La métallurgie exhorte à reconnaître l’industrie comme essentielle

Appel à reconnaître le caractère essentiel de toutes les filières de l’industrie

Alors que Emmanuel Macron doit une nouvelle fois s’adresser aux Français ludni soir dans le cadre de la crise du coronavirus,  Philippe Darmayan a invité le gouvernement à reconnaître le caractère essentiel de toutes les filières industrielles et à autoriser la reprise de leurs activités.

Précisons à cet égard qu’à la tête de l’UIMM, Philippe Darmayan représente 42 000 entreprises de l’automobile, de la sidérurgie ou de l’aéronautique et 1,5 million d’emplois en France.

« Toutes les industries sont reliées entre elles. Et finalement chaque entreprise industrielle a aujourd’hui des activités essentielles pour la santé, l’alimentation, l’énergie… » indique-t-il pour justifier sa position.

J’attends du président qu’il nous dise : « Vous êtes essentiel à la Nation » ; « J’ai compris que vous étiez capable de vous organiser face à la crise » ; « Et au plan économique je souhaite que filières par filières vous me disiez comment vous pouvez repartir et assurer une puissance de la France qui nous permette de surmonter cette crise ».

Selon lui, cette « crise a fait la démonstration que l’industrie est nécessaire, que certains secteurs de souveraineté sont fondamentaux ». Sans l’industrie, il n’y a pas d’avenir économique, affirme-t-il.

Une situation financière extrêmement préoccupante

« Après 24 jours de confinement, nous sommes dans une situation extrêmement préoccupante. Parmi les secteurs de l’industrie, l’automobile est à moins 80 % d’activité, l’aéronautique quasiment à l’arrêt, la sidérurgie à moins 80 % », a-t-il déclaré en guise d’arguments.

« Sur l’ensemble de la chaîne, y compris les PME, toutes ces entreprises sont aujourd’hui sous perfusion de trésorerie. Cela ne peut pas durer très longtemps. Sans quoi nous allons nous retrouver demain face à une série de faillites. »

Le plan d’urgence insuffisant

« Pour éviter les licenciements, nous avons besoin du chômage partiel. Mais pour le redémarrage le plan d’urgence ne suffira pas et il ne nous protégera pas du déclin si l’arrêt de l’activité dure encore trop longtemps » préveint Philippe Darmayan. Pour qui, il faudra « un plan de relance, de retour à la normale, pour qu’on y voie clair. » Exhortant parallèlement le gouvernement

à l’élaborer rapidement. « N’ajoutons pas à la catastrophe sanitaire un drame économique et social » s’alarme-t-il.

Une date de reprise liée à des décisions politiques

Interrogé sur une éventuelle date de la reprise des activités, Philippe Darmayan a répondu, que selon lui, tout dépendait « des décisions politiques qui seront prises. » Assurant disposer de méthodes pour « faire tourner les ateliers en toute sécurité » et être prêt pour un « redémarrage dans des conditions sanitaires irréprochables.

« Depuis 24 jours nous avons travaillé avec les syndicats pour pouvoir fonctionner en toute sécurité. Nous avons élaboré avec eux une série de mesures particulièrement strictes pour adapter l’organisation et l’environnement de travail dans les usines. C’est le dialogue social qui a permis de le faire intelligemment. Directions et salariés, on est face à un ennemi commun », ajoute-t-il.

Notre avis, par leblogauto.com

Cette déclaration intervient alors que Toyota a présenté vendredi aux syndicats un plan de reprise progressive de la production de son usine d’Onnaing, dans le Nord, à partir du 21 avril prochain.

La CGT a toutefois voté contre le projet, estimant qu’il allait à l’encontre des mesures de confinement. Les autres syndicats se prononceront mardi matin, à l’issue de la réunion, de la commission santé et sécurité sur l’évaluation des mesures proposées.

Si le projet était approuvé, il ‘agirait de la première réouverture dans le secteur automobile français.

Sources : Le Parisien

(19 commentaires)

  1. Il ne faut pas oublier que si l’application de la réforme de l’assurance chômage a été décalée à Septembre, tous les emplois précaires qui vont arriver en masse à la rentrée vont pour bon nombre se retrouver sans rien du tout.

    On parle de 1,5M d’emplois directs mais combien d’indirects qui vivent directement des retombées de l’industrie: commerces, immobilier, BTP, artisans… Les commerçants et artisans ne toucheront pas un euro de pole-emploi.

    Ce n’est pas le COVID19 qui détruit les emplois, c’est le confinement et rien d’autre.

    1. le confinement sans covid ?
      faut pas commencer à tout mélanger, si on déconfine trop vite, on va droit vers une catastrophe inimaginable…
      Vouloir dissocier les causes et les effets, c’est digne du grand n’importe quoi. Prendre les exemples étrangers pour argent comptant sera la pire erreur…
      Tous les pays industriels de la planète lancent une course morbide à la relance industrielle.
      Le dernier à repartir risque d’être submergé et à terme être rayé de la carte – comme dans une guerre classique – par la destruction de son industrie.
      En même temps ne pas repartir c’est de tirer tous les jours des chèques sans provision.
      Trouver le juste équilibre sans crouler sous les lobbys de tous poils, sans compter qu’en France des forces politiques tentent une revanche par tous les moyens, y compris la desinformation, les contrevérités et un effacement sélectif de leur mémoire et de leur comportement passé, sachant que le français de base oubli plus vite ce qu’il a dit hier pourvue que demain soit selon ses rêves…
      L’image d’une pétition sur un médicament dont personne n’a la certitude de l’efficacité, j’ai cru qu’on était dans une émission de téléréalité pour éliminer un concurrent..

      1. Je ne parle pas de faire n’importe quoi: je parles de relancer partiellement toute l’économie, de manière progressive et de laisser TOUS les plus de 50 ans à la maison par exemple.
        Je partage ton avis concernant le médoc, il ne faut surtout pas sur-réagir mais ne rien faire est catastrophique aussi.

      2. Évidemment @zeboss a raison, il y a quand même une relation de cause à effet …le confinement vient du Covid-19

      3. L’image d’une pétition sur un médicament dont personne n’a la certitude de l’efficacité, j’ai cru qu’on était dans une émission de téléréalité pour éliminer un concurrent.. …
        🙁 oui, il faut avoir connu la maladie de pres pour comprendre ce que peuvent etre les effets secondaires … quant en plus on fait balance avantage / risques (comme le fait le milieu medical) avec comme avantage la vie …. ca peut avoir bcp de poids par rapport aux risques. Or, là le risque de la chloroquine est tt de même le décès ds certains cas, suite à des pb cardio. En plus l’Etat n’interdit pas , il demande juste que le medicament soit administré en tenant compte de l’etat global de santé du patient et avec surveillance hospitaliere (notamment cardio). pour une fois, qu’on tient compte de TOUS les effets secondaires avt et non pas apres, il faut s’en féliciter ! car une fois que la machine est lancée, trop dur pour les faire reconnaitre. … même si importants . l’avantage étant la vie …. on minimise …

        1. On en est pas encore aux scandales du Mediator – Levotyrox dont certains cols blancs se sont bien cachés au nom du profit. Surement des electeurs d En Marche pour qui le profit passe avant le 1% de dommages collaterales. On va ressortir les tondeuses en nombres quand ca va finir ici.

      4. « la desinformation, les contrevérités et un effacement sélectif de leur mémoire et de leur comportement passé »
        Tu parles de notre gouvernement la ?

        1. Nan Mike, il osera pas, il a ecouté la divine parole de Sibeth. Puis j ai dit a Yvounet de se faire discret le temps que le Tsunami fasse son effet …

  2. On se retrouve donc avec un choix cornélien : relancer les industries avec le risque de créer de nouveaux foyers épidémiques ou ne pas relancer et prendre le risque d’entraîner un désastre économique, d’abord pour les petites entreprises puis pour les « grosses » entreprises par effet domino.
    Bref, le temps de l’improvisation semble terminé…

    1. Vu comment la FED a ouvert les vannes avec son plan de relance en supprimant tout risque de faillites, la BCE va surement faire de même. On vient de se rendre compte que malgré la planche a billets, l argent ne vaux rien. ??? Le plus fort régnera . ?

    2. Mon entreprise dépend de la métallurgie et à déjà repris la semaine dernière en effectif réduit et je crois que c’est le cas dans pas mal de PME ou pas mal reprennent le 20 Avril. Là on a surtout les syndicats qui font du bruit dans les grandes entreprise mais il ne faut pas oublier que dans le privé plus de 90% des salariés ne sont pas syndiqués et en plus la CGT n’est même pas représentative dans pleins d’entreprises (ils ne le sont pas chez PSA par exemple!) donc perso je ne tiendrais pas trop compte de leur parole.

      1. Ils restent le syndicat majoritaire du collège ouvrier. Alors, oui ils sont représentatifs . Tu sais, les ouvriers sont ceux qui avec leurs petites mimines assemblent ta voiture.Sans eux, pas de voiture, pas de produit à vendre. Musk a tenté de faire une usine sans ouvriers, vu les résultats déplorables sur la qualité, il est revenu en arrière. Enfin, perso, ton avis, je n’en tiendrais pas trop compte, aux vues de ta représentativité, ton inculture sur le blog.

  3. A l’issue de l’allocution du président de ce soir, 50% de la population sera déçue, 50% sera satisfaite selon que l’on soit pour le maintien du confinement ou la reprise de l’activité.
    A sa place vous feriez quoi ? Auriez vous la certitude d’avoir pris la bonne décision (aujourd’hui, pas dans un mois) ?

    1. Oui, il se retrouve dans le cas d’une decision comme Bachelot a due faire face il y a qlq annees : reagir, sur-reagir, ou sous-reagir face a la pandemie. On saura dans un mois si ca decision a ete la bonne.
      J’aime l’idee plus haut de garder les personnes de plus de 50 ans en confinement et de redemarrer l’activite. C’est pas ideal, mais dans ce genre de situation, il faut trouver la solution la moins pire.

      1. On a bien rigoler de Bachelot et de ses vaccins.
        Il n’empêche, que cela s’est accompagné de mesure rapides et strictes aux aéroports, ainsi que de vraies campagnes dinfirmation en temps et en heure. Et cela c’est aussi précédé, rapport à l’appui et non a l’aveuglette, de commandes massives de masques et autres fournitures medicales. Ce stock national d’urgence, ne fut jamais renouvelé depuis lors…

    2. L’introduction à ta question, pose la donnée de l’opinion publique comme centrale voire même unique.

      Étonnamment j’aurai mis en priorité l’efficacité sanitaire vs le coût économique pour décider. Le résultat de la mesure, un mois ou plus après, faisant varié la variable « opinion publique ».

      Évidemment gouverner c’est aussi brosser dans le sens du poil, mais il serait de bon ton que les mesures prises aillent dans l’intérêt général. Et non pas dans l’intérêt de certains particuliers, ou la démagogie générale.

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