPS de la Hyundai i40 et de la Dacia Duster proviennent tous deux de chez LG avec exactement les mêmes fonctionnalités techniques.
      Pourtant si tu les places l’un à côté de l’autre, ce sont des composants totalement différents qui ne sont pas interchangeables, alors que l’architecture du module est extrêmement similaire.
      En fait il n’y a eu qu’un seul exemple de combiné GPS partagé à l’identique entre deux groupes : celui utilisé chez Maserati et PSA dans les années 2005-2012, mais cela a été fait avec l’accord de PSA qui en avait la propriété intellectuelle.

  10. Pour une Aston Martin elle respecte les codes pour une Ferrari il manque cette petite note d’agressivité qui signe l’œuvre. Ceci dit elle est très belle et cette voiture a sa place dans la gamme. Capter les clients Aston Martin ou Jaguar . Ferrari n’est pas fou.

  11. Modèle d’accès de Ferrari si je puis dire. Et pas d’électrique en vue, ben tiens, le green washing c’est bien beau mais c’este encore mieux quand ça reste uniquement de la comm’.
    Jolie bête. Pas dans cette couleur bien entendu.

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