Les tensions au sommet du groupe VW continuent de s’activer. A croire que nous sommes revenus 7 ans en arrière lorsque le PdG de VW Ferdinand Piëch menait une guerre sans merci contre son homologue de BMW, Bernd Pischetsrieder, pour prendre le contrôle de quelques marques prestigieuses britanniques. Aujourd’hui l’ancien boss du constructeur bavarois est à la tête du directoire de VW alors que le grand ingénieur, petit fils de F.Porsche, est président du conseil de surveillance. Ce dernier avait récemment évoqué la possibilité que le conseil n’accorde plus la confiance à Bernd Pischetsrieder en critiquant ses décisions de restructuration. Retournement de situation puisque voilà l’actuel patron reconduit jusqu’en 2012. Et Piëch sommé de démissionner.
Piëch, déjà épinglé pour sa présence au directoire de Porsche en même temps qu’à celui de VW, se voit reprocher sa mise en doute publique de la politique de réduction des coûts de Bernd Pischetsrieder. En se rangeant derrière le personnel et en demandant plus de considérations pour les employés du groupe, Ferdinand Piëch a tenté de maintenir son influence déliquescente à la tête du groupe allemand.
Forcément, les investisseurs actionnaires n’ont que très peu gouté à ce petit jeu et accuse Piëch d’avoir sapé l’autorité de la direction actuelle avant des négociations cruciales avec les syndicats et ainsi retardé l’application de mesures plus qu’urgentes. Ils demandent ouvertement son départ du conseil.
En attendant, Bernd Pischetsrieder savoure sa petite victoire. Lui qui n’a concédé qu’un minimun de garanties aux représentants du personnel fait coup double en étant reconduit grâce aux voix de ces derniers et en faisant porter la colère des investisseurs vers l’homme qui lui a sans doute causé le plus de maux de tête depuis 7 ans !
Le plan de restructuration baptisé « ForMotion Plus » doit permettre de tripler le bénéfice du groupe pour le porter à 5.1 milliards d’euros d’ici à 2008.
L’annonce de la restructuration drastique de la branche brésilienne de VW étouffée par l’appréciation de la monnaie locale face au dollar devrait aboutir à plusieurs milliers de suppressions d’emplois. Et peut être d’usines.
L’ouvrier brésilien aura t’il autant de poids que son homologue allemand ?
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source Autoactu.com