Cest en 1964 que lhistoire de la Matra-Simca MS 670 démarre vraiment. Jean-Luc Lagardère, directeur de la socièté Engins Matra, spécialisée dans larmement, rachète la petite marque René Bonnet située à Romorantin.
Grâce au succés, en 1967, de la Matra 530, Jean Luc Lagardère décide de se lancer dans la compétition. Il brillera en Formule 1, en 1968, avec la première victoire d’une Matra-Ford en formule 1 (Jackie Stewart). Lannée suivante, Matra est victoirieuse au championnat du monde des conducteurs (Jackie Stewart) et des constructeurs (Matra MS80). Mais les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances de Jean-Luc Lagardère. Matra, en partenariat avec Simca, changera dorientation pour se diriger vers une course mythique : les 24 Heures du Mans. La MS 670 était née.
Ce fut en 1972 que Matra-Simca remporte, avec une 670 pilotée par Pescarolo-Larousse, sa première victoire aux 24 Heures du Mans. Ce résultat poussera Jean-Luc Lagardère à porter, en 1973, tous ses efforts en catégorie sport.
Malheureusement, le début de la saison savère décevant :à Daytona les voitures françaises ne parviennent pas à terminer et la victoire est remportée par une Porsche Carrera. Mais au cours des épreuves suivantes, la supériorité des MS 670 se confirme, et surtout celle de la nouvelle MS 670 B par rapport à ses rivales directes, c’est-à-dire les Ferrari 312 P et les Gulf Mirage. Les Matra gagnent à Vallelunga, à Dijon, au Mans, à Zeltweg et à Watkins Glen. Les objectifs de Jean-Luc Lagardère sont atteints : Matra, outre les Vingt-Quatre Heures du Mans, enlève le Championnat mondial des marques. C’est aussi un triomphe du sport automobile français, puisque l’équipe est formée exclusivement de pilotes français : Beltoise, Cévert, Pescarolo, Larrousse, Jabouille, Jaussaud et Depailler.
En 1974, la MS 670 est améliorée grâce à une série d’allégements et de retouches aérodynamiques sur la carrosserie, elle devient la 670C. La puissance du V 12 approche les 500 ch. Au même moment apparaît la nouvelle 680 destinée aux Vingt-Quatre Heures du Mans. Cette voiture est caractérisée par la disposition latérale des radiateurs, qui a rendu possible une conformation particulière (type Porsche – CanAm) de la partie avant de la carrosserie. Mais, là encore, Comme cela s’était produit en 1973, la saison 1974 débute sous de mauvais auspices pour Matra : à Monza, les Alfa Romeo 33 TT 12 remportent les trois premières places (Ferrari est absent, ayant porté tous ses efforts sur la formule 1).
Mais les voitures françaises renoueront bientôt avec la victoire. A partir des Mille Kilomètres de Spa, qui font suite à l’épreuve de Monza, les 670 et les 680 Matra connaissent une série ininterrompue de succès, parmi lesquels une troisième victoire consécutive aux Vingt-Quatre Heures du Mans.
Après une nouvelle victoire au Mans cette extraordinaire aventure s’arrête après 124 victoires dans diverses disciplines.