Sous les feux de l’actualité depuis quelques mois, les rappels en provenance du Japon sont pourtant une histoire ancienne. En envoyant une équipe de technicien japonais en France pour effectuer des contrôles sur toutes les N360 vendues, Honda procède en 1968 au premier rappel de l’histoire dans l’hexagone. Une opération jugée bien curieuse -voire inquiétante- pour le consommateur français de l’époque, encore habitué aux garanties de 6 mois sur le neuf et au mutisme absolu des constructeurs en cas de problèmes récurrents.
Honda procède de la même façon en rappelant Civic et Accord à la fin des années 70 afin d’intervenir sur des éléments de carrosserie à la corrosion un peu trop galopante. Depuis les rappels ont fini par rentrer dans les mœurs et ne font la une que lorsque le nombre d’automobiles concernés atteint des sommets, ou que l’air du temps est à la stigmatisation du problème.
Car force est de reconnaître que le volume de voitures rappelées a décuplé. L’échelle, à moins que ce ne soit l’exigence, semblent avoir changés depuis 2007, pour atteindre un nouveau record en 2010 ou plus de 1,5 millions de Honda ont du repasser en concession. Au-delà de l’arithmétique, on constate que ces rappels en masse concernent en premier lieu les productions « hors du japon ». A la fin des années 80, la Legend initialement co-produite en Angleterre aux côtés de sa cousine Rover avait pris le chemin de l’archipel, après de retours en concessions trop récurrents des premières berlines 2,5l. Difficile d’envisager aujourd’hui le rapatriement des productions au Japon, mais rappels auront probablement des conséquences dans l’organisation du constructeur.