Gillet Vertigo.5 : la piste avant le salon

On peut en conséquence la considérer comme une première mondiale en quelque sorte. Mais Création n’est peut-être pas le terme exact, mais comme il l’a souligné dans son discours, Tony Gillet en revient à un esprit originel, celui du sport. Au diable l’embourgeoisement à outrance. « Nous nous sommes quelque peu laissé emporter par la concurrence. Avec Vertigo.5, nous revenons à un produit « pur » au caractère bien trempé. Nous voulons être nous ! Gillet Vertigo est différent et nous effectuons en quelque sorte un retour aux sourses. »

Dans les grandes lignes, il est indéniable que l’auto garde son identité. Une identité qui est si forte qu’elle est devenue une icône du jeu Grand Turismo sur PlayStation. Difficile donc d’y toucher sans en altérer son succès. Un challenge qu’a assumé pleinement Charles Van den Bosch, le designer de la Vertigo. A 74 ans, il garde la verve d’un jeune premier pour raconter celui-ci.

Du génial « coup de patte » de 1994, il en reste trois « signatures » typique de l’auteur. Le premier concerne la vitre de portière. Son arrondi se veut être le lien historique de son évolution car la première Vertigo ne possédait pas de porte à proprement dit et c’est la vitre qui en faisait office ! Même si elle a pris de la grandeur, la calandre est elle aussi un des critères que Tony Gillet et Charles Van den Bosch ont voulu perpétuer sur la Vertigo.5. Quant à la troisième, vous ne la trouverez pas. Pas qu’elle n’existe pas, mais tout simplement parce que c’est de l’arceau cage qu’il s’agit ! Si bien conçu qu’il est le même qu’il y a quinze ans !

Les changement notables concernent les flancs de l’auto où les ailes sont venues définitivement recouvrir les roues. Plus volumineux, moins galbés ils confèrent à la Vertigo.5 une assurance massive et toujours aussi équilibrée. L’arrière tronqué confirme la puissance des traits.

Présentée au prochain salon de l’auto de Bruxelles (86e édition – 17 au 27 janvier 2008), Tony Gillet lâche quand même des informations importantes. Ainsi, elle sera motorisée par le V6 Alfa Romeo réalésé à 3,8 litres et développant 350 ch, le tout étant transmis aux roues arrière via une boîte à 6 rapports. Et si Colin Chapman (concepteur des Lotus) a été le précurseur de la voiture légère, Tony Gillet en est un adepte puisqu’elle est donnée pour un poids de 700 kg ! Pensée dans l’esprit de la course, elle est aussi notamment dotée des suspensions identiques à la version course.

Avez-vous compris la philosophie qu’insufle Tony Gillet en celle-ci ? Un arceau, une suspension course, un moteur puissant et un poids plume tout pour aller s’éclater sur un circuit tout en gardant l’usage au quotidien.

A près de 120.000 (prix estimé), cette GT artisanale est sans conteste une rivale à bien des références.

Site constructeur : Gillet Vertigo

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