On n’a rien sans rien … : cette décision permettra d’intégrer le groupe automobile à la liste des constructeurs éligibles aux achats de flottes de l’État de Californie.
General Motors s’engage à reconnaître l’autorité de la Californie
Dans une lettre adressée au gouverneur de Californie Gavin Newsom, General Motors s’est engagé à reconnaître l’autorité de l’Etat californien. GM a déclaré dans le courrier qu’il était « engagé à se conformer à la réglementation californienne ».
« GM se joint à la Californie dans notre combat pour un air pur et une réduction des émissions dans le cadre de la poursuite de l’entreprise vers un avenir à zéro émission », a déclaré Newsom. « Cet accord aidera à accélérer l’engagement de la Californie à l’avant-garde de la lutte contre la crise climatique. »
« Nous nous engageons à travailler en collaboration avec la Californie pour parvenir à un avenir de transport équitable », a déclaré le chef des politiques publiques mondiales de GM, Omar Vargas.
Revirement de stratégie pour GM
Peu de temps après l’élection de Joe Biden à la présidence, en novembre 2020, GM a effectué un revirement total, décidant de ne plus soutenir les efforts entrepris par l’ancienne administration Trump pour empêcher la Californie d’établir ses propres règles d’émissions.
GM abandonnera les moteurs thermiques en 2035
En janvier 2021, GM a annoncé qu’il “aspirait” à ne plus fabriquer de voitures, 4×4 et pick-ups dotés de moteurs thermiques d’ici à 2035″. Le groupe automobile vise par ailleurs la neutralité carbone dans toutes ses activités à l’horizon 2040.
Il a par ailleurs signé la charte de business Ambition for 1,5 °C, une coalition qui regroupe 1 000 entreprises à travers le monde et qui souhaitent lutter contre le réchauffement climatique.
Pour y parvenir, General Motors prévoit de faire évoluer toute sa gamme de produits vers des véhicules 100 % électriques ou à hydrogène d’ici cette date. Le groupe a parallèlement engagé une offensive produit. Il prévoit de proposer 30 modèles en 2025, sous les marques Cadillac, GMC, Chevrolet et Buick.
En juin, GM a augmenté les dépenses mondiales en véhicules électriques et autonomes à 35 milliards de dollars jusqu’en 2025, soit 30 % de plus que ses prévisions précédentes.
GM et Toyota exclus des flottes de l’Etat de Californie
En novembre 2019, la Californie a annoncé son intention de suspendre tous les achats de véhicules neufs pour les flottes du gouvernement de l’État auprès de GM, Toyota et d’autres constructeurs automobiles soutenant l’ancien président Donald Trump dans la bataille contre les émissions polluantes.
Une perte importante pour GM, alors que la Californie a déclaré avoir acheté pour 58,6 millions de dollars de véhicules General Motors entre 2016 et 2018.
L’EPA va rétablir rétablir l’autorité légale de la Californie à établir des normes
En avril, l’Environmental Protection Agency (EPA) a déclaré qu’elle s’apprêtait à rétablir l’autorité légale de la Californie pour établir des règles strictes sur les émissions des véhicules et des autorisations pour les véhicules à zéro émission.
En juillet, 16 procureurs généraux des États républicains ont exhorté l’EPA à rejeter le rétablissement de l’autorité de la Californie.
GM demande plus de flexibilité
Si GM a précédemment soutenu les réductions globales des émissions dans l’accord de 2019 établi avec la Californie avec ses rivaux Ford, Volkswagen, Honda et d’autres constructeurs, il a toutefois demandé à l’administration Biden de donner aux constructeurs automobiles plus de flexibilité pour atteindre les objectifs de réduction de CO2.
La Californie prévoit d’interdire la vente de nouveaux véhicules de tourisme thermique à partir de 2035, une mesure que l’administration Biden refuse d’approuver. Biden a demandé que 50 % des véhicules neufs vendus d’ici 2030 soient électriques ou hybrides rechargeables.
Le mois dernier, l’ EPA a finalisé de nouvelles exigences en matière d’émissions de véhicules jusqu’en 2026, ce qui a inversé le recul de l’administration Trump sur les réductions de la pollution automobile et accélérera le passage des États-Unis à davantage de véhicules électriques.
Sources : Reuters