La Chine s’attaque aux pratiques commerciales de certains constructeurs étrangers

La Chine ressemble depuis quelques années au légendaire Eldorado pour les marques les plus prestigieuses, et toutes réalisent des marges très confortables. Mais cela semble à présent vouloir se terminer et Pékin a décidé de lutter contre des pratiques qui se font au détriment du consommateur.

La cible de la NDRC (National Development and Reform Commission) ? Les prix des véhicules et des pièces détachées des marques haut de gamme, principalement européennes. Car la taxe de 25% sur les importations n’explique pas tout dans les tarifs élevés pratiqués par ces marques. Certains modèles sont vendus deux à trois fois plus cher en Chine qu’aux Etats-Unis ou en Europe. Une A8L W12 se monnaye par exemple 2,648 millions de yuans, soit 320.000 €, contre 155.000 € en France.

Plusieurs marques font ainsi l’objet d’enquêtes : Audi, Chrysler, Toyota, Mercedes… Pour Audi et Chrysler, le cas semble entendu, ils ont été reconnus coupables de pratique monopolistiques et attendent l’officialisation de leur amende. Qui pourrait monter jusqu’à 10% du chiffre d’affaires…

Face à cette vague d’enquêtes, les constructeurs n’ont d’autre choix que de baisser leurs prix. BMW, Mercedes ou Audi ont ainsi baissé le prix de nombreuses pièces détachées. Avec par exemple une baisse moyenne de 15%, et jusqu’à 38% pour Mercedes.

D’autres anticipent. Avant même d’être soumis à enquête, Jaguar Land Rover a abaissé le prix de certains véhicules de près de 20%.

Une affaire qui va sans doute faire plaisir à Elon Musk, que les investisseurs avaient vivement critiqué pour ne pas avoir « chargé » le prix de la Model S lors de son lancement en Chine…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *