Alors que Renault a présenté un plan de départ volontaire pour les salariés de plus de 58 ans ayant effectué quinze années de travail posté ou ayant une incapacité permanente de 10 % et plus, l’Etat français juge cette annonce assez inopportune.
Ancien conseiller social de l’Elysée en charge de la réforme des retraites, Raymond Soubie – désormais membre du Conseil économique, social et environnemental – accuse dans Les Echos : « Nous sommes en train de démontrer que l’emploi des seniors peut se développer même en France. Renault a un problème de sureffectifs et se dit qu’utiliser les préretraites par le biais de la pénibilité peut être opportun… L’Etat ne doit pas mettre un centime dans cette histoire. »
Au Sénat, Xavier Bertrand, ministre du travail, prévient : « Il n’y aura pas un euro d’argent public là-dedans. Je ferai part d’une très grande réserve. M. Pelata (le directeur général de Renault) me dit qu’il y aura quelques centaines d’embauches. J’attends et je sais pertinemment que ce sont 3 000 emplois qui sont amenés à disparaître. J’attends des précisions quant à ce chiffre. Une loi sur les retraites a été votée pour que l’on puisse, en termes de pénibilité, imaginer autrement les déroulements de fin de carrière, les aménagements de fin de carrière, les aménagements de postes, et faire en sorte que les seniors ne soient pas la variable d’ajustement des questions d’effectifs. »
Le plan de départ de Renault