Hors-série 1 : Le Grand Prix de Monaco par MotorsMediaTv

 

Origines par Raphael Koskas

Je pense qu’il est important avant toute chose de revenir aux origines de cette course pour comprendre sa renommée. Nous devons cette compétition à l’automobile club de Monaco, anciennement appelé Sport Vélocipédique Monégasque. Cette organisation créée le 26 août 1890 est à l’origine du premier Rallye de Monte-Carlo qui a eu lieu du 21 au 25 janvier 1911 notamment grâce à un homme, Anthony Noghès, mais ça, on vous le réserve pour une prochaine fois. Le rôle d’Anthony sera primordial dans la création du Grand Prix de Monaco. Ce fameux Grand Prix verra le jour en 1929, le 14 avril sous le regard avisé du prince Louis II ; immense aide à la création du grand prix qui était donc une première mondiale ! En effet, rendez-vous compte, un événement si important dans le deuxième état le plus petit du monde était absolument sans précédent. Pour la première édition, 16 pilotes s’élancent à une vitesse moyenne de 80 km/h, et cela pendant 100 tours ! (Une vitesse qui peut vous paraître ridicule, mais qui était, pour l’époque, très impressionnante). Pour Anthony Noghès et les adeptes de sport automobile de l’époque, il a été très compliqué de faire reconnaître cette course internationalement, en raison notamment du terrain exigu qu’offrait la principauté. Car même si le rallye de Monte-Carlo était déjà devenu une course phare, il se déroulait sur plusieurs pays d’Europe et disposait ainsi d’un terrain de jeux gigantesque comparé aux 2 petits kilomètres carrés de Monaco à l’époque. Dans cette partie, nous avons pu voir en quoi cette course s’est démarquée des autres et comment elle a pu devenir l’une des 3 courses les plus prestigieuses du circuit. Maintenant, nous pouvons nous attaquer au présent, Comment cette course est-elle perçue aujourd’hui ? Qu’est-ce qui en a découlé ? Et quel futur est prévu pour le Grand Prix ?

Impact Actuel par Raphael Koskas

Comme nous avons pu vous le montrer précédemment, le Grand Prix de Monaco est l’une des courses les plus emblématiques du sport automobile. Elle fait partie, avec deux autres courses, l’Indy 500 et les 24h du Mans des trois courses les plus prestigieuses du monde. La principauté de Monaco, par son rayonnement international, attire les plus grandes stars de la planète depuis une trentaine d’années. Ces superstars viennent sur le rocher pour voir et être vues. Elles viennent à Monaco pour la course évidemment, mais aussi pour les fêtes gargantuesques créées pour l’occasion. Ainsi, la seule présence de ces célébrités attire le public et les téléspectateurs. Donc, pour ce qui est de la médiatisation, vous l’aurez compris, aucun problème à ce niveau-là !

Monaco en chiffres, qu’est-ce que ça donne ?

  • Le Grand Prix de Monaco est le premier circuit en ville jamais créé, ensuite rejoint par d’autres villes telles que Bakou ou dernièrement Miami.
  • 78, c’est le nombre de tours à parcourir pour finir le Grand Prix.
  • 1996, c’est la dernière fois qu’un français gagne la course, il s’agissait d’Olivier Panis.
  • 200 000, ce sont le nombre de personnes qui viennent chaque année regarder le Grand Prix. Soit deux virgule cinq fois la population de la principauté.
  • 6, le nombre de victoires d’Ayrton Senna à Monaco, record encore inégalé à ce jour.​

Mais alors, après vous avoir dit tout cela, quel impact à vraiment le Grand Prix de Monaco ?

Les quatre jours sur lesquels se déroulent le Grand Prix rapportent quelque 90 millions d’euros à Monaco. Une somme importante générée par la vente de tickets, mais surtout par le secteur de l’hôtellerie qui explose durant le week-end de course. Il enregistre une affluence de presque cent pour cent.

Editions phares par Arthur Frey

Le circuit de Monaco étant très étroit et ne permettant que de très peu dépasser, de nombreuses éditions sont restées dans l’histoire telle que le Grand Prix de 1982. Cette année-là, la pluie s’invite sur l’épreuve monégasque, et les puristes le savent : quand il pleut à Monaco, le Grand Prix est d’autant plus hors du commun. Et 1982 ne déroge pas à cette règle. Alors qu’il ne reste plus que deux tours à effectuer avant le drapeau à damier, Alain Prost, qui a mené la course de bout en bout, part à la faute et abandonne. L’Italien Riccardo Patrese file alors vers une victoire qui lui tend les bras quand, dans le dernier tour, il part en tête-à-queue. Le Français Didier Pironi n’en demande pas tant et compte bien profiter des erreurs successives de ses concurrents. Mais le pilote Ferrari tombe en panne d’essence ! Le leadership revient alors à l’Alfa Romeo d’Andrea de Cesaris qui… tombe aussi en panne ! Un comique de répétition qui ne s’arrête pas là. Derek Daly récupère la première place, seulement quelques centaines de mètres, avant de sortir de la piste. C’est finalement le revenant Riccardo Patrese qui, après avoir réussi à ne pas abandonner, remporte cette course rocambolesque. 

Le Grand Prix de 1993 restera également gravé dans les mémoires. La McLaren d’Ayrton Senna démarre troisième sur la grille, après Michael Schumacher et Alain Prost. Ce dernier, après un faux départ, doit purger une pénalité de dix minutes dans la zone des stands. Michael Schumacher prend donc la tête de la course, mais devra abandonner quelques virages plus loin en raison d’une panne sur le moteur de son monoplace. Ayrton Senna a désormais le champ libre et parvient à obtenir son sixième titre à Monaco, un record historique.

Malgré tout, le Grand Prix ne ravit pas tout le monde. 

Controverses par Arthur Frey

En effet, l’année dernière, la menace pesait sur Monaco. Le contrat arrivait à expiration et le renouvellement de celui-ci était loin d’être gagné ! Certains fans de Formule 1 trouvent la course ennuyeuse, et la dernière édition leur donne raison : zéro dépassement durant la course ! Les voitures sont devenues trop grandes et le circuit n’a pas été adapté ce qui a cassé le dynamisme de la course. Finalement, la FIA et la principauté ont trouvé un accord pour 3 ans.

Dans un tout autre registre, Monaco étant un Grand Prix très médiatisé, il donne l’opportunité à de nombreuses personnes d’exprimer leurs opinions. Par exemple, pour l’édition 2023 qui arrive à grands pas (le 28 mai) des représentants de la CGT ont expliqué vouloir couper l’électricité durant la course en réponse à la réforme des retraites nouvellement admise en France. 

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