Herbert Diess aurait su deux mois avant le Dieselgate

L’hebdomadaire allemand se base sur des documents récemment rendus publics par le bureau du procureur de Braunschweig. Der Spiegel affirme que Herbert Diess aurait été présent lors d’une réunion le 27 juillet 2015 pendant laquelle des dirigeants et des ingénieurs de Volkswagen auraient discuté sur la manière de traiter avec les régulateurs américains qui menaçaient d’interdire les voitures VW en raison des niveaux de pollution excessifs.

Diess, qui avait quitté BMW pour prendre la tête de la marque Volkswagen le 1er juillet 2015, aurait participé à la réunion du 27 juillet avec Martin Winterkorn, ancien PDG de Volkswagen.

Après cette réunion, Winterkorn aurait demandé à Diess si BMW avait également installé de tels dispositifs dans ses voitures, rapporte le magazine allemand. Herbert Diess aurait répondu que ce n’était pas le cas.

Diess et Winterkorn auraient par ailleurs quitté la réunion du 27 juillet en emportant la présentation avec eux. Un employé de VW serait alors intervenu pour avertir qu’il serait préférable qu’ils ne soient pas en possession de la présentation.

Contacté par Der Spiegel, Volkswagen a déclaré samedi que l’objectif de la réunion du 27 juillet n’était pas de discuter de la question de savoir si Volkswagen avait enfreint la loi américaine, mais plutôt de savoir si les nouveaux modèles seraient homologués.

Le constructeur automobile a rappelé samedi que le comité de direction n’avait pas violé ses obligations d’information et n’avait pas informé les investisseurs plus tôt parce qu’ils n’avaient pas compris l’ampleur des amendes et pénalités potentielles.

Volkswagen a déclaré que, bien que l’entreprise ait admis avoir utilisé les dispositifs frauduleux aux régulateurs le 3 septembre 2015, elle avait supposé que les pénalités ne dépasseraient pas 200 millions d’euros, en fonction du montant des amendes imposées aux constructeurs concurrents ayant commis des violations réglementaires similaires.

Hans Dieter Poetsch, le directeur financier de Volkswagen à l’époque, estimait le 14 septembre 2015 que le risque financier lié aux pénalités réglementaires liées aux émissions serait d’environ 150 millions d’euros, très loin des 23,5 milliards d’euros déboursés par le groupe allemand.

(6 commentaires)

    1. peut être parce que « les autres constructeurs » ont trichés avec moins d’ampleur aussi ? D’ailleurs, certains constructeurs n’ont pas trichés dans le sens légal du terme (par l’utilisation d’un logiciel de fraude), ils ont juste utilsiés les lacunes du NEDC à leur avantage !

      1. les autres constructeurs ont fait pires mais deux poids deux mesures, bizarre à chaque fois qu’il s’agit d’allemand!!! renault on attend toujours une réaction de la justice française qui comme à son habitude ne fait ou ne fera rien alors qu’ils ont fait bien pire, plus de 20 années de tricheries! nissan a déjà avoué, différence de mentalité. peugeot, fiat, etc le second protégé par le parlement italien, une honte!!! en allemagne ils font le job contre leurs constructeurs, chapeau bas. en france encore, cet autre scandale car leaks!!! bizarre qu’on en parle plus et pourtant ça concerne tous les constructeurs français

      2. les autres constructeurs ont fait pires … Fake News d’un VW lover, je suppose, car là où VW a multiplié les scandales de triches à tous les étages depuis des années, les autres n’ont pas trichés selon la définition propre du terme. VW, contrairement à d’autres, japonais ou européen n’a pas joué sur l’ambiguïté des normes (Renault, Suzuki, FCA …) mais a sciemment fraudé, au péril et mépris de ses clients. Tout ça pour faire croire qu’ils étaient meilleurs que la concurrence, alors que si leurs produits sont bons ils sont loin d’être les meilleurs, histoire de surjouer le complexe de la Deutsch Qualitat qui leurs montent tellement à la tête qu’ils se sont sentis obligés de tricher pour faire croire qu’ils étaient lers meilleurs, et avec l’accord tacite des autorités allemandes qui avaient bien besoin de cette « aura » de supériorité technologique (au final usurpée), autorités allemandes qui, maintenant qu’ils sont dans l’embarras avec ses scandales à répétition, veulent jouer l’opération « mains propres » ! Quelle hypocrisie !

  1. Serait il possible de savoir qui a bénéficié des 23 milliards versés par vw ? Ça représente des sommes non négligeables pour les finances des bénéficiaires

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