Qualifié de All-new Murano, il ne s’agit toutefois « que » d’une grosse remise à niveau, esthétique et technique. Cela transparaît dans le style, qui ne fait pas que conserver une forte parenté, mais plus loin, des pièces de carrosserie, surtout pour la partie supérieure (vitrages, pavillon…). La partie basse change plus radicalement, surtout la face avant. Les phares abandonnent la disposition « à la verticale » pour un placement horizontal dans la continuité de la calandre en un chassé croisé de formes plutôt surprenant et qui n’a pas la même élégance que la première version. Le profil se muscle avec des lignes plus marquées pour le repli de carrosserie, les passages de roue et le bas de caisse. A l’arrière, ici aussi passage à l’horizontale des feux moins originaux, dans la droite ligne de ceux du Rogue ou du Qashqai. Au final, sans perdre en personnalité, le Murano adopte une allure plus musclée, là ou le premier Murano jouait la carte des lignes fluides et élancées.
A bord, en revanche, on s’autorise à apprécier le changement, avec des lignes de planche certes moins originales, mais aussi plus en accord avec le positionnement plutôt haut de gamme du modèle, avec l’insigne avantage d’être réalisées avec des matériaux plus flatteurs. L’esprit est conservé, avec les trois compteurs face au conducteur ou encore la console centrale très linéaire, qui peut désormais s’habiller de (faux) bois. Pour les sièges, Nissan annonce un meilleur maintien latéral, ce ne sera pas de trop. A l’arrière, la banquette 60/40 conserve la fonctionnalité de rabattage d’un mouvement avec les commandes dans le coffre. La nouveauté vient du relevage du siège, électrique en option… Les sièges chauffants sont présents à l’avant et à l’arrière.
De série, le moteur V6 3.5 démarre sur pression d’un bouton, mais la Intelligent Key qui propose la fonctionnalité totalement mains libres pour l’ouverture des portes et le démarrage est en option. Il en va de même pour le système audio Bose 11 HP avec connexion iPod (changeur 6CD et connexion Aux en série quand même), la navigation info traffic XM NavTraffic (abonnement Radio Satellite XM nécessaire) avec disque dur MusicBox 9.3 Go ou encore l’écran LCD aux places arrière. Au chapitre des nouveaux équipements, citons la caméra de recul améliorée (avec lignes de guidage) ou encore le toit ouvrant panoramique.
En option toujours, l’accès au coffre se fait via un hayon motorisé, avec joncs antipincement. L’espace de chargement a des formes très régulière, et s’enrichi d’un système de cloisonnement. La partie arrière du plancher se relève et se fixe en position verticale, avec des séparations transversales souples. Aucun mot du volume, mais la longueur du véhicule restant stable (+ 2 cm), il ne devrait pas progresser notablement.
Reposant sur la plateforme D de Nissan, soit celle de l’Altima, le Murano adopte la dernière version du V6 VQ35. Il développe 265 ch (contre 240) et 337 Nm (contre 332). Le gain reste donc mesuré pour le couple, et on notera que le nouveau système Nissan VVEL (Variable Valve Event and Lift) apparu sur l’Infiniti G37 n’est pas encore adapté sur ce moteur. Il est associé à une nouvelle version de la boîte XTronic CVT, et proposé avec deux ou quatre roues motrices. La plateforme, annoncée comme nouvelle, reste une évolution de la précédente, l’empattement inchangé en témoigne. La caisse plus rigide est accompagnée de suspensions et berceaux largement révisés, pour amélioration du confort, des vibrations et du niveau sonore.
Ce nouveau Murano arrivera dans les concessions aux Etats-Unis en janvier 2008, en millésime 2009, et on peut l’espérer en Europe vers la fin de l’année 2008.