Alors que le monde entier est confronté depuis le début de l’année 2021 à une pénurie de semi-conducteurs, une récente étude de Euler Hermes laisse entendre que les constructeurs pourraient augmenter leurs tarifs, non pas à cause d’une éventuelle envolée des prix de ces composants indispensables ni de la hausse des cours des matières premières, mais parce que l’offre est inférieure à la demande.
Si les moteurs thermiques sont bannis de plus en plus des grandes agglomérations, et que tout (enfin surtout les subventions et l’écologiquement correct) pousse à acquérir des véhicules électriques, la production est insuffisante à satisfaire les besoins, et ce d’autant plus que la pénurie de puces contraint certains groupes automobiles à réduire leurs activités.
Un contexte qui place les constructeurs dans une position de force pour accroître leurs prix …
Une demande en forte hausse par rapport à 2020
Une forte hausse de la demande automobile a été enregistrée au premier semestre 2021 par rapport à la même période l’année dernière (+ 25,2 %, soit 5,4 millions de véhicules).
Les usines de production européennes ont repris peu à peu leurs cadences de la période pré-Covid mais leurs activités s’avèrent néanmoins limitées, par manque de ressources et matières premières.
Beaucoup d’entre elles ont ajusté leur cadence de production pour éviter d’accumuler des stocks.
Une demande dopée par les politiques gouvernementales
La demande de la part des clients résulte pour une bonne part d’incitations des autorités locales ou nationales, promptes à bannir les moteurs thermiques, affichant des raisons écologiques, alors que la recherche de nouveaux vecteurs de croissance pourrait être également (voire surtout ? ) leur préoccupation majeure.
Reste que poussés par les incitations financières des gouvernements en vue de les amener à passer à l’électrique, les consommateurs se tournent de plus en plus vers l’électrique.
Pénurie de semi-conducteurs
Mais les constructeurs sont confrontés à une pénurie de semi-conducteurs, un manque engendré notamment par les périodes de confinement et autres mesures de restriction de nature à modifier les comportements et accroissant la demande en matériels connectés bourrés d’électronique.
Selon une étude de Euler Hermes-Allianz, les microcontrôleurs et les puces de gestion électronique de puissance sont les plus difficiles à se procurer.
L’offre des constructeurs ne suit pas le rythme de la demande
L’offre des constructeurs n’est quant à elle pas aussi souple que la hausse demande engendrée par les mesures gouvernementales. D’autant plus que le développement de nouveaux modèles électrifiés nécessite de couteux investissements et du temps …
Rajoutez des pénuries de matériaux et des chaînes de productions optimisées au maximum pour éviter les stocks, vous obtiendrez une gestion des capacités menée au plus fin, mais qui ne peut structurellement être aussi réactive que l’exigerait l’évolution de la demande.
Encore plusieurs mois pour un retour à la quasi-normalité
Selon l’étude, plusieurs mois seront encore nécessaires pour que la situation revienne à peu près à la normale en Europe. Les approvisionnements ne devraient retrouver leurs flux d’avant Covid qu’au deuxième trimestre 2022.
S’agissant de l’Allemagne et de la France, les deux principaux pays producteurs de voitures de l’Union européenne, il pourrait même falloir attendre au minimum le deuxième semestre 2022 pour que les choses se tassent. Et ce, en espérant que de nouvelles vagues ne viennent pas une nouvelle fois perturber les achats.
Les constructeurs en position de force … pour augmenter les prix
Dans un contexte de jeux d’offre et de la demande déséquilibrée, les constructeurs ont donc la part belle … et se retrouvent en position de force pour augmenter leurs tarifs.
Alors que la demande est dopée par les mesures gouvernementales incitant à « renouveler le parc » automobile et à laisser au garage son plus ou moins vieux moteur thermique, l’offre se trouve limitée par un élément indépendant de leur volonté. Les chaînes de production s’avèrent quant à elles pleinement exploitées suite aux optimisations réalisées alors que les premières vagues de la pandémie faisaient rage.
Les constructeurs peuvent privilégier leurs modèles les plus rentables
Selon les conclusions du rapport de Euler Hermes – Allianz , dans un tel contexte, les constructeurs – tablant sur le fait que la demande sera de toute manière au rendez-vous, faute d’offre suffisante – mettent le paquet sur les modèles plus rentables de leur gamme. Une situation qui profite au segment premium dont les marges sont plus élevées que sur des modèles moins onéreux.
Une hausse des tarifs qui pourrait atteindre même 10 % en Allemagne
Le segment premium ayant le vent en poupe et les constructeurs allemands étant fortement représentés sur ce marché, l’étude table sur une hausse des prix comprise entre 4 et plus de 10 % par rapport à 2020 outre Rhin. La progression a d’ores et déjà été de + 2,6 % au mois de mai 2021 et + 3,2 % en juin.
En ce qui concerne la France, le rapport table sur une hausse située entre 0,8 et 5 %. La hausse en Italie et en Espagne devrait se situer entre 2,4 et 5,8 %.
Notre avis, par leblogauto.com
Dans un tel contexte, les constructeurs pourraient se « régaler » … reste qu’encore une fois ce pourrait être les petits budgets qui pourraient être pénalisés. A la recherche de rentabilité, les groupes automobiles devraient donc mettre l’accent sur le premium, une affaire qui roule par temps de crise mais qui une stratégie qui devrait encore plus réduire l’offre basse ou moyenne gamme et petites citadines pour Monsieur ou Madame tout le monde.
Sources : Euler Hermes-Allianz
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de toutz facon la volonte derriere cet agenda politique c est bien supprime la voiture au plus grand nombre qui auront le bonheur d habiter dans des cages a lapin
« constructeurs en position de force … pour augmenter les prix » ouais mais bon y a la concurrence quand même.
Des délais de livraison long ça a tjs existé.
Après électrification= hausse de prix donc déjà là pas besoin d’une étude pour le savoir
Rien n’oblige à acheter, l’occas offre du choix
les zfes vont limite le choix et mecaniquement les prix vont grimper aussi
Pas évident que les durcissements très sévères qui arrivent ne fassent repartir la rouspétance à des niveaux incompatibles avec leur poursuite… Je ne parierais pas sur le fait que les agendas prévus seront en pratique tenables. Sauf à vouloir une vraie révolution jaune/orange… voir rouge sang.
Il y a Dacia, et la Spring VE à 12 k€.
Il y a des occasions même diesel son en Crit’air 2 de 10 ans d’âge.
Il y a AMI et la concurrence sous 7 k€ neuf.
Faites jouer la concurrence.
critiar c est fini en 2024 en idf… les personnes qui ont des petits moyens ont une voiture pour tout faire boulot / vacances donc vos propositions ne fonctionne pas.
Quand au prix des critair 1 il va remonter mecaniquement… pas besoin d etre un grand visionnaire
Les Crit*air 1 ont bien plus de 10 ans !?
En 2024 et aura par foison des Spring et AMI d’occasions…
Des Dacia presque neuves ne conteront pas cher.
Je ne vois pas un changement profond…
On va faire durer nos vieilles carnes dans la famille. Xantia, Megane II, Picasso I, 206 tournent toujours. La voiture particuliere sera bientot inaccessible aux pouilleux.
avez vous lu l article on se demande… on parle pour les deux prochaines annees.
Les gens avec peu de moyennne vveulent ppas de ve ils n ont les moyens que pour une voiture qui doit tout faire
Toutes les excuses sont bonnes pour faire raquer le CONsommateur !
et surtout des normes anti pollution de plus en plus complexe à respecter, des volumes de production de moteurs thermiques en baisse, des hybrides rechargeables chères et la montée en puissance de l’électrique