La petitesse de lexposition ne permet pas davoir un aperçu complet de la longue carrière de la 2CV (46ans). Il faut plutôt la considérer comme une volonté de marquer le coup, manière dentretenir la nostalgie autour de cette auto que daucuns considèrent comme un symbole de la France, au même titre que la baguette de pain. En effet, chaque pays a SA voiture populaire. FIAT 500 en Italie, VW Käker en Allemagne, Ford T aux US, Mini au Royaume-Uni, Trabant en RDA, SEAT 600 en Espagne, Dacia 1210 en Roumanie Si en France, la situation nest pas aussi nette (la Renault 4 a son lot de fanas et une carrière bien remplie, elle aussi), ce modèle conçu sous légide de Pierre-Jules Boulanger sort en tête question capital sympathie.
La 2CV a été conçu dans les années 1930, tout dabord pour concurrencer la FIAT Topolino (vendue en France comme SIMCA 5). Le but était de concevoir une petite voiture (doù le nom de code du projet, TPV, pour Toute Petite Voiture) économique et facile à entretenir. Comme la France était alors encore très rurale, le cahier des charges comportait des spécifications qui font sourire aujourdhui : traverser un champ avec un panier dufs sans les casser, par exemple. La philosophie du modèle peut se résumer en une courte maxime, le célèbre « quatre roues sous un parapluie ». La logique est bien là, Citroën ayant lancé en 1919 la première voiture produite à la chaîne en France, la 5CV. Mais au moment du Front populaire et de la conception de la 2CV, la situation a bien changé. Le fondateur André Citroën est mort en 1934, au bord de la faillite, peu après le rachat par Michelin. Il na donc pu apprécier le succès de sa « traction », lancée dans lurgence en mai de la même année. Flaminio Bertoni, le sculpteur-dessinateur auteur de cette révolutionnaire automobile à structure monocoque rempile pour le nouveau projet (il est dailleurs amusant de constater que les trois modèles mythiques de la marque, traction, 2CV et DS ont été dessinées par le même homme). En 1939, apparaissent les premières 2CV A de présérie. Leur phare unique qui leur vaut le surnom de cyclope étonne quelque peu. Prête à être commercialisée (mais alors inconnue du public), la guerre qui éclate en septembre chamboule tous les plans.
Cest donc au salon de lautomobile de Paris, en octobre 1948, que la 2CV est présentée au public. Il sagit encore dun modèle de présérie, qui se distingue par ses phares noirs et ses vitres arrière au coin carré. Le public est étonné par cette voiture rustique, aux suspensions si souples (la 2CV rebondit carrément). Les capots scellés irritent les journalistes et les curieux. Bref, cest la surprise générale, dautant que le plan Pons devait cantonner Citroën aux modèles haut de gamme avec les Traction 11 et 15. Les petites voitures sont réservées à Renault, avec la Juvaquatre et la récente 4CV (présentée au salon de 1946). De même, les phares étaient placés de telle manière que la 2CV naurait pas dû être homologuée. Pourquoi un tel laxisme ? Tout simplement parce que personne ne croyait alors à la viabilité du projet. Cela dit, la 2CV entame sa réelle carrière commerciale en 1950, dans cette version, unique, gris irisé.
La carrière de la 2CV a ensuite été lieu de toutes les versions et tous les délires. Une fourgonnette est apparue assez rapidement. Puis une diversification sans bornes : 4×4 Sahara avec deux moteurs, séries limitées en tous genres, dont la fameuse Charleston Sans compter les « bricoleurs du dimanche », qui ont donné naissance à toutes sortes de fantaisies : les Dagonnet berline de sport, létonnant roadster à fleurs du marquis de Pontac, la 2CV bicéphale des Pompiers de Cogolin, lélégante Bijou anglaise et la Méhari ! Il convient en effet de rappeler que celle-ci a été créée à linitiative dun particulier. Citroën ne sest pas non plus privé dexploiter sa base avec les Dyane et Ami.
La dernière 2CV est tombée de chaîne au Portugal en 1990. Certainement pas la fin dune histoire à en juger par la place de la 2CV dans lHistoire. Cinéma, raids et maintenant taxi pour touristes, la 2CV est polyvalente et omniprésente. Lesprit de la 2CV continue de hanter les bureaux détude Citroën. Sil nest pas question den faire une version néo-rétro, la C-Cactus en capitalise un peu la philosophie de simplicité. De même des bruits courent quun concept-hommage serait prévu pour le Mondial. Wait and see, comme dirait Johnny English Vous pourrez vous rendre compte de lengouement provoqué par la « Deuche » dimanche prochain 25 mai sur le parvis de la Cité des Sciences où un grand rassemblement de 2CV, ainsi que le démontage et remontage en direct dune 2CV, auront lieu (entrée libre). Lexpo est ouverte jusquau 30 novembre, pour un entrée combinée avec la Cité des Sciences (8).
Lire également :
La 2CV fête ses 60ans à la Cité des Sciences
Galerie 60ans de la 2CV :
nous voyons là se dérouler ce qui sera dans peu d’années la préhistoire de l’automobile chinoise, car tout là bas semble se réaliser à une vitesse plus rapide que nulle par ailleurs 🙂
Plus on monte vite, plus la chute est rude, l’avenir le rpouvera!!!!
une chute qui peu entrainer beaucoup de monde ( cf le jour ou l’economie americaine se cassera la gueule ça va faire mal aussi)
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« Plus on monte vite, plus la chute est rude, lavenir le rpouvera!!!! »
Ca je n’y crois pas une seconde sachant que pour ainsi dire le seul créantier des pays occidentaux est la Chine. Et quand on voit les sommes inimaginables empreintées chez eux par les USA (en grande partie pour payer la guerre en Irak) et la plupart sinon tous les pays européens, on peut d’ores et déjà dire que la Chine à elle seule est une super puissance économique. Seulement il faut pas le dire trop fort car comme l’économie américaine est chancelante les conséquences sur le plans boursier seraient encore plus sérieuses que celles qui concernent les subprimes…
Mais bon, là on est dans le cadre du hors sujet…
……….. : Explique moi le cas du Japon s’il te plait alors ?
En 15 ans ils sont devenus au top et ils se sont toujours pas cassé la gueule.
euhhhh
Les japonais se sont cassé la gueule dans les années 90 par une suite cumulée de paramètres divers. Sans cela, jamais Renault n’aurait pu s’offrir Nissan pour une bouchée de pain.
Mais il en sera différent pour la Chine.
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1: c’est une dictature. Et le système fait de telle sorte que la main d’oeuvre sera toujours faible, donc attirante pour les entreprises occidentales qui délocalisent leur production. Cela n’était pas le cas pour le Japon.
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2: Maintenant que grace à une longue période de délocalisation qui a fait entrer de la devise en Chine, le pays est devenu plus riche, donc pouvant acheter des bien de consommation. Et vue leur population (classe moyenne ou plus), il y a suffisamment de consommateurs sur le marché intérieur pour qu’un industriel chinois puisse amortir ses frais sans avoir besoin de conquérir d’autres pays.
Ce qui n’était pas le cas pour les industriels japonais qui dépendent aussi de leur exportation pour parvenir à l’équilibre financier.