La fin de production de la Renault Zoe déjà programmée

« La direction a annoncé, ce jour au CSE, l’arrêt de la fabrication Zoé acté au 30 mars 2024. Zoé a été produite sur le site de Flins durant 12 ans à ce jour pour une quantité de 420.000 exemplaires », rappelle le syndicat. Evidemment, ce n’est pas vraiment une surprise puisque la fin de la Zoe a été annoncée en 2020, mais jusqu’à présent nous n’avions pas la date exacte de la fin de production.

La Renault Zoe n’est plus vraiment mise en avant par Renault et les ventes baissent peu à peu. L’ancienne reine du VE en France a été déchue et n’apparait même plus dans les 10 meilleures ventes mensuelles. Pour FO, « ce n’est pas une surprise cet arrêt de Zoé mais il restera pour nous une décision difficile à accepter pour une usine avec notre histoire et nos racines…dont acte ! ».

Ce que FO déplore, c’est que l’usine de Flins va en finir avec la production de véhicule. En effet, Flins deviendra en 2024 une usine de recyclage, totalement intégrée dans la stratégie de Renault dans l’économie circulaire. Renault a confirmé l’information auprès de BFM Business. L’usine a déjà commencé à reconditionner les véhicules d’occasion pour les remettre « à neuf ». C’est la « ReFactory ».

Sur les plus de 2000 salariés de Flins, seulement 355 sont encore employés à la production de la Renault Zoe. La production de la Zoe serait passée de 150 par jour à seulement 90 quotidiennement selon FO (non confirmé par Renault). Renault de son côté indiquait encore récemment devoir stopper temporairement la production suite à des soucis d’approvisionnement de composants électroniques (alias pénurie de semi-conducteurs).

Dans la stratégie du groupe Renault, Flins doit générer, in fine, plus de chiffre d’affaires qu’en produisant des véhicules. Et l’usine devrait atteindre le chiffre de 3000 employés. Un changement de paradigme pas forcément évident à intégrer pour les syndicats.

Flins, loin de sa superbe

L’usine de Flins (Yvelines) a été inaugurée en 1952 et a produit des citadines pour Renault, puis l’Alliance. Le maximum de production a été atteint à la fin des années 1990 avec la Twingo 1 et la Clio 1 puis 2. Le déclin de production arrive dans les années 2000 avec les assemblages des citadines qui partent à l’étranger. L’usine de Flins a alors été transformée à coup de millions d’euros pour accueillir la Renault Zoe.

Sauf que cette production n’a pas été suffisante pour remonter les effectifs. A sa plus belle époque, Flins employait 20 000 salariés (sans intérimaire tiennent à préciser les syndicats). Les délocalisations de production de Flins ont aussi entraîné des pertes d’emplois du secteur automobile implanté autour de l’usine (équipementiers).

(4 commentaires)

  1. La fin d’une voiture très symbolique avec une carrière chaotique.
    La première bonne VE de monsieur tout le monde.
    Une voiture que l’on risque de croiser encore 20 ans sur nos routes.
    Dommage que Renault n’ait pas voulu baisser le prix suivant l’amortissement de la voiture… Car elle finit sa carrière en étant particulièrement chère… Avec l’absence de choix de la taille de la batterie… Ça limite considérablement les ventes.
    Mais c’était peut-être volontaire pour préparer la place de la future R5 !????

  2. Ma Zoé 40 de 2019 en achat intégral. Bientôt 100 000 km. Zero emission, Zero panne.
    Le tout pour 17000 euros TTC, merci l’état, merci la Région. Des révisions à 160 euros. 250 euros de gas oil économisés par mois. Pas besoin d’être écolo pour faire ce choix, juste savoir calculer.

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