Une voiture qui a marqué une génération
Sur le segment des grandes berlines classieuses, le premium germanique domine et ne laisse que des miettes. Quelques résistantes existent ça et là, comme la Maserati Quattroporte, et on ne pourra pas reprocher à DS de s’y essayer avec la DS9. Des singularités existent aussi dans certains pays, comme le Japon où les constructeurs ont entretenu depuis toujours le concept de la grande berline de luxe, avec parfois un goût prononcé pour charme désuet, destinée essentiellement à leur marché national. Toyota Century, Toyota Crown, Nissan President ou encore Nissan Cima ont endossé ce rôle depuis des décennies. Mais la Cima a tiré sa révérence à la fin de l’été 2022.
La Cima était l’une des voitures haut de gamme emblématique de l’ère de la bulle économique japonaise axée sur l’inflation des actifs, principalement dans les années 1980.version plus luxueuse et plus grande des Cedric et Gloria, la première Cima a été introduite en 1988 et était basé sur un châssis Cedric/Gloria allongé. Avec ses ventes phénoménales – environ 64 000 unités vendues la première année et 120 000 en quatre ans – la voiture devient un symbole de la « bulle économique » qui caractérisa l’économie japonaise à cette époque et donc un symbole de réussite sociale.
Un raffinement très poussé
L’intérieur était très somptueux en utilisant de véritables inserts en bois laqué dans tout l’intérieur et le rembourrage était un choix entre le cuir Connolly ou une combinaison de laine de soie. Née dans le pays phare de la technlogie électronique envahissant notre mode de vie à cette époque, la Cima embarquait un écran interactif CRT couleur Fujitsu et un chargeur de CD Sony qui étaient auparavant installés dans le coupé Nissan Leopard GT. Le volant avait un moyeu central fixe tandis que le volant tournait autour de lui, fournissant des boutons stéréo et de régulateur de vitesse sur le moyeu, quel que soit l’endroit où se trouvait le volant. Un téléphone cellulaire disponible en option était installé dans la console de l’accoudoir. La Cima était disponible avec une suspension pneumatique à commande électronique.
Changements de style
Plusieurs générations se son succédées. La seconde, lancée en 1991, arborait un style très british lorgnant vers Jaguar, alors que la 3ème génération en 1997 adoptait plutôt un look de berline sportive à l’allemande. Plus tard, les Cima ont été exportées aux États-Unis sous le nom d’ Infiniti Q45.La Q45 a été abandonnée après 2006, mais la Cima et la President ont continué leur production jusqu’en août 2010, laissant ensuite la Nissa Fuga devenir le seul vaisseau amiral. Pourtant, dès 2012, la Cima a été ressuscitée et a repris le statut de «phare» au Japon en tant que version à empattement plus long du Fuga Hybrid. La dernière génération, lancée en 2012, était motorisée par un V6 3.5 hybride et commercialisée à l’étranger en tant qu’Infiniti Q70L. Les Cima ont aussi fait le bonheur des amateurs de tuning, avec des préparations qui n’auraient pas choqué dans un Gran Turismo.
Nissan va mettre fin également à la production de la version hybride de la berline sport Skyline, ainsi que de la berline Fuga, car leurs moteurs ne répondent pas aux normes de bruit qui seront nouvellement introduites. Le grand constructeur japonais va se concentrer sur le développement de véhicules électrifiés, pour lesquels la concurrence s’intensifie, plutôt que de mettre son énergie à créer des moteurs répondant aux nouvelles normes.
Sympa l’article… Mais dommage de ne rien faire pour la fin des Talisman et Espace de Renault.
… Ces modèles méritent mieux qu’un mort dans le total anonymat.
…Le Scénic aussi, bien que lui aura sa « transformation » en SUV électrique en 2024.
Innover… le Groupe VW comme les BAM innovent très peu et ont bien marché… Enfin dans la VT, la VE ce n’est pas encore gagné.
Renault a superbement innové et se retrouve dans une situation délicate et fortement critiqué par beaucoup de Français…
Je me souviens que vers 2001, l’auto journaux avait parlé que si la Renault Vel Satis aurait été un grand succès … SVP ne riez pas, il était prévu un modèle au-dessus de cette dernière… Basé sur la Nissan Cima F50 manifestement de l’époque.
Une Renault V8 propulsion… Évidemment, cela n’a pas duré plus longtemps qu’un article.
quand renault a été propriétaire de jeep, rien n’en est sorti comme pour pijo stellantis du reste qui va pondre de la jeep de bizounours baroudeurs, et avec nissan qui avaient déjà de bonnes voitures pour faire du premium ils ont été incapables lol, l’élite française dans toute sa splendeur médiocre
Oui c’est la fameuse grande Infiniti connue les pays occidentaux. Les grandes berlines de luxe disparaissent des marchés, ce n’est pas pour rien que les hauts de gamme BAM ont désormais des prestations de la catégorie supérieure, avec ce qui était auparavant l’apanage des RR par exemple : sièges séparés à l’arrière, inclinables, bar, set de champ etc etc.
Au niveau en dessous la clientèle ne veut plus que des SUV, point barre.Au Japon on change sa voiture très rapidement – tous les 3 ans – alors économiquement développer une telle berline pour un marché aussi restreint c’est économiquement difficile, même si la clientèle locale s’offusque de la disparition de son modèle préféré.