Genève 2019 Live : Pininfarina Battista

Nom de code PFO

Dévoilé en décembre dernier, le nom de la bête, Battista, est un hommage évidemment à Gian-Battista Pininfarina, co-fondateur de la marque en 1930.

La Battista est construite en partenariat avec le constructeur croate Rimac, qui a déjà développé ses propres modèles électriques Concept One et Concept Two. D’ailleurs, les caractéristiques de la Battista sont très proches des supercars croates. Rimac est surtout connu pour fournir le système hybride KERS de l’Aston Martin Valkyrie ainsi que le système de batteries de la Koenigsegg Regera.

Reposant sur une structure monocoque en fibre de carbone, la Battista est une hypercar électrique de luxe mue par 4 moteurs électriques (un par roue) à transmission intégrale adaptative, revendiquant 1900 chevaux et 2300 nM de couple, rien que ça… Produite en petite série (150 exemplaires sont prévus: 50 pour l’Amérique du Nord, 50 pour l’Europe et 50 pour la zone Moyen-Orient/Asie), la Battista devrait avoisiner entre 2 et 2,5 millions de dollars. Électrisant !

Les performances annoncées donnent le tournis, avec moins de deux secondes pour attendre 100 km/h et moins de douze secondes pour accrocher 300 km/h. Sa V-max est attendue à 350 km/h (la barrière des 400 avait été dans un premier temps annoncée) mais un «Performance Package» sera proposé aux clients qui jugeraient ces prestations « de base » frustrantes. Évidemment, attendons le verdict d’une piste pour juger du potentiel réel du bolide. Le développement de la voiture n’en est qu’à ses débuts, comme en atteste la signature d’un partenariat avec Pirelli pour développer des enveloppes spécifiques. Rendez-vous au Nürbürgring ? La batterie de 120 Kwh est censée assurer une autonomie de 450 kilomètres(dans quel contexte d’utilisation ?), avec une charge ultrarapide prévue en 40 minutes.

T’as le look coco

Parlons design justement, ce qui est, rappelons-le, le cœur de métier d’origine de Pininfarina. Adoptant un profil de sportive à moteur central-arrière, l’avant est agressif comme il se doit, mais sans exagération, avec de jolis galbes. Le nez surélevé est parcouru dans sa largeur par un liseré lumineux qui relie les deux optiques. On lui trouvera évidemment un air de Ferrari, voire aussi de McLaren avec le petit effet boomerang des phares.

Le travail sur les prises d’aires latérales est sculptural, mais c’est à l’arrière que le design de la Battista est le plus original et impressionnant, avec un pavillon plongeant sous un double ponton parcouru par des feux à LED très fins. De ce double ponton peuvent alors se déployer deux ailerons qui font office d’aérofrein.

L’intérieur n’est pas en reste, avec des lignes tout en courbes, à la fois modernes et futuristes. Le cockpit est composé de 3 écrans : un moniteur central indique les informations de base de conduite, alors que l’écran de gauche renseigne sur le fonctionnement du groupe motopropulseur et celui de droite est consacré à l’infodivertissement. Deux molettes rotatives, situées de part et d’autre du cockpit (portière et console centrale) permettent au conducteur de paramétrer le mode moteur et de régler l’ensemble des fonctions.

L’avis de leblogauto.com

Pininfarina réussit son entrée dans la galaxie des constructeurs de supercars et d’hypercars. Il est difficile de se démarquer tant les projets se multiplient, mais les chiffres annoncés pour la Battista éloquents, en attendant le verdict des pistes. Toutefois, sans le bruit envoûtant des moteurs thermiques, cela fera-t-il autant rêver ?

Genève 2019 Live : Pininfarina Battista 1

Genève 2019 Live : Pininfarina Battista 2

(7 commentaires)

    1. Non c’est assez logique pour des raisons de sécurité du pilote et de maintenance de la mécanique.
      Même la Bugatti Chiron est électroniquement bridée.
      De plus il s’agit là d’un modèle électrique, avec des batteries qui peuvent chauffer conséquemment si trop sollicitée, d’où le besoin de ne pas dépasser un certain seuil.

  1. Donc 1900 ch qui ne servent à rien sauf à accélérer fort et mettant en danger le conducteur qui ne pourra pas maîtriser cette puissance et les autres conducteurs . Bon ok il n’y en aura pas beaucoup. Mais cette course à la puissance est ridicule. Bon ok la voiture est belle mais on dirait une Ferrari. Je sais c’est normal.

  2. Perso je trouve la ligne assez réussie: un subtil équilibre entre les Ferrari et McLaren modernes. Après la puissance annoncée est juste grotesque mais nous sommes habitués maintenant à ce genre de chiffres délirants.

  3. « La batterie de 120 Kw » –>kWh j’imagine.
    Sinon, la question est de savoir ce que Pinifarina apporte par rapport à la base Rimac…

  4. Nicolas Anderbegani : « Le travail sur les prises d’aires latérales est sculptural, mais c’est à l’arrière que le design de la Battista est le plus original et impressionnant, avec un pavillon plongeant sous un double ponton parcouru par des feux à LED très fins. De ce double ponton peuvent alors se déployer deux ailerons qui font office d’aérofrein. »

    Certes, c’est très bien fait mais est-ce si original et impressionnant que ça ?

    La Ford GT a aussi un arrière très travaillé par l’aero : voir vue arrière ici https://www.leblogauto.com/2017/08/ford-gt-2017.html

    Et les 2 ailerons ont été montré par Mc Laren sur la Speedtail.

  5. un projet Ferrari retoqué et servi tiède (une habitude chez les carrossiers Italiens adeptes du recyclage bien avant la – nécessité – mode).
    1900 cv obtenu finger in the nose mais pas de pneus capable de supporter des indices de vitesse supérieurs à 350 km/h (c’est une des raisons de la limitation de vitesse de pointe chez Bugatti, 400 km/h est trop élevé pour un pneu « standard »).

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