La nouvelle Alpine A110 dépasse l’ancienne berlinette

44 commentaires

7 176 en moins de 2 années, cela peut sembler peu après tout pour une voiture moderne. Cependant, pour une marque qui se relance, avec un modèle de niche et un « atelier » aux capacités de production limitées (même si Dieppe a vu sa production monter en cadence), ce n’est pas si mal.

Le cap des 5 000 exemplaires avait été franchi en avril dernier. Ce qui montre que l’usine de Dieppe fournit désormais son plein potentiel. A noter que l’Alpine A110 se vend un peu partout dans le monde, mais demeure pour le moment très axée sur la France. Un peu plus de 1700 exemplaires ont été livrés en France au 1er semestre 2019 sur 2900 livraisons d’A110.

L’arrivée de l’Alpine A110 S (292 ch) devrait développer un peu plus les ventes à l’étranger (UK, Allemagne, Japon principalement). Une réussite qu’il convient de ne pas laisser faner.

Illustration : Alpine Cars

(44 commentaires)

  1. Cela me fait énormément plaisir !
    Déjà parce que, comme tout le monde le sait, je suis patriote, mais l’auto est vraiment réussie intrinsèquement.
    De ma fenêtre, à Paris, j’ai l’habitude de voir le soir beaucoup de super-car défiler de gars qui rentre chez eux le soir (golden boy ?)
    Mais voir une Alpine dans l’avenue me frissonner plus qu’une Ferrari ou Aston Martin.
    Bien sûr, je n’ai pas un discours objectif…. Pardon.

    Répondre

    2. Alpine n’a pas vraiment besoin d’être pérenne tant qu’elle bénéficie des synergies du groupe Renault-Nissan. Mieux vaut se concentrer sur un nombre réduit de modèles et avoir des produits bien conçus et bien nés que de prendre la folie des grandeurs à vouloir concurrencer les plus gros (à la Lotus), au risque d’exploser en vol. Alpine ne sera jamais Porsche (de la même manière que Lotus ne sera jamais Ferrari ou Aston Martin), et c’est justement ce qui fait son succès et sa cote d’amour.

      Répondre

      1. Je ne pourrais rien affirmer.
        Mais le groupe Renault-Nissan n’a pas de marque premium qui marche vraiment bien !
        La tentation de transformer Alpine comme un Porsche doit être dans les têtes.
        Surtout quand l’on pense que Porsche ne faisait que des coupés avant 2002.
        Combien représente en % de volume les Macan, Cayenne, Panamera ?
        Pourtant quel scandale en 2002 ! …5 ans après presque plus personne ne bronchait (sauf les puristes purs et durs)
        Je crois qui ne faut jamais dire jamais.

        Répondre

        1. En effet il ne faut jamais dire jamais, mais il y a pas mal de paramètres que l’on ne peux ignorer. Déjà ce qui était possible il y a 17 ans n’est plus forcément aussi évident aujourd’hui. C’était un pari risqué lorsque Porsche a sorti le Cayenne, c’est vrai. Mais ce dernier s’appuyait quand même sur des synergies avec VW (et le Touareg) sur le plan technique, et surtout sur une base de clientèle Porsche beaucoup plus grande que celle dont bénéficie Alpine de nos jours, tant en masse qu’en étendue géographique. Clientèle qui a aussi une mentalité bien spécifique et une grande (pour ne pas dire absolue) fidélité à la marque. Alpine est resté mort pendant des décennies et la clientèle actuelle est en majorité composée de nostalgiques de la grande époque d’une part, et de gens n’ayant pas forcément possédé d’Alpine auparavant mais cherchant une voiture sportive légère et performante qui ne soit pas une Lotus ou une 4C (ou une Cayman). Géographiquement le marché se limite globalement à la France, Suisse, Angleterre, Allemagne et Japon. On est donc pas vraiment dans le même ordre d’idée.

          La tendance à vouloir reproduire le coup du Cayenne en 2019 est assez discutable tant les mentalités sont en train de changer drastiquement. En 2002 on n’avait pas encore de conscience environnementale présente et diffusée comme aujourd’hui (ni les législations qui en découlent), où les SUV sont de plus en plus considérés (à raison) comme futiles. Cela peut « marcher » pour des marques comme Bentley ou Rolls Royce, ou pour des gros comme Lamborghini, Porsche et Ferrari (et encore…), mais pour des marques vraiment typées sport pur sans concession comme Alpine (mais aussi Lotus ou Caterham), c’est plus difficilement justifiable tant ces marques n’existent et ne subsistent au final que parce que leur clientèle veut des sportives telles que celles qu’ils produisent. Je n’ai encore jamais rencontré un propriétaire de Lotus, Catheram ou Alpine (et j’en connais et ai croisé un nombre assez important) qui soit impatient d’avoir un SUV de la marque à côté de son Exige, Seven ou A110.

          A mon humble avis, ce qui fait la réussite d’Alpine pour le moment, c’est qu’ils n’ont pas pris les clients potentiels pour des idiots. Ils avaient promis un modèle à la hauteur de ce qui se fait de mieux, et c’est ce qu’ils ont produit avec la A110. Cela passe aussi par la création depuis la page blanche et non par la réutilisation d’une plateforme existante dans le groupe. Je ne suis pas sûr qu’un éventuel SUV Alpine sur base de Mégane (on peut imaginer) serait aussi « genuine » que la A110. Par contre, comme dit Stabak, un modèle plus typé GT dans la veine des A310 et A610 serait tout à fait dans l’ADN de la marque et cohérent d’un point de vue stratégique.

          L’avenir nous le dira.

          Répondre

    3. Pas vraiment non… Le passage par la case SUV n’est nécessaire que si on veut faire du volume. Dans l’absolu, l’A110 se vend et je ne suis pas certain que Renault perde de l’argent à la produire. Pourquoi ne pas tout simplement continuer ainsi au lieu de vouloir déjà commencer à brouiller les cartes ?

      Répondre

      1. Ça se défend aussi @Allegra, mais cela condamne Alpine a rester dans une niche commerciale.
        C’est mieux, effectivement, que de se casser la gueule en voulant devenir gros.

        Répondre

    4. Suv ou pas suv je sais pas mais électrique/hydrogene sûrement.
      Rien de prévu à aujourd’hui mais faudra y passer car après tout c’est l’avenir pour tout type de véhicule

      Répondre

      1. Pourquoi pas les deux @Jdg ? 😉
        Faire à Alpine tout ce qui est a valeur rajoutée et high-tech !?
        À petite diffusion et avec un surcoût bien plus acceptable que si cela venait de la marque Renault trop dénigré à la base.

        Répondre

    5. Une Alpine Duster 1.5dci… C’est sûr, c’est dans l’ADN de la marque… Ou une Alpine Twingo 0.9tce, là c’est au moins une propulsion

      Répondre

  4. Bravo à Alpine et à tous les gens qui font revivre la marque pour cette belle réussite. J’espère sincèrement que son avenir sera du même tonneau.

    Répondre

  5. Moi, je trouve qu’une Alpine électrique aurait du sens pour les années 2020.
    Le créneau, l’expérience, la demande, les réseaux de recharge…
    Il devrait avoir un alignement des planètes pour un futur proche pour lancer un tel projet !
    La demande est trop faible !? (presque) tant mieux, Dieppe ne peut trop fournir.
    Une Alpine électrique à la façon : DS E-Tense de 2016
    https://www.largus.fr/images/images/ds-e-tense-concept-roulant-05.jpg?width=900&quality=80

    Répondre

      1. Oui, mais justement, ça sera un challenge… le carbone se justifiera certainement.
        Après ça sera très bon pour l’expérience et l’image de marque.
        Et produit dérivé comme une Alpine Zoe à 300 ch … Attention de ne refaire le coup de la honteuse Twingo 2 diesel Gordini de 85 ch.

        Répondre

          1. Imaginons des modèles de chez Alpine concurrencer les modèles Tesla.
            Tesla, a une image haut de gamme et sportif qui ne jure pas à un Alpine en croissance, surtout quand l’on parle des évolutions du futur.
            Le modèle d’avant les années 2000 est bien fini !

        1. Très juste @ gigi4lm, la PAC est peut-être une solution d’avenir pour Alpine.
          Une solution plus légère qu’une batterie lourde comme une enclume !

          Répondre

  6. C’est une très bonne nouvelle. Prochaine étape, vendre autant de nouvelle A110 que d’anciennes Alpine tous modèles confondu.
    Si j’en crois les chiffres de Wikipedia (7176 A110, 11484 A310, 6494 GTA, 818 A610), il en manque 18796, il va falloir être patient. ^^

    Répondre

  7. @SGL
    Le surcoût n’est pas forcément acceptable pour tout le monde. Aujourd’hui l’A110 coûte en gros le prix du Cayman. L’A610 a fait un flop (en partie?) à cause de son prix trop proche de la 911. Si le surcout implique de rester dans les tarifs du Cayman ça peut passer, si ça passe dans la gamme du dessus ça sera plus compliqué.

    Répondre

    1. Oui, mais pas dans une situation comme jadis ou q un seul modèle phare remplaçait un autre modèle phare.
      Là maintenant ça serait pour lancer tout une gamme de modèle avec certain qui ne seront que des modèles de niche à très faible volume, bon pour l’expérience et l’image de marque.

      Répondre

  8. Récemment le patron d’Alpine disait que les prochains modèles resteraient axés sur la philosophie de la marque. Comment comprendre ça? Car un SUV c’est finalement tout l’inverse.

    Même si effectivement un SUV marcherait bien d’un point de vue recettes financières pour la marque, perso j’attendrais plus de voir une sportive de segment supérieur type 911. La mécanique, l’alliance l’a. Un 6 cylindres suffirait, ou bien un gros 4 cylindres.
    Une A310 ou A610 par exemple? 🙂

    Répondre

    1. Avec un tel volume, Renault perd de l’argent, je pense.

      Certains couts sont proportionnels au volume, mais d’autres sont forfaitaires.
      Par exemple pour le cout de développement, le cout de ces ingénieurs, qu’ensuite la voiture soit produite à 10000 exemplaires ou 1 million, c’est inchangé
      Où encore, le cout de l’homologation. Par exemple, Honda, ou Toyota, ou Ford, ou GM…ont des véhicules commercialisés aux USA. Camry, Accord, pick up, muscle car….Des véhicules vendus en grand volume aux USA, des véhicules « presque amortis avec le marché US ». Il ne reste presque rien à faire pour les vendre en Europe: quelques petites modifications techniques…mais surtout, passer les homologations (qui coutent très chères, et dont le peu de vente ne permettra jamais d’amortir ce cout)

      Cette homologation, Renault doit la passer pour son Alpine, donc déjà un cout fixe très dissuasif. Ensuite, les couts de développement. Une Porsche Macan est très proche de l’Audi Q5, avec moteur, boite, plateforme… Sur l’Alpine, le bloc moteur et boite provient de la Megane, mais il a fallu refaire son intégration, à l’arrière de la voiture cette fois ci. Et le reste des composants couteux, pas beaucoup repris de la Megane. Ces couts là ne sont pas amortis par les modèles de Renault (ce n’est pas comme pour Opel qui a conçu la nouvelle Corsa pour pas cher, puisque tout repris de la 208)

      Répondre

    2. Ouais, puis le mec qui vient de Maybach avec sa mèche je le trouve pas trop dans l’esprit Alpine non plus. Blague à part, c’est clair que Alpine et SUV c’est antinomique. Ou alors un SUV « utile » ? Electrique ? (parait qu’un mulet camouflé en Duster est en test) Avec vraies capacités de franchissement ? Dans le style Defender par ex’ ? Mais un Defender c’est plus vraiment un SUV. Je suis d’accord qu’il vaut mieux laisser Alpine dans une niche que de faire n’imp’ pour faire du volume.

      Répondre

  9. Cela ne serait pas forcément mauvais concernant Alpine. Ceux qui veulent à tout prix un grimpe trottoir sportif pourraient toujours se tourner avec une Renault Sport…

    Répondre

  10. …En ces temps difficiles, dans un Pays paradoxal dans ses jugements envers l’auto performante, on lit une bonne nouvelle qui je souhaite donne rentabilité à la firme pour rien qu’une voiture sportive quand même. Qui aurait pu avancer ça il y a 4 ou 5 ans ? Bravo ! J’en ai vues en Suisse, Autriche, Allemagne aussi cet été .

    Répondre

    1. faut pas trop t’enthousiasmer, SAM
      un ou quelques journalistes automobiles américains ont trouvé l’Alpine formidable. Mais c’est tout ce qu’on peut dire

      précédemment, on ne compte plus le nombre d’articles aux USA encenser l’Alfa Giulia. Mais en pratique, les ventes ont tenu à peine plus d’un an, avant de faire plouf…

      faut faire la différence entre un article de presse, l’avis de son auteur, et le comportement des automobilistes…

      Répondre

  14. Tres bonne nouvelle pour la marque Alpine maintenant il faut continuer avec des produits derives de la base a110 a l elise/exige.

    Pour le reste de la gamme ca ce dessine dans les contours mais bon ?

    Répondre

  16. Les acheteurs Alpine se foutent royalement d’une motorisation électrique.
    Si c’est pour rajouter 400 kg à la voiture et 10 000 euros à la facture (hors bonus) où est l’intérêt ?

    Le positionnement Tesla et Alpine n’est pas le même.
    Même un PHEV se serait limite trop dans l’idée de la marque.

    Un MHEV pourquoi pas, mais pour le justifier il faudrait que cela donne une puissance de genre 360 chevaux sans trop gréver le poids…ni les finances.

    Répondre

    1. @Thibaut, ce que vous dites est juste à l’instant t, c’est exactement ce que l’on pouvait de Porsche dans les années 90 😉

      Répondre

  17. Oui, et Porsche a changé sa clientèle car sa survie était en jeu (avant le rachat par VW).

    Désormais, la 911 est une dame avec embonpoint, qu’il faut faire passer par la case allègement pour la rendre ultra sportive.
    Les SUV sont des sportifs en jogging et la clientèle ne recherche « que » le blason.
    Reste le boxster/cayman qui conservent un peu de l’âme des Porsche d’avant.

    Sauf que vous l’aurez remarqué, Porsche n’a pas touché à la 911 quand ils ont sorti le Cayenne 1.
    Si on veut comparer, il faudrait qu’Alpine sorte un SUV sportif (plutôt typé Macan me semble-t-il) mais ne pas toucher à l’A110.
    Ce serait à mon sens une grosse erreur.
    Le MHEV permettrait d’avoir un ajout de puissance sans trop se faire assassiner par le malus CO2.

    Vous parlez de Porsche….ont-ils sorti un Cayman électrique ou un succédané de Panamera électrique ? 😉
    Tesla qui a commencé avec une Lotus électrique a vite compris que ce n’était pas le bon positionnement malgré le succès d’estime du roadster.
    Le prochain roadster ne sera pas du tout sur le même créneau…

    Répondre

    1. Si l’Alpine doit passer par la case hybride, alors ça sera davantage un KERS, beaucoup plus adapté à son style

      Je rappelle le principe
      J’ai une batterie (ou condensateur) de capacité 1kWh
      -si tout dépenser en 1h, alors la puissance produite est de 1kW
      -si en 6 minutes, alors 10kW
      -si en 1 minute, alors 60kW (ou 80ch)
      -si en 30 secondes, etc…

      bref, juste des impulsions de 2-3 secondes suffisent pour faire réaccélérer fortement la voiture à la sortie du virage (et masquer le lag du turbo), puis le moteur thermique prend la suite

      et puis pour la vie de tous les jours, avec 1kWh, ça permet de faire des petits sauts de puce dans les embouteillages sans devoir redémarrer le moteur

      bref, un KERS est beaucoup plus adapté. Il ne faut pas toujours associer « hybride » avec « une grande autonomie en mode ZE », qui nécessite alors une grosse et lourde batterie (ou de devoir envisager une PAC couteuse, et qui ne permettra pas de profiter de sa voiture avant très longtemps, le temps que l’infrastructure hydrogène ne soit mise en place)

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *