Lors d’un entretien accordé au Wall Street Journal, Kyle Vogt, directeur général de Cruise Automation, société détenue par GM depuis 2016 et qui mène à bien le projet de voitures sans conducteur au sein du groupe automobile. Une flotte de voitures électriques autonomes Chevrolet Bolt sera déployée début 2018 à Manhattan, dans un quartier de près de 13 kilomètres carrés.
Alors que le California Department of Motor Vehicles (Département des véhicules motorisés de Californie) a récemment proposé des réglementations plus clémentes en vue de faciliter les tests et le déploiement des véhicules autonomes, prévoyant d’autoriser ce type véhicules à être testé sans qu’une personne ne soit placée derrière le volant, GM se montre plus prudent. Il a ainsi précisé pour sa part qu’une personne chargée de la sécurité serait au volant de chaque voiture afin de réunir des informations et de reprendre le contrôle du véhicule en cas de problème.
En juin dernier, General Motors a achevé la production de 130 Chevrolet Bolt autonomes destinées à être testées à San Francisco, Detroit et Scottsdale dans l’Arizona. A l’heure actuelle, Cruise Automation mène des tests sur plus de 100 voitures autonomes Bolt sur différents marchés. Les essais réalisés à San Francisco s’avèrent particulièrement intéressants du fait de la circulation dense enregistrée dans la ville et des situations complexes que les véhicules autonomes doivent apprendre à gérer (démarrage en côte et rencontre fortuite avec Cable Cars notamment … )
L’expérience menée à New-York présentera des enjeux similaires selon Kyle Vogt et de nouveaux obstacles. Les automobilistes sont ainsi réputés pour y avoir une conduite plus agressive, tandis que la météo s’avère moins clémente qu’en Californie. Un contexte qui d’après GM lui permettra de développer son logiciel bien plus rapidement.
Sources : Agefi-Dow Jones, GM, Wall Street Journal
Crédit Illustration : GM