Dans la longue histoire de la Formule 1, il était déjà arrivé que de jeunes pilotes débutants se fassent remarquer dès leur entrée dans la catégorie reine du sport auto. Pour ne retenir que le passé récent, citons par exemple la quatrième place de Jean Alesi au Grand Prix de France 1989 au volant d’une modeste Tyrrell ou la seconde place de Jacques Villeneuve pour sa première course en 1996 après avoir signé la pole position. Mais sans dévaloriser le talent des pilotes précédemment cités, on peut dire que les quatre premières prestations de Lewis Hamilton chez McLaren se situent encore un cran au-dessus.
A très exactement 22 ans 4 mois et 6 jours, il vient, en effet, d’épingler un nouveau record à son palmarès en devenant le plus jeune pilote en tête du championnat du monde. Avant cela il était déjà devenu le seul débutant à signer trois podiums (et maintenant quatre) consécutifs lors de ses trois premiers Grand Prix.
Certes, Hamilton ne pilote pas une Spyker et peut donc plus facilement se méler à la course en tête mais ce qui étonne le plus chez lui c’est sa régularité dans la performance (il n’a pour l’instant commis aucune erreur et améliore même ses résultats à chaque course) et surtout sa faculté à bousculer son double champion du monde en titre de co-équipier.
Ce pilote apparaît tellement maître de son sujet que rien ne semble pouvoir l’arrêter, pas même la conquête d’un titre mondial dès sa première saison. Nous n’en sommes évidemment pas encore là, l’étape suivante de son ascension étant une première victoire, mais au vu de ses débuts fracassants cela ne devrait pas tarder. Et pourquoi pas dès dimanche à Monaco ? L’an dernier n’y avait-il pas surclassé ses adversaires en GP2 ? En tout cas cela lui assurerait une belle place dans la légende de ce sport.