Le buzz autour de Cosworth continue de monter. On quitte les bruits de couloir pour passer aux déclarations officielles. Hal Reisiger, PDG de Cosworth, confie à NBC que oui, il a « un projet F1 ». Mais il a surtout un « projet Indycar » qui pourrait se concrétiser à brève échéance.
Reisiger déclare qu’il a entamé l’étude d’un V6 turbo. Mais le coût est tel que Cosworth ne peut pas partir à l’aveuglette et vendre son moteur, une fois achevé, à des écuries. Il démarrera son projet lorsqu’il aura des clients, lesquels seront invités à mettre la main à la poche pour financer la création. Cosworth a déjà discuté avec plusieurs équipes (Lotus ? Red Bull ?)
Le souci est qu’actuellement, les trois motoristes présentent un front unis. Les contrats motoristes/FIA et motoristes/écuries sont bétonnés. En F1, la vérité du jour n’est pas celle du lendemain. Ce bloc devrait se fissurer en 2015, avec l’arrivée de Honda et les écarts de performance entre les moteurs. Mais si la situation se débloque pour Cosworth, il ne serait alors pas prêt avant 2016, voir 2017.
En Indycar, la situation est différente. A l’origine, il devait y avoir 4 ou 5 motoristes et chacun aurait eu son écuries vedette. En fait, seuls 3 d’entre-eux (Chevrolet, Honda et Lotus) ont sauté le pas. Avec le départ de Lotus, chaque motoriste équipe grosso modo la moitié du plateau (la notion d’équipe phare et de championnat moteurs disparaissent.) En prime, le prix de vente des blocs est gelé, alors que les coûts ont explosé. Ainsi, Chevrolet et Honda dépensent beaucoup d’argent pour peu de retombées. Le contrat porte sur 3 saisons ; il arrive à expiration fin 2014. La porte est donc ouverte pour un nouveau motoriste.
Comme en F1, Cosworth possède une longue présence en Indycar. Dernier fournisseur du Champ Car, son implication s’est arrêté avec le naufrage de la série, fin 2008. Reisiger confirme qu’il veut revenir. D’ailleurs, Kevin Kalkhoven, copropriétaire du motoriste est également le « K » de KV… Mais pas question de vendre à perte. Il cherche un partenaire qui badgerait son V6 (comme Chevrolet avec Illmor et Lotus avec Judd) et payerait les factures. Reisiger doit en rencontrer un (Ford ? Audi ?) la semaine prochaine.
Crédit photo : Ford
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