Irak : revenu pétrolier inégalé depuis 1972
Deuxième pays exportateur de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), l’Irak a exporté « 100.563.999 barils pour des ventes s’établissant à 11,07 milliards de dollars (10,02 milliards d’euros), soit le revenu le plus élevé jamais réalisé depuis 1972 », juste avant le premier choc pétrolier de 1973, indique le ministère dans un communiqué.
S’il s’agit de données préliminaires publiées vendredi soir, les chiffres définitifs ne varient généralement pas ou peu, précise un responsable du ministère.
En février dernier, les recettes pétrolières avaient déjà atteint un plus haut en huit ans, s’établissant à 8,5 milliards de dollars (7,7 milliards d’euros) avec des exportations quotidiennes de 3,3 millions de barils de pétrole.
Opep et Opep+ conviennent d’ajuster sa production à la hausse
Jeudi, les 13 membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par Ryad, et leurs dix alliés conduits par Moscou (Opep+) ont décidé d’une augmentation de 432 000 barils par jour en mai, légèrement plus élevée que les mois précédents.
Les États-Unis ont exhorté l’OPEP+ à augmenter la production, car les prix élevés de l’énergie ont contribué à la flambée de l’inflation dans le monde, ce qui a menacé de faire dérailler gravement la reprise après le plus fort de la pandémie de COVID.
Alors que l’OPEP a refusé de bouger, Washington a déclaré qu’il exploiterait son stock stratégique d’un montant record dans le but de faire retomber la flambée des prix.
Le contrat de référence international, le Brent de la mer du Nord, a flirté avec un niveau record début mars alors qu’il s’élevait à près de 140 dollars le baril, mais a reculé depuis lors. Vendredi, le prix du baril de brut était d’environ 100 dollars le baril.
Le pétrole crucial pour l’économie de l’Irak
L’Irak dispose d’immenses réserves d’hydrocarbures et tire 90% de ses revenus de la vente de pétrole.
Le cours du brut et la manne pétrolière sont autant d’éléments cruciaux pour le gouvernement irakien dans la préparation du budget. Confronté à des difficultés économiques, le pays est toujours dans l’attente de grands projets d’infrastructures après des décennies de conflits.
Reste que l’Irak, pays de 41 millions d’habitants doit faire face en parallèle à une grave crise énergétique. Il importe près du tiers de sa consommation de gaz et d’électricité de l’Iran, son voisin et allié dans le domaine. Lequel coupe ou réduit régulièrement ses livraisons, aggravant des délestages déjà quotidiens.
Notre avis, par leblogauto.com
Les prix du brut ont grimpé en flèche par crainte d’une pénurie majeure d’approvisionnement après l’invasion de l’Ukraine par Moscou le 24 février. La Russie est le deuxième exportateur mondial de pétrole après l’Arabie saoudite. Le pétrole d’Irak comme alternative ?
Si la plupart des medias indiquent le montant des exportations en valeur, reste à connaître le chiffre en volume, pour déterminer de manière précise si les volumes exportés ont remplacé ceux en provenance de Russie.
Les exportations de pétrole de l’Irak se sont élevées en moyenne à 3,681 millions de barils par jour (bpj) en décembre 2021, clôturant une année d’augmentation constante des ventes de brut reflétant l’assouplissement des quotas de production de l’OPEP-+.
Le pays a vendu 3,437 millions de bpj de brut en 2021, un chiffre quasi identique à la moyenne de 3,436 millions de bpj de 2020 .
Le gouvernement fédéral irakien et la région du Kurdistan ont produit ensemble 4,521 millions de barils par jour (bpj) de pétrole brut en février, soit une augmentation de près de 5 % par rapport à janvier indique iraqoilreport.
Mais, alors que les quotas de l’OPEP-+ augmentent, des décennies de négligence des infrastructures ont laissé l’Irak mal positionné pour tirer parti de gisements de pétrole prolifiques, des prix élevés et d’un marché recherche désespérément toujours plus de brut.
Les champs pétrolifères irakiens ont une capacité de production combinée de plus de 5 millions de barils par jour (bpj), selon une analyse de l’Iraq Oil Report, soit plus de 500 000 bpj de plus que sa production de février. Mais en raison d’installations de stockage et d’exportation insuffisantes, le pays ne peut pas réellement livrer autant de brut aux consommateurs.
Sources : AFP, iraqoilreport
Où on apprend que l’Iran est le voisin et l’allié de l’Irak.
Je me souviens vaguement d’une guerre passée (?)…!
Tant mieux en tous cas pour l’Irak qui a tant souffert des guerres américaines.
l’Irak est avec l’Arabie Saoudite le seul pays capable d’augmenter significativement la production de pétrole. Tous les autres pays ont soit atteint leur pic pétrolier (sont sur un plateau ondulant ou déclient) ou l’exception américaine qui semble pouvoir augmenter sa production grace à la technologie des pétroles de schiste (mais un puits est cher et met beaucoup de temps à produire)