GM quitte la Russie en cédant ses parts de sa JV avec Avtovaz

Le constructeur automobile russe Avtovaz a annoncé lundi avoir conclu un accord avec General Motors en vue de racheter la participation de 50% de General Motors dans leur coentreprise GM-Avtovaz. La joint-venture produit des Chevrolet Niva en Russie. Rappelons que Avtovaz est détenu quant à lui par l’Alliance Renault-Nissan.

GM-Avtovaz devient filiale à 100 % d’Avtovaz

La co-entreprise GM-Avtovaz Togliatti deviendra une filiale à 100% d’Avtovaz a annoncé le constructeur de Lada dans un communiqué, sans toutefois dévoiler les détails financiers de la transaction.

Selon les termes de l’accord, l’usine de la co-entreprise, située à Togliatti, sur la Volga – siège d’Avtovaz – «continuera à produire et à vendre pendant un certains temps» des SUV Chevrolet Niva, pour assembler à l’avenir des véhicules de la marque Lada».

Le groupe Avtovaz a tenu à préciser que l’accord n’impliquait «aucun changement» pour les salariés du groupe, mais que la l’entreprise serait renommée.

18 ans de coopération fructueuse

Le directeur général d’Avtovaz, Yves Caracatzanis a déclaré à cette occasion être « reconnaissant » envers ses « partenaires de GM pour plus de 18 ans de coopération fructueuse».

Etablie en 2001, la co-entreprise Avtovaz-GM représente un investissement de plus de 300 millions d’euros. L’usine de la joint-venture est dotée d’une capacité de production annuelle de

100 000 véhicules. Elle produit la Chevrolet Niva, dont la conception – basée sur la Niva de l’ère soviétique et réalisée par les ingénieurs d’Avtovaz – avait été enrichie par la suite via la contribution de GM.

Depuis le début de la production, fin 2002, plus de 700.000 voitures Chevrolet Niva ont été commercialisées.

Le marché automobile russe peine à se redresser

General Motors n’est pas le seul américain à réduire la voilure en Russie. Ford a également décidé de diminuer fortement ses activités en Russie, mettant parallèlement plusieurs usines en vente.

Si la Russie avait pu un temps constitué un des principaux moteurs du marché automobile européen, son marché se remet difficilement de son effondrement survenu durant la période 2012-2016.

S’il est certes repassé dans le vert en 2017, grâce à un rebond de l’économie, la baisse du pouvoir d’achat des ménages russes l’a fait replonger.

Notre avis, par leblogauto.com

Cet accord va donc mettre fin à la présence de GM dans l’assemblage de voitures en Russie.

Le marché automobile russe était parmi les plus performants d’Europe avant l’imposition de sanctions occidentales en 2014 qui, couplée à la chute des prix du pétrole, a fortement affaibli le rouble, augmenté le coût d’achat d’une voiture et restreint la capacité des Russes à acheter de nouveaux véhicules.

Dans un tel contexte, les constructeurs automobiles étrangers ont commencé à repenser leurs stratégies business en Russie.

Les ventes de voitures neuves sur le territoire russe ont chuté de 6,4 % en novembre en valeur glissante annuelle, a déclaré jeudi l’Association des entreprises européennes (AEB).

Sources : AOF, Avtovaz, AFP, Reuters

(15 commentaires)

  1. Le point le plus symbolique et important de cette transaction est que le nom mythique « Niva » va faire son retour chez Lada-Renault-Nissan.

      1. Pat de pau
        non
        GM n’avait pas eu à faire pression sur PSA pour que ce dernier quitte l’Iran

        Les USA avaient décrété un embargo sur l’Iran, et sanctionne les entreprises qui y feraient du business. Peugeot ne vend pas de voitures aux USA, n’est pas présent aux USA, donc non sanctionnable…

        ….en revanche, Peugeot possède Faurecia, et ce dernier est bien présent aux USA. Faurecia fait 1/4 de son chiffre d’affaire rien qu’aux USA. De ce fait, PSA est sanctionnable par ces décrets américains sur l’embargo iranien

        thomas
        Ce sont 2choses différentes
        GM avait quitté la Russie avec ses sites qui lui appartenaient, avec les modèles qui lui appartenaient. Par exemple, arrêt de commercialisation de certaines voitures importées parce qu’ils perdaient trop d’argent à cause de la chute du rouble. Les gains et prises de risque étaient à 100% pour GM

        Ici, c’est une entreprise commune. Gains et prises de risque sont partagés avec le partenaire, et GM avait conservé ce joint venture, jusqu’à maintenant.

        1. Pas trop d’accord Wizz,
          « Peugeot ne vend pas de voitures aux USA, n’est pas présent aux USA, donc non sanctionnable… »
          Peugeot utilise des composants US, utilise le Dollar US, donc Peugeot est sanctionnable!

  2. GM présence forte aux USA, en Chine et en Amérique du Sud, et absent (ou faible présence) en Europe, au moyen orient et en afrique.

    Finalement, synergie et complémentarité, il serait préférable de voir une alliance ou fusion entre GM et PSA plutôt qu’entre FCA et PSA…

    1. @ wizz

      On assiste à une belle « wizz…ade » là !
      Même les meilleurs peuvent avoir une défaillance nous te pardonnons une nouvelle fois.

      1. Ce n’était pas une alliance (croisée)
        C’était une simple participation de GM dans PSA

        Puis PSA était entrain de couler, à 2 doigts de la faillite, et GM avait revendu ses parts pour un prix dérisoire. Tous les rats quitteront le navire lorsque ce dernier coulera. GM se comporte comme tout le monde, sans plus…

        GM et PSA, c’était le développement de 2 projets : CrosslandX et GrandlandX. Le grand succès de ces 2 modèles a montré à PSA que des bases mécaniques de PSA peuvent contribuer au succès commercial des modèles Opel, et donc synergie possible. Et donc le rachat de Opel était une chose envisageable sans la moindre hésitation lorsque l’occasion était présent

        1. « Ce n’était pas une alliance (croisée) »
          Je n’ai jamais parlé de fusion. Une alliance, c’est quand deux ou plusieurs entités/personnes s’associent dans un but commun. GM et PSA ont bien été alliés.

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