L’information parait plutôt difficile à croire. La prochaine génération de Renault Clio, qui arrive à la fin de l’année 2018, ne serait plus disponible en diesel.
La rumeur, partie de la perfide Albion, a surgi sur différents sites la semaine dernière. La citadine la plus vendue de Renault (et 2nde voiture la plus vendue en Europe) se passerait du carburant gras pour sa carrière. Si en ce moment le diesel n’a plus la cote et passerait sous les 40% de part de marché en France, il parait étonnant de se passer de ces moteurs.
En effet, la Clio 4 se vend très bien aux entreprises. Or, ces dernières prennent la Renault majoritairement en version diesel. La gamme « business » promeut le diesel, dans de « petits » moteurs pour passer en dessous des 90 g de CO2/km et ainsi économiser des centaines d’euros de TVS tous les ans (Taxe sur les Véhicules de Société).
Les particuliers sont plus portés sur les motorisations essence. Mais, au cumulé, le diesel représente encore 50% des ventes 2017 de la Clio.
50% des Clio de 2017 sont des diesel
Il parait donc totalement improbable que Renault se coupe d’un volume non négligeable des ventes de la Clio. L’Etat a beau vouloir équilibrer la fiscalité entre diesel et essence, elle restera tout de même toujours favorable au carburant moins émetteur de CO2.
De plus, il y aura toujours des particuliers qui achètent les versions diesel. Ils font des kilomètres avec leur Clio. Il n’y a pas que les routières qui font 20 000 km par an ou plus. Surtout quand on s’éloigne des villes. Pour baisser la consommation en essence (et le malus), Renault prévoit une version hybride. Mais, cela engendrera un surcoût et le diesel sera donc compétitif.
Et le précédent des mini-citadines ? Certes, elles ont abandonné le diesel il y a quelques années. Mais, c’était relativement différent. En effet, la part de motorisations diesel était moindre. De plus, le surcoût de la dépollution devenait de plus en plus rédhibitoire pour les ventes eu égard au prix de vente du véhicule.
Ici, il est plus probable que le panel de motorisations diesel soit « réduit ». Mais de là à disparaître, il y a un pas que nous ne franchirons pas. Aucun crédit à accorder à cette rumeur.
Illustration : T. Emme/Leblogauto.com
La tendance va vers une interdictions des diesels dans les centre-villes d’Europe. La Clio est une citadine dont le gros des ventes se fait en Europe, la rumeur n’est donc pas si farfelue que cela.
Sauf que bon nombre des Clio sont utilisées en dehors des villes (énormément d’entreprises dont les collaborateurs font de la route, particuliers en « campagne », etc.).
L’interdiction ne sera que dans une poignée de villes.
Comment penser que Renault décide de se passer de plus de 150 000 ventes en diesel par an ?
La Clio est une « petite » voiture, mais petite voiture ne veut pas dire ville.
Supposons une petite voiture, diesel, et 4 roues motrices. A première vue, tout le monde dira que c’est une hérésie, diesel et citadine. De plus, les villes sont rarement sous une couche de neige permanente, ou adhérence précaire pour justifier les 4 roues motrices. ALors, abordons le problème par l’autre bout
-j’ai besoin de faire de la route, beaucoup de km pour m’y rendre au boulot, donc diesel
-mon pouvoir d’achat ne me permet pas d’acheter une berline routière diesel
-les routes sont étroites. C’est la campagne, c’est la montagne et pas des boulevards ou autoroutes. Donc exit aussi la possibilité de la berline routière diesel occasion
-hiver, montagne, adhérence précaire, donc 4 roues motrices
-> exemple type: Italie, où la Panda se vend bien en diesel, et même en 4 roues motrices, très pratique dans les zones reculées, pour les gens de la classe moyenne devant faire de la route pour aller travailler (ou autre chose)
bref, petite ou grande voiture, mais l’importance est ce que font les gens avec
surtout que la TVA récupérable sur véhicule essence ne sera comparable au gazole qu’en 2022 pour un professionnel !
je pense effectivement que vu le nb de vehicules d’entreprises avec motorisation Diesel, ca me semble difficile à avaler
On croise effectivement beaucoup de Clio d’entreprise sur les autoroutes, le diesel s’impose au moins dans 20% des cas pour les gros rouleurs.
40% c’est maintenant injustifiable surtout avec un diesel au prix de l’essence.
Et pourtant, vue la qualité des dernières petites motorisations essence et de leur consommation extraordinairement faible (je pense au Puretech PSA ou au Miltiair Alfa que je connais bien, je n’ai pas pratiqué le TCE Renault) ce serait un excellent signal vers une conduite plus vertueuse car plus ludique et pas uniquement portée par le côté écolo bobo concerné car soyons sérieux l’agrément moteur n’a jamais été le fort du diesel malgré son punch qui valorise l’inculte, l’essence c’est le retour du plaisir de conduire, de gérer son accélération, sa fluidité, sa souplesse de conduite, donc de l’intérêt de se déplacer et de le faire heureux. Pour ce faire une MX5 n’est pas indispensable, une Clio peut offrir cela.
Il y a un an 1/2 environ, lors du facelift de la voiture, nous avions pu essayer la version TCe 120 en boîte manuelle.
Très bonne voiture avec un moteur souple.
C’est en fait l’avantage qu’avait le diesel turbo moderne. Pas obligé de toujours jouer de l’embrayage pour relancer.
Mais, les essence turbo gomment le côté « dans les tours » des atmos et, accouplé à une EDC (ou autre) ils vont autant en ville (nombreuses relances) que sur la route.
D’ailleurs, même sur un monospace ou un break, l’essence c’est bien 🙂
Plaisir de conduire avec ces moteurs 3 cylindres downsizés à la gestion ON/OFF ?
Bof……
une des raisons pour laquelle un constructeur abandonne le diesel est que cette motorisation représente peu de vente. On peut citer l’exemple des triplettes Aygo-C1-107. Lorsqu’on avait développé la génération suivante, les 2 constructeurs ont naturellement supprimé le diesel dans le projet. Idem chez PSA lorsqu’ils avaient développé la plateforme EMP2, un grand porte à faux à l’avant pour accueillir un V6 ou pas, et vu les ventes des V6, la question fut vite tranchée (idem aussi chez VW, qui pourtant peut piocher des V6 chez Audi)
une autre raison, c’est le cout de développement d’un nouveau moteur respectant la future norme, ou la remise au norme d’un moteur existant, coute cher et que le volume n’est pas suffisant pour justifier un tel investissement.
.
La Clio 4 roule avec le 1.5dCi avec un système DeNox au rabais (LNT), insuffisant en condition réelles, surtout sur des véhicules plus lourdes (Megane, Scenic, Classe A, Kangoo….). Or, ce moteur a récemment été modernisé. Si Renault estime que la clientèle des Clio diesel est encore importante, alors il y aura une version diesel, avec le 1.5dCi SCR, déjà prêt, déjà en service, yaplukamettresouslekapodelaclio
https://www.leblogauto.com/2018/02/nouvelle-mercedes-classe-a-plus-huppee-que-jamais.html
L’argus a déjà été fait un article sur cette fausse rumeur il y a quelques jours. Mais on attend surtout la réponse de renault
Et si la vérité était au milieu du gué ?
VP exclusivement en essence et véhicules de société proposés en diesel.
Les voitures d’entreprise se retrouvent sur le marché de l’occasion en quelques années (des fois 2 seulement).
Et cela signifierait d’homologuer un moteur pour « peu » de ventes en France finalement.
Dans les tuyaux, plus probablement, deux versions du DCI. Une « petite » intermédiaire entre le 75 et le 90, une sur les 110 ch.
Erreur d analyse. Se baser sur le passé pour juger d un avenir dont les paramètres changent ! Ne vous inquiétez pas pour les volumes…ils iront vers l essence.
Dans 4 ou 5 ans peut-être. Pour le moment les paramètres fiscaux sont toujours en faveur du diesel.
Et dans les pays où le diesel n’est pas « aidé », il représente quand même au moins 30% des ventes. 30% de 320 000 unités…non négligeable.
L’avenir dira.
Y’avait la même rumeur sur la remplaçante de l’OPEL CORSA actuelle 😉
Faut bien penser que la France n’est qu’une infime partie des ventes auto mondiales.Et que l’investissement d’un moteur diesel est tres couteux. Le dci actuel ne passera pas les normes a venir, faudra donc creer un futur « niuveau » moteur !
Des marques internationales comme Toyota ou Ford le diesel ne represente que peu d’interet au vu de leurs ventes mondiales.
Pour Renault qui a un marché bien plus etroit c’est le contraire, ils sont tres dependant de la France (comme Fiat pour l’Italie…), c’est donc le dileme pour ce type de marque pas assez internationale et sachant que l’investissement d’un nouveau diesel sera à coup sur pas rentable.
La France(et l’Europe plus généralement) n’est clairement pas une infime partie des ventes de Renault donc le problème se pose tout à fait différemment.
+1 pour @pcur qui m’a devancé !
Le diesel n’est pas français, mais bien Européen ! 550 millions d’êtres humains avec un pouvoir d’achat non-négligeable et dont les anciens modèles inondent le continent africain par la suite… soit deux continents importants qui marchent au diesel.
ce n’est pas parce qu’un constructeur est international que le diesel (européen) ne représenterait pas d’intérêt. C’est une question de quantité
exemples
1: Toyota vend 10 millions de véhicules dans le monde, dont 1 million en Europe. Sur ce volume européen, 750.000 seraient des diesel. 75%. Toyota investira le nécessaire afin d’avoir son moteur diesel
2: Toyota vend 10 millions de véhicules dans le monde, dont 100.000 en Europe, avec 75% en diesel. Le pourcentage est aussi élevé, mais le volume est faible. Toyota va plutôt acheter des moteurs diesel chez un constructeur européen (ou supprimer l’offre diesel, remplacé par l’hybride, en faisant si nécessaire un effort financier pour rendre ces véhicules très intéressant pour l’automobiliste)
3: Toyota vend 10 millions de véhicules dans le monde, dont 1 million en Europe. Sur ce volume, le diesel représente 75.000 ventes. Faible pourcentage et faible volume tout court. Toyota va plutôt acheter des moteurs diesel chez un constructeur européen (ou supprimer l’offre diesel, remplacé par l’hybride, en faisant si nécessaire un effort financier pour rendre ces véhicules très intéressant pour l’automobiliste)
4: Toyota vend 10 millions de véhicules dans le monde, dont 4 millions en Europe. Sur ce volume, 1 million sont des diesel. Petit pourcentage mais gros volume. Toyota investira le nécessaire afin d’avoir son moteur diesel
.
Bref, être un constructeur international, ça ne change rien. C’est le chiffre d’affaire, c’est le seuil de rentabilité qui compte. Voir Porsche, dont j’avais détaillé précédemment. Le diesel, c’est 15% des ventes mondiales de Porsche, mais 60% de ses SUV européens (et Panamera).
Sinon chez Renault :
Le Captur 2 de 2020 tourne actuellement à l’état prototype.
Le Kadjar 2018 restylé est en approche… La réponse aux Tiguan et 3008.
Nouveau moteur diesel 1.7 dCi (R9N) de 150 ch Euro6c
Version hybride 1.6 de 120 ch, et hybride rechargeable avec l’architecture du prototype Eolab.