Alors qu’est-ce qui pourrait expliquer ce succès ? L’hypothèse qui vient d’abord à l’esprit est la possibilité offerte pour ceux qui en ont les moyens de s’acheter une bonne conscience sans sacrifier le niveau de prestations auquel ils sont habitués. La taxe « h », affichée sur le coffre pour montrer au monde qu’on fait un effort, le syndrome Prius à Hollywood. Si c’est le cas, tirons notre chapeau devant ce coup de maître marketing de Toyota, qui réussit son pari de faire fructifier le concept hybride dans le haut de gamme.
Pour ma part, j’avancerais une explication alternative, en regardant les chiffres d’un peu plus près. Sur les 6093 exemplaires vendus, 4533 l’ont été au Japon. C’est une part très importante du total, qui dépasse de très loin les ventes de la GS450h, en chute libre par rapport à l’année dernière, et le Harrier Hybrid (RX400h), lui aussi en régression. La Prius n’augmente pas non plus ses ventes au Japon comparée aux chiffres 2006. Les Japonais ne sont donc pas spécialement emportés par la vague hybride, bien au contraire. Si la Lexus LS600h réussit si bien au Japon, c’est à mon sens essentiellement parce que les Japonais sont enfin à même d’acheter à grands frais (la LS600h franchit la barre symbolique des 10 millions de yens) une voiture de grand luxe qui soutienne la comparaison avec les reines du secteur et qui soit Made in Japan. Pas assez chère, mon fils ? Hybride ou pas, la Lexus LS600h est la première à apporter une réponse satisfaisante à cette question.
Chiffres détaillés disponibles ici.
Source : Toyota via Autobloggreen
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