Jaguar, Jaguar, Jaguar!

Après Porsche, Mercedes, Citroën, Ferrari, Lotus et Renault, voici Jaguar, un constructeur au riche passé.

Aux débuts des années 50, Jaguar s’engage au Mans avec la Jaguar XK120 C (Compétition.) Duncan Hamilton s’impose ici dans l’édition 1953. Elle cédera sa place à la Type D, dont sera vaguement dérivée la Type E. C, D, E; c’est l’alphabet par Jaguar.

En 1955, Denise McCluggage, journaliste et amatrice d’automobiles, a cassé sa tirelire pour réaliser son rêve: un slalom près de New York en Jaguar XK140. Elle devra attendre deux ans pour retrouver un baquet.

Quand ont eu lieu les premiers pas de Jaguar en F1? Au grand prix d’Australie 2000, avec Irvine et Herbert, comme tout le monde le croit? Faux! Au grand prix de Grande-Bretagne 1956, avec cette Emeryson à moteur Jaguar? Faux, désolé Classic cars! Il faut remonter au grand prix d’Italie 1950, où Clemente Biondetti s’était inscrit avec une Ferrari 166 équipée d’un moteur Jaguar! Par contre, si un Jaguar s’est imposé au grand prix de Monaco 1952, c’est parce que cette année-là, la course était réservée aux « sport ».

Une Jaguar Type E série 1 qui vous attend, portière ouverte, avec une charmante demoiselle à bord. Que demande le peuple?

Jaguar, c’est aussi des berlines, comme la MKII. Et qui dit Jaguar MKII (en France), dit forcément Bernard Consten, vainqueur du Tour de France 1960, 1961, 1962 et 1963 en catégorie tourisme sur Jaguar MKII (plus une victoire en 1958 en Alfa Giulietta.) Lors des épreuves sur circuit, le panneautage était cocasse, vu que seules les 3 premières lettres de son nom étaient inscrites… Consten deviendra ensuite responsable de la FFSA. Un responsable à l’ancienne, quasi-bénévole et sans ambition « politique », c’était avant l’époque des TV et des sponsors. Balestre n’en fit qu’une bouchée.

La Jaguar Type E série 3, avec le V12, mais à la ligne alourdie par des chromes.

Chez British Leyland, ils étaient prêts à tout pour essayer de convaincre le chaland d’acheter une XJ6:

En 1976, Jaguar débarque au Tourist Trophy avec une XJ 12 C pour David Hobbs et Derek Bell. Sans succès.

En 1978, Pininfarina revisitait la Jaguar XJS à sa sauce. Dommage qu’on ne l’ait pas écouté…

Dans qui arrêtera cyanure, Spirou et Fantasio se retrouvent face à un androïde femelle voleuse de Jaguar…

Eddie Cheever et Derek Warwick, vainqueurs des 1000km de Silverstone 1986: la domination des Porsche est enfin brisée.

Jupe droite qui remonte jusqu’au haut du ventre, tailleur rectangulaire plus large que haut… Dire que lorsque l’Auto-Journal a testé cette Jaguar XJS V12, c’était ça la mode!

XJS toujours avec cette préparation venue d’Outre-rhin, signé Willy Koenig. Pour la discrétion, on repassera…

Eddie Irvine au Grand Prix d’Australie 2000. Si vous avez lu le reste de l’article, vous saurez que ce n’était pas la première d’une Jaguar en F1. En revanche, la dernière restera le Grand Prix du Brésil 2003, où Christian Klien sortit son équipier Mark Webber. Le compteur restera bloqué sur 0 victoires. En revanche, en matière de frasques et de bagarres internes (ne parlons pas de luttes intestines par respect pour Paul Stewart), Jaguar a largement fourni la presse durant 4 saisons. Qui sait, peut-être que le futur propriétaire de Jaguar voudra faire de la F1 et rachètera une équipe (au hasard Jordan Midland Spyker Orange India…)

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