GP de Singapour 2019 : Vettel, enfin la victoire

Avant-course

Pour la 3e fois d’affilée, Charles Leclerc part en pole position. Il devance Hamilton, Vettel, Verstappen, Bottas, Albon, Sainz, Hülkenberg, Norris, et Giovinazzi pour le top 10. Ricciardo partira dernier après sa disqualification en qualif pour un MGU-K qui a « accidentellement » délivré plus de 120 kW (en passant sur un vibreur).

On part pour 61 tour dans l’humidité et la chaleur de Singapour avec une piste poussiéreuse, bosselée, propice aux erreurs et avec des murs très proche. Les probabilités de voir la voiture de sécurité en piste sont très élevées ici.

Leclerc va-t-il pouvoir résister à Hamilton ? Vettel va-t-il réussir à tenir une petite revanche ? Si Ferrari la joue fine (et sacrifie la course de Vettel) ils peuvent mettre en échec Hamilton. Et Bottas en retrait ? Verstappen que l’on attendait plus à la fête ? Rendez-vous au premier virage…en espérant qu’il n’y ait pas du carbone partout comme en 2017.

Départ

Départ impeccable de Charles Leclerc tandis qu’Hamilton est sous la pression de Vettel. Le pilote Mercedes doit s’employer pour maintenir l’Allemand. Devant, Leclerc prend le large immédiatement. Impressionnant. Derrière, il y a eu des touchettes visiblement. Hülkenberg rentre, de même que Sainz, pour mettre les pneus durs. La course va être longue. Sainz est de retour au stand. Cela sent l’abandon. Ah non, il repart.

Hamilton a enfin les pneus qui fonctionnent visiblement. Il rattrape Leclerc ! Mais, il est encore au-delà de la seconde nécessaire pour le DRS. Leclerc va devoir s’employer à son tour pour conserver ses gommes. Hamilton rentre rapidement dans la zone DRS. Bataille au sommet. Enfin, à distance….on n’est pas à Monza.

Ici plus qu’ailleurs, un arrêt au stand coûte cher en temps perdu et les pilotes vont tout faire pour éviter un arrêt en trop. Résultat ? Les plus rapides sont à l’arrière…en pneus durs !

Tour 10/61

Ricciardo anime un peu la course en doublant. 12e désormais en étant parti 20e. Stroll et Perez l’imitent peu après en dépassant Kvyat aussi. Revenons sur ces arrêts trop coûteux. Ici, la ligne des stands est limitée à 60 km/h en plus d’être assez longue. Il suffirait de mettre une limite à 80 km/h pour rentre l’arrêt plus intéressant. On ne va pas se mentir, c’est une procession tactique.

Au 16e tour, Leclerc reçoit l’autorisation de pousser un peu. Résultat immédiat, 2 secondes d’écart. Räikkönen qui a changé ses pneus doit batailler face à Kubica. Mais, il le passe finalement. Au tour de Perez, puis Kvyat. Heureusement qu’il y a ces bagarres d’arrière-garde. Hamilton a répondu à Leclerc et se rapproche de nouveau. Ca sent l’écurie pour les deux.

C’est finalement Vettel qui rentre en premier pour Ferrari à la fin du 19e, suivit par Verstappen qui relâche Bottas qui piaffait derrière. Pneus durs pour les deux. Leclerc rentre mais Hamilton reste en piste. Il semble confiant sur le fait de pouvoir gagner du temps sur ce tour. Il tente l’overcut. « Box opposite to Leclerc ».

Tour 20/61

Et Vettel est devant Leclerc ! Il a réalisé l’undercut sur son jeune coéquipier. On pourrait croire que Ferrari a joué contre son jeune pilote. Incroyable, Hamilton ne rentre toujours pas, tout comme Bottas. Les Ferrari poussent ! Bottas rentre en premier à la fin du 22e tour. Bottas a perdu énormément de temps en restant en piste. Il était derrière Verstappen, il est à 6 secondes.

Giovinazzi est 2nd de la course, Gasly 3e. Evidemment, c’est avec le jeu des changements de pneus. Chez Mercedes on compte sur le trafic pour ralentir les Ferrari et Verstappen. Très culotté comme tactique. Et sans doute sur la « fraîcheur » des pneus en fin de course (6/7 tours de moins). Hamilton rentre à la fin du 26e tour. Pour la première fois depuis 1983 et Andrea de Cesaris à Spa, une Alfa Romeo mène un grand prix avec Giovinazzi ! Bon on s’enthousiasme comme on peut. A noter que c’est la première voiture hors Mercedes/Ferrari/Red Bull à mener une course depuis plus de 4 ans (Stroll l’a fait cette année en Allemagne).

Hamilton est ressorti juste devant Bottas, en 4e place derrière Vettel, Leclerc et Verstappen. Avec un arrêt très tôt, Hülkenberg réalise une belle course pour le moment, virtuellement 7e, devant Norris. Pour Leclerc, cela empire avec désormais Stroll qui joue les bouchons. Vettel plonge pour passer Ricciardo, Leclerc fait de même sur Stroll. Ces bouchons font les affaires d’Hamilton pour le moment.

Tour 30/61

Vettel force la porte sur Gasly. Mais, Pierre élargit pour éviter le contact. On a failli avoir une boulette de Vettel non ? Vettel ne fait qu’une bouchée de Giovinazzi qui n’a pas vraiment défendu sa première place. Vettel va pouvoir creuser l’écart sur Leclerc qui est toujours en train de doubler ceux qui n’ont pas encore changé de pneumatiques. 5 secondes d’écart entre les deux Ferrari. La course est encore longue.

Il ne reste plus que deux pilotes à ne pas avoir changer de gommes : Giovinazzi et Ricciardo. Ils attendent une voiture de sécurité qui ironiquement cette année ne vient pas. 34e tour, le top 6 Ferrari/Mercedes/Red Bull est reformé. Ricciardo et Giovinazzi s’accrochent. Un peu comme Vettel et Gasly auraient pu le faire. Crevaison pour Ricciardo et une course définitivement à oublier.

George Russel est dans le mur après un accrochage avec Grsojean. On va l’avoir notre voiture de sécurité. Ce n’est pas le bon timing pour les leaders. Mais, cela va regrouper tout le monde. Leclerc montre sa frustration envers la stratégie de Ferrari qui lui coûte pour le moment la tête : « je ne comprends pas du tout l’undercut mais…on en rediscutera après la course…mais… ».

La voiture de Russel est enfin évacuée de la piste. La direction de course autorise Sainz à se dédoubler ce qui va ralentir encore plus la sortie du drapeau vert. Il reste 20 tours et 40 minutes maximum de course. On devrait aller au bout.

Tour 41/61

Les pilotes chauffent leurs gommes et les freins. Vettel relance la machine. Stroll tente de passer Gasly qui résiste. Les roues se touchent. Vettel a créé un petit écart au démarrage. Hülkenberg passe Stroll qui a une crevaison et rentre au stand pour changer de pneus et de museau. Il a touché un mur.

Leclerc est revenu dans la fenêtre du DRS de Vettel. L’accident entre Russel et Grosjean est sous investigation. Perez abandonne et s’arrête sur la piste. Mais, il y a de la place et on ne devrait pas avoir de nouvelle voiture de sécurité. Dommage pour Perez qui se battait pour le dernier point. Ah si, la SC rentre en piste. Tout bon pour Ferrari, moins pour Mercedes qui compte sur une dégradation des pneus en fin de course.

Surtout que l’on risque maintenant d’arriver aux 2h de course avant les 61 tours. Pour Ferrari, l’équation est simple. Il y a un doublé à la clé, le premier réalisé sur ce circuit par une équipe. Leclerc se plaint encore à la radio. Il est frustré et cela se sent. « Je ne ferais rien de stupide. Je veux juste qu’on finisse 1-2, mais ce n’est pas juste ».

Allez, on part pour le 48e tour et la voiture de sécurité rentrer. Vettel est le chef d’orchestre du redémarrage et on sent la tension. Derrière, c’est un peu la foire d’empoigne pour les points. Ca passe tendu. Devant, Vettel a mis Leclerc à 1 seconde. Le Monégasque va chercher le DRS mais, c’est impossible de dépasser ici. Le DRS est de nouveau activable.

Raïkkönen et Kvyat s’accrochent. Kvyat a fait un freinage « kawabunga » et laisse l’Alfa avec une suspension cassée. Nouvelle voiture de sécurité ? Bingo…Singapour est fidèle à sa réputation (souvenez-vous du crashgate 2008…). Bon, cette fois-ci on est certain de ne pas aller au bout des 61 tours.

Tour 51/61

On est de nouveau sous drapeau vert. Etrangement Magnussen est à la rue. Pneus pas assez chauds ? Il avait 1 point, il est 14e maintenant. Devant, Leclerc signe des meilleurs tours en course mais se fait un peu décrocher. Le DRS est de nouveau activable et Charles a visiblement l’autorisation d’utiliser la pleine puissance de son moteur.

Vettel réplique et signe le meilleur tour en course. Hamilton est sous la seconde par rapport à Verstappen. Mais d’ici à doubler. Ah tiens Kvyat signe le meilleur tour en course. Mais, il est en dehors du top 10 donc ne pourra marquer le point de bonus. Devant, Leclerc a abdiqué visiblement. Bottas lui reprend à 3 tours de la fin. Hamilton est dans l’aileron de Verstappen ! Mais il ne peut trouver l’ouverture. Finalement on devrait aller au bout des 61 tours.

Arrivée

Très belle victoire de Sebastian Vettel à Singapour. La première depuis plus de un an ! Il y aura sans doute des discussions chez Ferrari ce soir, mais Vettel a su résister à 3 relances après 3 voitures de sécurité. Il a su maintenir à distance Charles Leclerc qui laisse échapper ici la possibilité de rejoindre Schumacher au palmarès de Ferrari. Michael est en effet le dernier pilote Ferrari à avoir gagner 3 courses d’affilée (2006).

Ferrari signe le premier doublé sur cette piste et son premier doublé depuis le GP de Hongrie 2017. Surtout, c’est le 5e vainqueur différent cette saison. Verstappen décroche le podium devant Hamilton, Bottas, Albon. Norris est « le meilleur des autres » avec McLaren devant un Gasly tout feu tout flamme à la fin. Hülkenberg a réussi un retour dans les points après un accrochage dans le premier tour. Enfin, Giovinazzi remporte le dernier point après avoir mené la course avec Alfa Romeo.

A noter que Bottas a lui aussi servi la soupe à la grimace durant les interviews expliquant en substance que soit il ralentit pour laisser Hamilton ressortir devant, soit il perd son baquet. Hamilton de son côté est rentré suffisamment en furie dans le garage Mercedes pour que Toto Wolff interrompe une interview et « court » après Lewis.

Ce Grand Prix de Singapour 2019 va laisser des traces dans différentes équipes à n’en pas douter.

Classement du GP de Singapour 2019

Position # Pilote
1 5 S.VETTEL
2 16 C.LECLERC
3 33 M.VERSTAPPEN
4 44 L.HAMILTON
5 77 V.BOTTAS
6 23 A.ALBON
7 4 L.NORRIS
8 10 P.GASLY
9 27 N.HULKENBERG
10 99 A.GIOVINAZZI
11 8 R.GROSJEAN
12 55 C.SAINZ
13 18 L.STROLL
14 3 D.RICCIARDO
15 26 D.KVYAT
16 88 R.KUBICA
17 20 K.MAGNUSSEN
7 K.RÄIKKÖNEN
11 S.PEREZ
63 G.RUSSELL

Classement du championnat pilotes

Hamilton est confortablement installé en tête du championnat et augmente même son avance sur Bottas, son dauphin. Avec son podium, Leclerc rejoint Verstappen au nombre de points mais est devant au nombre de 3e places (ils ont le même nombre de victoires et de 2nde places). Vettel est juste derrière, à 6 petits points.

Avec 6 courses encore à courir, rien n’est joué mathématiquement. Mais avec 65 points d’avance sur Bottas, Hamilton a de quoi voir venir. Gasly est toujours 6e, devant Sainz et et désormais Albon.

Position Pilote Points
1 Lewis Hamilton HAM 296
2 Valtteri Bottas BOT 231
3 Charles Leclerc LEC 200
4 Max Verstappen VER 200
5 Sebastian Vettel VET 194
6 Pierre Gasly GAS 69
7 Carlos Sainz SAI 58
8 Alexander Albon ALB 42
9 Daniel Ricciardo RIC 34
10 Daniil Kvyat KVY 33
11 Nico Hulkenberg HUL 33
12 Lando Norris NOR 31
13 Kimi Räikkönen RAI 31
14 Sergio Perez PER 27
15 Lance Stroll STR 19
16 Kevin Magnussen MAG 18
17 Romain Grosjean GRO 8
18 Antonio Giovinazzi GIO 4
19 Robert Kubica KUB 1
20 George Russell RUS 0

Classement du championnat équipes

Mercedes est toujours largement en tête, même si Ferrari revient bien ce weekend grâce au doublé. 133 points d’écart encore tout de même. Red Bull aussi revient un peu sur Mercedes. Mais 238 points de retard encore.

Derrière, McLaren conforte sa 4e place par rapport à Renault. Toro Rosso reprend 2 points à l’équipe de Enstone/Viry-Chatillon.

Position Equipe Points
1 Mercedes 527
2 Ferrari 394
3 Red Bull Racing Honda 289
4 McLaren Renault 89
5 Renault 67
6 Scuderia Toro Rosso Honda 55
7 Racing Point BWT Mercedes 46
8 Alfa Romeo Racing Ferrari 35
9 Haas Ferrari 26
10 Williams Mercedes 1

(24 commentaires)

  1. « A noter que c’est la première voiture hors Mercedes/Ferrari/Red Bull à mener une course depuis plus de 4 ans. »
    C’est pas Stroll en allemagne ça?

    En tout cas pour un grand prix de Singapore c’était correct, merci les safety car et la stratégie décalé de 4 pilotes

    1. « Vettel n’a pas pété un plomb cette fois ci, n’est ce pas zafira500… »
      Fais pas ton Pagani-Zonda, wizz, t’es vraiment pas crédible. 😉
      Pour répondre à ta question, oui, quand il n’a pas de panne de cerveau, Vettel gagne. Et c’est tant mieux, ça lui fera du baume au cœur (et il en avait bien besoin ces derniers temps). Doublé Ferrari sur un circuit qui le leur était pas favorable (Leclerc toujours aussi excellent).
      Max « la Menace » bon solide troisième. Lui aussi, pour moi, c’est un potentiel futur champion du monde.
      Les Mercedes inexistantes sur un circuit qui leur est plutôt favorable. Toto va péter un câble.
      Fait marquant du GP : Giovinazzi leader de la course! Preuve que les Alfa Romeo ne sont pas si pourries que ça, contrairement à ce que disent certains (c’est une boutade, hein ;)).
      Bref, Grand Prix passionnant avec beaucoup de dépassements – pour un circuit urbain – et trois voitures de sécurité pour corser le tout.

      1. Passionnant je n’irais pas jusque là 😀
        Mais peut-être moins ch… que les éditions précédentes.

        Il faut toujours être ultra plus rapide pour pouvoir doubler à la régulière. A moins d’avoir 3 restarts avec des pneus à la gomme qui chauffent, ou pas….patinent, ou pas…

        Mais la course va laisser des traces…Mercedes qui rentre Bottas (le bon choix) puis lui demande de ralentir pour que Lewis ressorte devant, Leclerc qui ne comprend pas pourquoi il n’a encore pas eu la priorité tactique (cela fait 3 ou 4 fois depuis le début de la saison non ?), Hamilton furieux de la tactique de Mercedes, Albon pas forcément à l’aise dans la Red Bull (pourtant selon lui plus à sa main….)…

      2. à Monza, Vettel avait eu une panne au cerveau, tant en 2019 qu’en 2018, et dans le même virage!!!
        La différence est qu’en 2018, il est remonté comme un boulet de canon, doublant un concurrent à chaque tour, pour finir au pied du podium
        En 2019, il a mis une plombe pour rattraper Grosjean sur une Hass en perdition. Et lorsque Leclerc lui avait pris un tour, on avait tous vu que Vettel bataillait avec Stroll, une ex-force india!!! Une Ferrari se bat contre une Mercedes, contre une Redbull, mais pas contre une Force India!!!

        Comme je disais lors de la course précédente, Vettel a du mal avec la Ferrari de cette année. Vettel a grandi à l’école de Newey, des voitures avec beaucoup d’appui, et il était imbattable. Puis lorsqu’on avait passé à l’ère hybride, le moteur Renault était à la ramasse. Pour compenser ce déficit de puissance, Newey avait dû réduire la trainée de ses voitures, et Vettel se faisait battre par Riccardo.

        A cette époque, est ce que Vettel était tombé sur un nouveau gros os australien? sur un pilote avec un méga potentiel? Non. Riccardo est un bon pilote, mais sans plus. La preuve: il n’a pas fait de miracle face à Hulkenberg cette année sur la Renault. (sans oublier son ex-copéquipier Verstapen).

        Cette année, le règlement a changé. La FIA a réduit les appuis, et les équipes ont élaboré des nouveaux concepts. Certains ont privilégié les appuis, avec une forte trainée (leur voitures sont sur des talons aiguilles). Chez Ferrari, ils ont privilégié la finesse, la vitesse de pointe, au détriment de l’appui. Et comme je disais au GP précédent, Vettel ne s’en sort pas avec cette nouvelle voiture à faible appui.

        A Silverstone, Spa et Monza, ce sont des circuits rapides où il faut réduire les ailerons. Vettel ne s’en sortait pas. Pas d’appui, il avait du mal à mettre les pneus dur à température et trainait. Mais pour Leclerc, pas d’appui non plus, en dur aussi, mais il enchainait les records devant Hamilton
        Sur des circuits nécessitant davantage d’appui, comme Monaco, Autriche ou ici à Singapour, Vettel s’en sort mieux (sans oublier que les nouveaux set up de Ferrari amenant davantage d’appui commencent à bien fonctionner)

        Bref, comme je disais au GP précédemment. Vette peut peter les plombs parfois, mais il y a 2 choses à distinguer: il pete les plombs, et sa capacité à maitriser la Ferrari 2019 à faible appui, surtout sur les circuits où il faut réduire encore plus les appuis…

        1. Vettel a surtout avoué ne pas avoir 100% confiance dans la voiture.
          Pour aller à la limite (ou au-delà des fois) de la voiture c’est dommage.
          Ce qui est aussi dommage c’est qu’en théorie l’équipe construit la voiture autour du pilote #1 qui dirige les directions du développement.
          Là, on a l’impression que Vettel n’a pas eu son mot à dire sur la monoplace.
          Mais, il a très bien géré sa première place, ne laissant pas Leclerc penser qu’il pourrait tenter un truc (et Charles est tellement corporate qu’il n’aurait pas tenté le diable).

          Ici, on a aussi un circuit atypique où on considère qu’il faut 2 secondes de différence par rapport à un pilote pour le doubler….en gros on ne double que ceux qui le veulent bien ou font une erreur.
          Si on rajoute qu’un changement de gommes coûte plus de 27 secondes (20/22 max la plupart du temps), on a la recette pour ce que l’on a vu…des pilotes qui gèrent les gommes dès le premier tour.

          Virons les changements de pneus ou évitons ce genre de configurations avec des arrêts qui coûtent bien trop (ou alors on en met 2 obligatoires…).

          Ferrari a un problème de riches avec deux pilotes capables de gagner. Et ils ont trouvé un « truc » pour leur moteur.
          Les données GPS montrent que la Ferrari s’arrache plus vite des virages que Mercedes et les autres.

          A noter que si on continue ainsi, Hamilton est titré à Mexico. S’il se reprend en Russie (weekend prochain), cela pourrait être avant.

          1. A Monza, sircuit à très faible appui, Vettel avait fait un pitstop pour des pneus durs, et il ne s’en sortait pas, avait du mal à rattraper Grosjean (alors que Leclerc cartonnait avec les même pneus plus tard)

            Ici circuit urbain, davantage d’appui, Vettel avait fait l’undercut, avec des pneus durs, et avait immédiatement signé le record du tour pour dépasser Leclerc lors de son arrêt

            Difficile d’être confiant en soi pour repousser la limite lorsqu’on n’a pas d’adhérence, ou ne sait pas exploiter la voiture dans l’état, (alors que Leclerc y parvient)

          2. Seb fait un super tour de sortie et maîtrise sa course une fois devant.
            Mais, attention, les durs de Singapour ne sont pas les durs de Monza.
            A Monza, il était assez inexplicable que Vettel n’arrive pas à les faire fonctionner contrairement à Leclerc.

            Ici, Ferrari n’a pas indiqué à Leclerc que Vettel était passé au stand ni qu’il devait hausser le rythme.
            On a d’ailleurs une très belle incompréhension quand Leclerc ressort et voit Vettel passer.

            Ferrari a fait le bon choix pour ne pas se faire couper par Verstappen.
            Mais, se faisant, ils « sacrifient » Leclerc. Pour Ferrari, l’important c’est le doublé.
            D’ailleurs Charles l’a bien compris après la course et n’a pas boudé quand il s’est agi de fêter le doublé (sur le podium c’était plus la soupe à la grimace).

          3. Je crois aussi que Leclerc aurait bien aimé être informé de l’arrêt de Vettel, histoire de remettre un coup d’accélérateur.

            D’un autre côté, effectivement Vettel ne devait pas se laisser surprendre par Verstappen pour assurer sa 3ème place.

            Mais je pense que personne n’avait prévu que le pilote allemand allait prendre le dessus sur Verstappen, Hamilton et Leclerc en s’arrêtant seulement un tour avant le pilote monégasque !

            Ferrari n’a pas vraiment sacrifié Leclerc : c’était un concours de circonstances. Evidemment ensuite, il fallait assurer le doublé sans prendre aucuns risques.

          4. « D’ailleurs Charles l’a bien compris après la course et n’a pas boudé quand il s’est agi de fêter le doublé (sur le podium c’était plus la soupe à la grimace). »
            Il a quand même fait « silence radio » quand Binotto l’a félicité par radio pour sa seconde place.

        2. « Comme je disais lors de la course précédente, Vettel a du mal avec la Ferrari de cette année. Vettel a grandi à l’école de Newey, des voitures avec beaucoup d’appui, et il était imbattable. Puis lorsqu’on avait passé à l’ère hybride, le moteur Renault était à la ramasse. Pour compenser ce déficit de puissance, Newey avait dû réduire la trainée de ses voitures, et Vettel se faisait battre par Riccardo. »
          Argument un peu vaseux tu ne trouves pas ? Si c’est un problème d’appui aérodynamique, comment expliques-tu que Leclerc et RiccIardo en son temps ne l’ont pas eu ? Je n’ai rien contre Vettel, bien au contraire, mais à un moment donné il faut arrêter de lui chercher des excuses.

          1. @Zafira500 : les pilotes n’ont pas le même style de pilotage ni les mêmes envies de type de voitures.
            Certains les aiment sous-vireuses (peu…) d’autres sur-vireuse, d’autres encore neutres.
            Certains vont être à l’aise avec une voiture qui « glisse », d’autres non…
            Vettel a besoin d’avoir confiance dans sa voiture. Charles a ce talent naturel d’aller vite avec une brique (on l’a vu avec l’Alfa l’an dernier).

            Si on regarde la pole de Leclerc hier, c’est impressionnant car à 3 reprises au moins la voiture glisse et il la rattrape à plus de 200 km/h et signe le meilleur temps.
            D’autres vont lever le pied pour éviter cette petite glisse (qui fait partir en tête-à-queue….).

            Si on pouvait faire une expérience, l’intéressant serait de prendre les pilotes les plus titrés en activité (Hamilton et Vettel) et d’inverser leurs montures.
            Il y a à parier que les perf ne seraient pas forcément bonnes ni pour l’un ni pour l’autre.

          2. « @Zafira500 : les pilotes n’ont pas le même style de pilotage ni les mêmes envies de type de voitures. »
            Oui Thibaut, ça je le sait. Le problème, c’est que certains ont tendance à plus facilement chercher des excuses pour un pilote que les autres. Si à la place de Vettel, ces bourdes avaient été faites par Giovinazzi – oui j’avoue, je ne l’ai pas choisi par hasard – ils auraient dit de lui que c’est une grosse brèle. Il n’y a qu’à regarder le pauvre Grosjean pour s’en rendre compte (et pas seulement sur LBA).
            A propos de pilotes français, j’ai fait un oubli, mea culpa : belle course de Pierre Gasly.

  2. Un beau GP et le retour de Vettel a l’avant !!
    Leclerc toujours aussi solide et qui en veut encore .
    Les Mercos encore tres fortes aujourd’hui mais ils assurent le championnat plutot que de se farcir Verstappen …

      1. Oui mais non 🙂

        Pour plus de lisibilité (en fait je trouve que non…) désormais Pirelli amène 3 composés appelés à chaque fois : tendre, medium et durs (rouge, jaune, blanc).
        Mais derrière, cela peut être n’importe quel composé de la gamme Pirelli.

        Donc un blanc à Monza n’est pas (forcément) le même qu’un blanc à Singapour et l’écart entre les composés n’est pas forcément de 1 cran.
        Bref, on est un peu plus dans l’opaque plutôt que dans la lisibilité.
        Le seul truc que l’on sait, c’est que le dur est plus dur que le medium qui est lui-même plus dur que le tendre….mais leur position dans l’arc-en-ciel des composés…

  3. comment s’y repérer avec les pneus 2019?
    5 types de pneus, de C1 à C5, avec une différence entre les 2 types de dur, et idem pour les tendre, avec ou sans la bande blanche
    https://franceracing.fr/f1/comment-reconnaitre-les-pneus-pirelli-en-2019/

    Singapour, et Vettel
    des pneus blancs, avec une bande blanche
    https://img.aws.la-croix.com/2019/09/22/1301049231/Sebastian-Vettel-salue-equipe-Ferrarisa-victoire-GP-Singapour-22-septembre-2019_1_729_486.jpg

    Leclerc, Monza, en dur, pour espérer contrer les 2 stratégies d’arrêt décalé de Hamilton et de Bottas
    des pneus blancs, avec une bande blanche. Ce sont les même pneus dur qu’à Singapour!
    https://www.leblogauto.com/2019/09/f1-2019-monza-vendredi-leclerc-1er-hamilton-embuscade.html

    Et historique des stratégies pneumatiques à Monza
    Vettel a utilisé 2 trains de pneus dur, et ne s’en sortait pas avec
    https://fr.motorsport.com/f1/results/2019/gp-ditalie-421509/?st=TH

    1. Alors oui mais non 🙂 (ou alors Pirelli ment)
      https://www.pirelli.com/tyres/fr-fr/motorsport/f1/pneumatiques

      On a bien 5 composés, mais…C1, C2, C3 peuvent être blancs à un moment dans la saison.
      C2, C3, C4 peuvent être jaunes, C3, C4, C5 peuvent être rouges.

      Pirelli choisit parmi les 5 composés et les appelle toujours blanc/dur, jaune/medium et tendre/rouge.

      En gros, le C3 correspond à l’ancien tendre de 2018….mais….il est totalement possible qu’il soit affiché blanc sur un circuit cette année.

      Ce n’est pas clair ? C’est le pbm…enfin je trouve, de vouloir simplifier pour le grand public en pensant qu’il est trop con pour comprendre les anciennes couleurs.

  4. Binoto a avoué avoir hésité à demander à Vettel de rendre la place à Leclerc vu que l’undercut avait si bien marché….mais ne l’a pas fait 🙂

    Après, s’ils ne font pas rentrer Vettel et que Verstappen rentre, on leur reprocherait une mauvaise tactique.
    Ferrari a toujours été spéciale et c’est la Scuderia avant les pilotes, même pour les Tifosis.
    Peu importe le pilote.

  5. « Hamilton de son côté est rentré suffisamment en furie dans le garage Mercedes »
    Il avait demandé de faire un undercut il me semble?
    « Let’s undercut him »
    Et l’écurie lui a fait faire le contraire.

  6. Ce fut un très belle course, et pourtant, tout s’est gagné dans les stands, donc grâce aux ordinateurs dans les stands.

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