Le temps qui passe et les turbulences du moment ne lui ont laissé aucune chance. La S2000 vit sa dernière année, vient d’annoncer le constructeur. Présentée lors des festivités du cinquantenaire de la marque en 1998, le roadster Honda était attendu depuis les SSM et Argento Vivo de 1995 et reprenait une terminologie initiée par la S360 en 1963. Avec le même gout pour les hauts régimes, la propulsion et les voyages à deux. Plébiscitée à sa sortie élue entre autre sportive de lannée 99 par Echappement- cette « Honda Sports » des temps modernes naura connue quun succès destime dans nos contrées. Le marché américain lui fera un bien meilleur accueil commercial et 65000 des 110000 exemplaires construits y seront vendus. Cest vrai que lon y aime les propulsions au caractère débordant et quen la matière, la S2000 en a à revendre. Si elle sait prendre la posture, façon « muscle car », elle cache, sous une robe classique, des atours autrement plus « high-tech ». 120 chevaux au litre, zone rouge à 9000 tours, masses équilibrés autour dun empattement -passo corto- de 2m40, commandes précises et directes, finition « made in Tochigi », le roadster japonais est élaboré. Sans électronique intrusive, la S2000 fait la part belle aux sensations, même si, sur le gras-mouillé, il savoir raison garder. Le poids dépasse, il est vrai, de 25% les valeurs du concept SSM et le 2 litres atmosphérique manque de ressort à bas régime. De grandes qualités et des défauts qui donnent à la S2000 une personnalité forte, atypique, capable de supporter le quotidien sans ambages et den sortir dès que la route ou le circuit le permet. Il lui faudra maintenant affronter loccasion et ses affres. Des jantes surdimensionnées aux préparations hasardeuses, de lentretien négligé aux concours de rupteurs organisés. De là, quelques exemplaires choyés rejoindront le havre apaisé des collections chauffées.
Via Honda
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