La Chine coupe les subventions des voitures électriques

Cela fait déjà de longues années que le gouvernement chinois veut développer le véhicule électrique, initialement pour réduire sa dépendance au pétrole, à présent également pour réduire la pollution dans les villes. Et s’acheter une meilleure image ?

Les subventions ont finalement porté leurs fruits, avec plus de 4% de part de marché en février par exemple, et près d’un million de ventes l’année dernière (électrique et hybride rechargeable). Et la réduction des aides se déroule donc comme prévu. Enfin, pas tout à fait comme prévu, puisque la nouvelle baisse est plus prononcée, et le système devrait totalement disparaître dès la fin 2020.

Premier effet de la réduction : plus de subvention pour les véhicules électriques dont l’autonomie (en mode NEDC) est inférieure à 250 km. Il fallait auparavant atteindre au moins 150 km. De 250 à 400 km, les aides seront de 18 000 RMB (2 400 €), et 25 000 au dessus (3 300 €). Les précédentes tranches accordaient de 15 000 à 45 000 RMB (2 000 à 6 000 €) entre 250 et 400 km, 50 000 (6 600 €) au dessus de 400 km.

Les hybrides rechargeables ne sont pas épargnés, puisque la subvention pour ces modèles passe de 22 000 à 10 000 RMB (2 900 à 1 300 €). Toujours avec au minimum 50 km d’autonomie électrique.

Tout ceci n’étant en outre accordé en totalité qu’en fonction de la performance des batteries. Elles doivent ainsi atteindre un rendement de 125 Wh/kg au lieu de 105 dans le système précédent. En dessous, un coefficient vient réduire la subvention.

Adieu aux subventions locales

Voilà pour le barème des aides du gouvernement central. A cela s’ajoutent les aides des gouvernements locaux : province et / ou villes. Sauf que dans le nouveau système, ces subventions locales disparaissent. Pékin interdit à présent ces aides, et impose aux instances locales d’investir les mêmes sommes dans le développement des infrastructures.

L’avis de Leblogauto.com

La Chine profite de la mise en place de son système de quotas pour accélérer la disparition de son couteux système de subventions. Pas besoin d’inciter le client à acheter, puisque les constructeurs sont obligés de vendre… Et le développement de l’infrastructure jouera aussi un rôle non négligeable pour rassurer les clients et les décider à acheter.

(10 commentaires)

    1. @SGL, Ça peut effectivement prêter à sourire mais c’est quand même un moyen de mettre l’argent qu’il faut là où il faut et quand il faut … lorsque c’est bien appliqué.

    2. et on peut aussi dire  » c’est formidable l’écologie dirigée…  »

      le barrage Sivens, en Chine, ça aurait été un « non évènement » (ps: pas un gros bordel anti-quelque chose)

      1. Le barrage de Sivens ?!
        Avec de l’écologie dirigée, il y aurait bien moins de champs de maïs qui nécessitent autant d’eau. Plus besoin de barrage.

  1. avec l’écologie dirigée, on n’aurait pas non plus internet, télévision, etc… Plus besoin de produire tant d’électricité, plus besoin d’installer autant d’ENR (intermittent), plus besoin de construire non plus autant de barrage…

    et puis aussi, l’essentiel du maïs cultivé chez nous est à destination alimentation animale. Moins de maïs chez nous, c’est davantage de céréale importé. A moins qu’une bonne écologie dirigée puisse aussi faire réduire notre part de carnée dans notre alimentation (ce qui d’ailleurs ne peut que nous faire du bien)…

    alors, en attendant qu’une écologie dirigée ne vienne en France, essaie de ton côté de réduire ton usage internet, télé etc…. ainsi que d’acheter moins de viande lorsque tu iras au supermarché….

  2. et si tu n’achètes pas ta voiture électrique, tu perds des points sur ton passeport civique et donc privé de voyage, entre autre…
    C’est beau la démocratie populaire…

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