La confirmation a été faite par Christian von Koenigsegg, PDG de l’entreprise, lors d’une interview avec le podcast « Top Gear Magazine », qui a clairement indiqué que la Gemera sera produite dans sa verison à moteur V8.
Un moteur très innovant
La Gemera a été initialement présentée avec une architecture à essence, turbocompressée avec un trois cylindres 2,0 litres développant une puissance inédite pour un L3 de 600 ch et un couple de 600 Nm. Le tout, combiné au moteur électrique tout nouveau « Dark Matter » – un moteur électrique de seulement 39 kilos promettant 800 CV et 1250 Nm de couple, permettait une puissance de 1400 CV, sans oublier la transmission révolutionnaire LST de la Jesko. Ce trois cylindres biturbo essence baptisé Tiny Friendly Giant (TFG), sans arbre à cames de 1 988 cm3, placé en position centrale arrière, est flex-fuel et peut fonctionner au sans-plomb, au superéthanol et aussi au méthanol.
Les supercars électriques ou downsizées, ça ne prend pas
Cependant, le choix d’un moteur trois cylindres n’a pas plu aux clients de la marque, qui étaient habitués à voir les modèles Koenigsegg équipés d’un V8, noblesse et charisme oblige ! Les acheteurs de supercars restent attachés aux mécaniques de caractère qui font l’histoire de ces voitures d’exception, sans oublier aussi le « prestige » et l’image qu’elles renvoient. On le constate avec la mévente de l’hypercar électrique Rimac Nevera, ou encore le choix très clair, 31 thermiques contre 2 électriques, qu’ont fait les acquéreurs de l’Alfa Romeo 33 Stradale. Bugatti a repoussé sa conversion électrique, proposant la Tourbillon hybride pour remplacer la Chiron. Nous verrons bien ce que donnera la Ferrari électrique en 2025, non pas en termes de performances, mais en termes d’accueil de la clientèle…
La marque suédoise a de toute façon une parade, puisque la Gemera peut recevoir le V8 de 5,0 litres, qui produit 1298 chevaux et un couple maximal de 1500 Nm. Avec le V8 combiné au Dark Matter, la Gemera a maintenant une puissance combinée de 2300 chevaux. Un chiffre délirant…largement supérieur à la configuration L3 qui lâchait tout de même 1400 CV. On imagine que ces 900 CV supplémentaires sont indispensables pour frimer démarrer au feu rouge.
Il est certain que Christian von Koenigsegg n’abandonnera pas complètement le moteur à trois cylindres, qui pourrait équiper un jou une nouvelle version de la Gemera. Le 3 cylindres et sa technologie Freevalve pourrait trouver preneur auprès d’un constructeur qui chercherait un moteur de pointe et innovant pour une petite sportive de luxe, par exemple.