Isotta Fraschini : la renaissance au Mans en 2023 ?

Le retour d’un blason prestigieux ?

Isotta Fraschini a été fondée à Milan en 1900 et la branche automobile s’est effectivement éteinte à la fin des années 1940. N’a demeuré alors que la branche Isotta Fraschini Motori, qui a fusionné avec Breda et s’est spécialisée dans les mécaniques industrielles. Une première tentative avait été entreprise pour faire revivre la marque automobile dans les années 1990, avec deux concepts T8 et T12, mais cela avait échoué.

Maintenant, le projet est à nouveau relancé via le sport automobile : Isotta Fraschini Milano a présenté un prototype ypercar qui viendrait se confronter dès 2023 aux des bolides de Toyota, Scuderia Cameron Glickenhaus, Peugeot et Ferrari, ainsi que ceux de la classe LMDh telles que Lamborghini, Acura, BMW, Cadillac, Porsche et Alpine. Le renouveau de la société italienne est dirigé par l’homme d’affaires colombien Frank Kanayet Yepes et a déjà signé des partenariats avec Pankl, Bosch, Williams, Multimatic, Brembo et PWR. En effet, une grande partie du développement aérodynamique de la voiture a eu lieu dans la soufflerie Williams. Le projet technique est placé sous l’égide de l’expérimenté Claudio Berro, qui compte plus de 30 ans d’expérience en étant passé par Peugeot Sport, Ferrari, Maserati et Lotus.

La Tipo 6

Cette nouvelle Hypercar, nommée Tipo 6, serait une hybride de 1 030 kg, avec une architecture proche de la règlementation LMDH : un moteur six cylindres en V à 90°, associé à un moteur électrique de 200 kW à l’avant pour une puissance totale estimée à à environ 1000 chevaux, mais qui sera limitée aux 680 chevaux de la règlementation technique. Le châssis serait préparé à Padoue, dans les ateliers de Michelotto Engineering, préparateur italien historique qui a notamment développé par le passé les Lancia Stratos, Ferrari Daytona 365 GTB/4, Ferrari F40 LM ou encore la Ferrari 333 Sp.  « L’édition 2023 de la course d’endurance la plus célèbre au monde sera le centenaire et il y aura un nombre record de voitures visant la victoire », a déclaré la société dans un communiqué. « Pour son retour sur la grande scène internationale, il ne peut y avoir de défi plus difficile et Isotta Fraschini ne reculera pas devant cette confrontation, la plus appropriée à son blason. »

Selon Autosport, Isotta prévoierait une hypercar à deux places homologuée pour la route, développée à partir de la voiture de course, ainsi qu’une gamme d’autres modèles de production. Il faut rester très prudent sur les prévisions d’un engagement au Mans en 2023, car les premiers roulages seraient prévus pour février, alors que la concurrence s’affûte déjà depuis de longs mois. Glickenhaus, auquel le projet Isotta pourrait être comparé en termes de moyens et de structure, a mis du temps avant de se faire une place.

 

(3 commentaires)

  1. C’était un projet très fantomatique depuis le printemps, mais depuis un mois et quelques ils communiquent beaucoup plus, ils ont récemment reçu le châssis et le moteur semble entier

  2. C’est une bonne chose de voir arriver des marques inconnues du grand public et des passionnés, mais la marche est haute en WEC, le championnat va devenir le plus relevé depuis plus de 30 ans.
    Donc, j’espère voir Isotta au Mans, mais ils ne seront là que pour faire de la figuration. Il suffit de voir les difficultés de fiabilité rencontrées par Peugeot cette année, et par les constructeurs LMDh cet hiver.
    Clairement, on va vivre des courses d’Endurance à l’ancienne en 2023, les vainqueurs ne seront pas les plus rapides mais les plus fiables.
    Ce qui fait de Toyota le favori pour le championnat et les 24h.

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