C’est ainsi qu’a débuté en 2006 une collaboration entre le constructeur japonais et le RITE (Research Institute of Innovative Technology for the Earth) situé à Kyoto. Le but est de développer des biocarburants issus de la biomasse. En effet, si les biocarburants actuels sont écologiquement satisfaisants (ils ne rajoutent pas de carbone dans l’atmosphère, les plantes à partir desquels ils sont fabriqués y étant déjà, contrairement au carbone fossile issu de nappes souterraines), ils le sont beaucoup moins moralement, étant en partie fabriqués à partir de cultures également destinées à l’alimentation. C’est notamment le cas au Brésil où la forêt amazonienne pâtit de cet engouement pour le Flexifuel.
La solution suédoise (produire l’éthanol à partir de déchets de bois) semble donc plus séduisante. Les japonais comptent pour leur part utiliser des fibres cellulosiques issues de la biomasse ou des déchets agricoles (comme la paille de riz, par exemple). Honda passe aujourd’hui à la vitesse supérieure avec la construction d’un centre de recherche de 1050m² sur un terrain de 5000². De quoi tester en pratique les résultats de ces recherches. Alors, verrons-nous bientôt des Honda fonctionner à l’éthanol « non affameur » ?