Le groupe Peralda, détenteur des droits de la marque Hispano Suiza par descendance directe du fondateur Damian Mateu, va donc tenter une nouvelle renaissance après les infructueuses tentatives de 2000 et 2010. En profitant du changement du marché vers le véhicule électrique. Car même si la marque à la cigogne est renommée pour ses moteurs, d’avions en particulier encore aujourd’hui, un des premiers prototypes, en 1900, fut électrique. La boucle est bouclée…
Histoire d’affirmer son identité espagnole, malgré également de fortes racines françaises pour la production d’automobiles de prestige entre les deux guerres, Hispano Suiza a opté pour le nom de Carmen. Non pas en hommage a célèbre opéra, mais à la petite-fille du fondateur.
Les premières illustrations nous présentaient des formes souples, que le constructeur précise à présent être inspirées par la Xenia, dessinée par Jean Andreau et réalisée par Jacques Saoutchik sur un châssis d’Hispano Suiza H6C pour le compte d’André Dubonnet, en 1938. Nous avons à présent un aperçu de la coque en carbone de l’engin qui sera assemblé près de Barcelone. Le système de propulsion électrique a été mis au point par QEV Technologies, partenaire de Mahindra en Formule E.
L’avis de Leblogauto.com
Après la renaissance de Bugatti, assisterons nous à celle d’une autre marque mythique des années 20 et 30 ? C’est probable, mais on peut néanmoins s’étonner du choix d’une supercar pour une marque dont l’image est surtout restée attachée à de grandes voitures de luxe plus qu’à des sportives.
Aucun intérêt.
Une super car (surtout électrique) c’est bien plus facile à faire qu’une grande berline de luxe.
Faut-il rappeler qu’Hispano Suiza était un concurrent direct de Rolls-Royce ?
Il faut aussi remettre les choses dans leur contexte et éviter les anachronismes. Au début des années 1900 jusque dans les années 30, les différences entre les « sportives » et les « berlines » n’était pas du tout aussi marquées que de nos jours. Si on regarde par exemple les productions routières Hispano Suiza, Rolls Royce, Bentley, Duesenberg, Bugatti ou Delahaye durant ces années, on a surtout affaire à des voitures au top de ce que la technologie de l’époque permettait, le principe même de « supercar », qui représente de nos jours cet idéal du top du top, était inexistant. Donc pourquoi pas aujourd’hui une supercar pour relancer l’histoire ? En tout cas ça n’a dérangé personne quand on l’a fait avec Bugatti. Après, on aime ou pas l’électrique.
Mais qu’on laisse cette pauvre marque reposer en paix!
Elle n’en demande pas tant.
« Car même si la marque à la cigogne est renommée pour ses moteurs, d’avions en particulier encore aujourd’hui »
Pour faire le chiant, en fait non.
L’entité Hispano-Suiza automobiles n’a rien à voir avec Hispano-Suiza, aujourd’hui dénommée « Safran Transmission Systems » et partie intégrante du groupe Français Safran.
A la base, au début de l’histoire de HS, il y a deux usines. Une en Espagne et une en France. La guerre civile Espagnole éclate et Franco arrive au pouvoir. A partir de ce moment là, la France nationalise la fialliale Française de Hispano-Suiza histoire d’éviter une main mise franquiste sur un outil de production en France. C’est donc à partir de cette instant que deux Hisapno-Suiza vont cohabiter en Europe.
«La Hispano Suiza fábrica de automóviles, S.A» en Espagne va continuer à produire des autos et avions avant que l’Etat franquiste réunisse en une seule entité toutes les marques automobiles du pays. De là disaparait HS automobile et nait Pegaso.
Et en France, la « Société Française Hispano Suiza, S.A » va intégrer le groupe SNECMA et continuer son chemin en toute indépendance dans l’aéronautique, secteur qu’elle couvrait déjà à l’époque de son rattachement à la maison mère espagnole…
De ce fait, Hispano Suiza que l’on connait aujourd’hui au sein du groupe Français Safran n’a plus aucun lien avec le Hispano Suiza Espagnol qui a disparu dans les années 40. Elles ont le même père, mais l’histoire des nations à fait que d’un coté l’Espagne et de l’autre la France se sont appropriées chacune une des deux filiales sur leur terres pour faire tourner chacune de leur cotés la boutique.
Pour la petite histoire, le groupe Safran détient aussi Bugatti. Mais la vraie et l’originale entité.
Safran anciennement SNECMA avait racheté Messier, puis Hispano-Suiza à la suite de la nationalisation de la filiale française, puis enfin Bugatti. Les usines sont reconverties et les activités automobiles sont abandonnées pour se focaliser sur l’aéronautique. Le site de production existe toujours et se situe à Molsheim. Même le logo historique n’a pa changé…
https://www.google.fr/search?hl=fr&biw=1708&bih=814&tbm=isch&sa=1&ei=2ABbXJ_6FtHMgweql4LgBg&q=messier+bugatti+dowty+usine&oq=messier+bugatti+dowty+usine&gs_l=img.3…72079.73135..73326…0.0..1.364.965.3j2j0j1……1….1..gws-wiz-img.DCp5l7l9Ly8#imgrc=6QqH4z4RaYo4cM:
Le « Bugatti automobiles SAS » qui fabrique les Chiron n’a en réalité aucun rapport avec le Bugatti d’Ettore qui comme je le disais à été acheté par SNECMA. Il y a uniquement l’autorisation d’utiliser le nom et le logo qui a été donné dans les années 80 à Artioli et aujourd’hui à VAG. Chose marrante, VAG à construit l’usine auto à Molsheim dans la même ville que le « vrai » Bugatti qui existe encore…
Pour en revenir à Hispano-Suiza, c’est peut-être à cause de tout ce bordel sans nom (rire) que la Cigogne n’apparait plus sur le logo des automobiles, le logo à la cigogne étant propriété du groupe Safran… Ca ferait tâche que deux entités différentes et portant le même nom portent aussi le même logo…
Oui tout à fait, mais je parlais ici de marque, pas de l’entreprise… Il existe donc bien encore aujourd’hui une activité aéronautique sous la MARQUE Hispano-Suiza.
Quant à deux entités différentes portant le même nom et le même logo, ça existe : Volvo, Renault…
Rolls Royce, etc
cela arrive très souvent avec les vieilles entreprises qui ont fait un peu de tout (en automobile on faisait des camions, des cycles, des motos, des moteurs d’avions, des véhicules militaires, et même des outils ou des moulins 😀 ).
Et cela arrive aussi avec les entreprises au passé compliqué (fait de fusions, séparations, nationalisations, privatisations, etc.).
À Thibaut :
« Rolls Royce, etc » :
Suis d’acc pour Rolls-Royce. Pour etc, faut voare…
Autant pour moi, j’ai mal interprété les choses.
Oui. On peut en citer plein…
– Peugeot aussi : vélos, autos et scooters (mais le logo est peut-être légèrement différent);
– Saab : avions et autos jusqu’à peu;
– Mercury : moteurs hors-bord et autos jusqu’à peu;
– Mazda : ampoules, autos et piles (mais 3 logos différents pour 3 sociétés indép)
– Lamborghini : autos et tracteurs;
– Alpine : marque fr et GB indépendantes;
– et (faut que je réfléchisse…)
Peter, Bugatti a commencé par des voitures de course et n’a jamais vraiment arrêté d’en faire.
Une Hispano c’est une berline de luxe, l’équivalent de Bentley.