Infiniti QX60 Monograph : la voie de la reconquête ?

Nouvelle orientation

Le SUV QX60 d’Infiniti remonte à 2013, soit une éternité dans le paysage automobile actuel, ce qui ne l’empêche pas de réaliser un peu plus de 40.000 ventes annuelles chez l’Oncle Sam. Mais dans un marché si concurrentiel, le besoin de nouveauté se fait sentir ! Ni concept ni véhicule de production, le QX60 Monograph dévoilé au Japon par Infiniti donne un aperçu tangible des futurs SUV à trois rangées du constructeur, présentant certaines proportions et éléments de design qui figureront sur les modèles de série. Les designer ont voulu rendre hommage au patrimoine artistique culturel japonais, en cherchant à appliquer le principe du « Ma », harmonieux, minimaliste et épuré. Le Monograph exprime ainsi la nouvelle direction prise par Infiniti, après le remaniement du staff opéré l’an dernier.

Question d’angle de vue

Ce concept…pardon, Monographe, annonce un changement assez substantiel de style, tant le précédent QX60 lorgnait presque du côté du monospace. L’aspect global du Monograph est à la fois plus imposant et dynamique, présenté dans une livrée spécifique peinte au platine qui réfléchit intensément la lumière. La calandre, massive comme il se doit dans la tendance actuelle, est accompagnée de feux étirés et acérés à LED ainsi que de prises d’air verticales. L’avant n’a en soi rien de très original. Vu de trois quart et de profil, le dynamisme est accentué par une ligne de caisse plutôt haute, des passages de roues marqués, des flancs creusés et un aileron de toit subtilement intégré noir brillant.

La modernité de l’ensemble est accentuée par la ligne de toit fuyante et une partie arrière, qui, par effet d’optique, donne l’impression d’être être plus basse que l’avant. Ce n’est pas un profil de coupé mais on s’en rapproche. Les montants latéraux et arrière, de teinte noire brillante, se confondent avec les vitres et allègent le profil. A l’arrière, les feux s’intègrent dans une large bande teintée horizontale qui n’est pas sans rappeler, en plus épuré, le Nissan Ariya électrique prévu pour 2022. Un grand toit panoramique présente un motif «pli kimono». Cette caractéristique géométrique, une série de lignes perpendiculaires complexes, s’inspire, selon le constructeur, « des plis d’un kimono en soie et des structures de l’architecture moderne du Japon ».

Rien n’a encore filtré sur la partie mécanique, mais il y a fort à parier que l’électricité sera de la partie. Si Infiniti va jusqu’au bout de sa démarche et produit des SUV dotés d’un tel design, voilà une alternative séduisante qui se profile. La grosse calandre, qui cède à la mode actuelle des gros véhicules statutaires, contraste sans doute avec les velléités harmonieuses des designers, mais l’exercice est plutôt réussi. Le salut de la marque se joue maintenant !

Images : Infiniti

(21 commentaires)

  1. Rien de bien révolutionnaire, juste une reprise des éléments stylistiques des gros SUV qui dominent le marché… pas sûr que cela suffise à Infinity pour sortir de l’ornière..

    1. Rien de bien révolutionnaire, mais néanmoins un très beau standard !
      Cela me donne l’impression que tout simplement Infiniti se met à jour pour être au niveau des meilleurs.

  2. j’ai l’impression que rien a changé chez Infiniti. Exactement le meme style à l’avant, un style qui n’a pas trouvé son public.

    Le reste est tres commun. C’est pas moche mais ce n’est pas original, pas transgressif, la marque ne sortira pas du lot avec ce produit si tant est que des gens s’y interressent.

    Quand je vois la marque Bronco de Ford, que je vois les nouveautés chez Cadillac ou meme chez Hyundai/Genesis, on voit des constructeurs qui osent. Et loin devant il y a Tesla avec son Cybertruc qui pourrait etre modifié en CyberSuv si le public en rafole en transformant juste le plateau.

    Pauvre Infiniti, le nom de la marque est trop fade, ses lignes sont trop douces presque fades, sa calandre est trop béante et trop commune, cette marque s’enfonce dans la molesse, la fadesse, elle en devient invisible. Et ce n’est pas la faute des autres, c’est elle qui cherche à devenir ainsi.

        1. etre suiveur ou tout juste rattrapeur dans le haut de gamme a rarement été la recette du succès
          les clients de ce segment achetent une image (qu’Infinity ne semble plus trop avoir) et un moyen de se démarquer (ce que ce modele ne permet pas)… je ne suis pas sûr que les clients se contentent d’une copie de Range & consorts

          1. C’est pour les clients américains, donc l’opinion des français… Aussi, pour la millième fois, Infiniti ne s’écrit pas avec un Y à la fin!

  3. L’inspiration générale vient de Land Rover c’est incontestable en particulier sur le traitement du toit flottant.
    C’est bien beau de jouer le premium mais sur ce type de marque, le client US ne regarde que le prix

  4. Un SUV désirable même si le porte à faux arrière de profil est un peu massif et aurait mérité plus d’empattement pour alléger l’ensemble. Sans doute une bonne base pour Alpine en Europe suite au retrait de la marque. Le DS7 commence à bien veillir en comparaison des derniers lancements (Q3 / GLA / Nouveau Tucson…) DS connaîtrale même sort qu’Infinity en Europe , un acharnement thérapeutique dispendieux et des concessions fantômes hors hexagone.

    1. Moi aussi! Ce n’est pas parce qu’une marque se laisse égarer par ses dirigeants qu’elle n’a pas le droit à une autre chance. C’est quand même Inifiniti qui a démocratisé le principe du SUV dynamique avec le FX/QX70 et même s’ils se ont plantés en Europe à cause du mauvais choix imposé du GLA1 pour base technique (pas d’hybridation possible), ça reste une marque plus élégante que ses consoeurs Lexus (et j’aime bien Lexus) et Acura.

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