GM fait le grand ménage. Après avoir annoncé le retrait de Chevrolet en Europe, le groupe américain serait sur le point d’annoncer la fin de la production de Holden en Australie pour 2016. Un nouveau choc pour l’industrie locale.
Quelques mois après l’annonce de l’arrêt de la production chez Ford, GM serait sur le point de faire une annonce similaire. Selon certains officiels du gouvernement, l’annonce était même prévue cette semaine mais aurait finalement été reportée, probablement jusqu’au début 2014.
Fondée en 1856, Holden est alors un sellier, avant de s’orienter vers le secteur automobile en 1908. En 1931, la société est rachetée par GM. Depuis, elle est l’unique marque du groupe présente dans le pays. Holden opère une usine d’assemblage à Elizabeth (Australie méridionale), et une usine de mécanique à Fishermans Bend dans la banlieue de Port Melbourne (Victoria). La production de la marque en Australie pourrait cesser en 2016 lors de la fin de carrière de l’actuelle Commodore, dont on sait déjà qu’elle ne sera pas remplacée.
La fin de l’activité industrielle de Holden serait synonyme de plus de 13.000 pertes d’emplois. Qui ne seraient qu’un début. Car après le départ de Ford et de Holden, Toyota serait très probablement contraint à cesser lui aussi son activité sur place en raison du retrait de nombre de fournisseurs. Ce qui mettrait un point final à l’industrie automobile dans le pays, et 50.000 personnes au chômage.
GM est donc en position de force dans ses négociations avec le gouvernement pour obtenir des aides permettant de maintenir son activité industrielle dans le pays. Mais face aux coûts élevés, à l’absence de barrière douanière, l’affaire semble en fait déjà pliée et la décision prise. Avec ou sans aide. Au-delà de la production, GM envisagerait également de fermer ses bureaux d’études, ne restant présent que par la diffusion de modèles importés rebadgés Holden.
Holden a réfuté cette rumeur de fermeture d’usine, mais la classe politique australienne s’est rapidement emparée de l’affaire. L’opposition appelle à une rapide décision par le premier ministre Tony Abbott pour venir en aide au secteur. Mais les membres du gouvernement libéral semblent eux-mêmes partagés sur la conduite à tenir.
Source : ABC