Il va falloir attendre encore quelques mois pour voir apparaître la Nissan Leaf de deuxième génération dans la plupart des marchés de la planète, sauf au Japon, où elle arrive dès octobre. Le lancement y bat déjà son plein et le showroom du siège du constructeur est déjà en grande partie consacré à la nouvelle électrique qui doit conforter Nissan dans sa position de premier constructeur d’électrique mondial. Le blog auto a donc saisi l’occasion pour aller voir de plus près à quoi ressemble cette nouvelle Nissan Leaf. Voici quelques premières impressions.
Extérieur
Pour une voiture qui reprend la plateforme de la première Leaf, Nissan a fait un gros travail et la nouvelle venue apparaît comme bien différente, y compris au niveau du gabarit. La Leaf nouvelle mouture est une compacte de taille respectable.
Le style est net et plutôt retenu, bien plus proche d’une compacte thermique et moins audacieux que celui d’une Prius par exemple. Les feux et le toit flottant lui donnent une allure bien actuelle, sans en faire trop.
Une fois passé l’effet de nouveauté, on ne se retournera pas dans la rue sur la Leaf, qui prendra sa place sans problème dans le paysage. C’est le contrepied de la première du nom, qui se voulait très distinctive, et le signe qu’on passe un cap dans la diffusion du tout électrique.
Le constructeur a soigné les détails sur les versions les plus haut de gamme. Le bi-ton est réussi et devrait séduire pas mal d’acheteurs, d’autant que certaines teintes sont sympathiques, comme le bleu ciel ou le jaune. Les touches de chrome comme les poignées de porte ou le tour de calandre sont bienvenues et là encore n’en font pas trop.
Sans aller jusqu’au premium, la Leaf ne donne pas une impression de voiture qui tire sur les coûts pour être tarifée dans les limites du raisonnable. Là encore, on sent qu’un cap est franchi en matière de rentabilité.
Intérieur
Les voitures présentes en exposition affichent un intérieur clair au contraire des premières photos diffusées avec l’intérieur très sombre. C’est plutôt bienvenu et cela permet de faire mieux passer un intérieur qui, s’il est bien assemblé et donne une impression de solidité, n’impressionne pas spécialement par la noblesse de ses matériaux. Mais c’est propre, et au prix de la Leaf, il n’y a pas à s’en plaindre outre mesure.
La multiplication des boutons divers sur le tableau de bord, la console et le volant, tout comme l’écran de navigation/commande ne surprendront personne, et comme pour l’extérieur on oubliera bien vite être dans une électrique.
Il semble que là encore ce soit une volonté de Nissan de rassurer. La première Leaf et l’accent mis dans les instruments sur le moteur électrique et l’autonomie instantanée avaient apparemment un caractère un peu anxiogène pour certains utilisateurs, le contraire de l’effet recherché au départ.
Ce ne sera pas le cas ici mais au final, il est sans doute un peu dommage que Nissan n’ait pas filé de façon plus nette la métaphore numérique. On verra à l’usage si l’ergonomie y gagne ce que la science-fiction y perd.
Bonne nouvelle pour les familles, le coffre semble caverneux. Impossible de détecter la présence de batteries sous un plancher qui n’est pas surélevé.
En conclusion, la première impression est plutôt bonne. Sans être renversant, le style est propre et cohérent, et la voiture semble pratique à l’usage. Le potentiel est là pour faire sauter le pas à des utilisateurs de thermique en dehors de la sphère geek. C’est là tout le pari de Nissan avec cette Leaf 2.
Bonus : Tama 1947
Pour enfoncer le clou, Nissan a sorti de ses collections une adorable petite auto de 1947, répondant au nom de Tama E4S-47-1, provenant de l’un des multiples constructeurs absorbés dans l’entité qui est devenue Nissan. Equipée de batteries au plomb, la puce de 3 mètres tout juste embarquait quatre personnes à une vitesse maxi de 35 km/h avec une autonomie de près de 100 km. Un certain nombre ont été construites dont quelques taxis. Pas si mal pour une auto qui a cette année soixante-dix ans…
Crédit photos : le blog auto