Genève 2019 Live : McLaren Speedtail

Dévoilée fin 2018, la Speedtail succède à la P1 comme « figure de proue » de la gamme et rejoint la Senna dans la catégorie « Ultimate series » de la marque. Cette « Hyper GT » est la plus extrême des McLaren, que ce soit dans ses spécifications techniques comme dans son design.

Flèche d’argent

Déroutante, la Speedtail se démarque par un profil atypique et un design très épuré.On retrouve la signature optique de la marque, avec des feux en forme de boomerang. Les lignes de fuite font très « bio-design », avec très peu d’artères saillantes qui contrastent avec d’autres prototypes.

Le pavillon est inhabituel, avec un immense pare-brise et un toit qui donne l’impression que cette hypercar est plus haute que les autres, alors qu’elle ne culmine qu’à 1,12m. Dans la partie arrière, encore plus spectaculaire et extravagante, la Speedtail est interminable. Rappelant les voitures de record « streamline » d’avant-guerre ou encore les Ferrari 512S Longtail et Porsche 935 « Moby dick », la queue très effilée et plongeante donne à la Speedtail un côté rétro, avec une longueur totale à 5,13 mètres. Le diffuseur arrière est impressionnant, tandis que les feux horizontaux rappellent ceux aperçus sur la Pininfarina Battista.

Tout a été pensé dans la Speedtail pour une efficience maximale de l’aérodynamique : fluidité et homogénéité des lignes avec un capot avant court et plat, flancs sculptés qui canalisent le flux d’air,carénage sur les roues avant pour réduire les perturbations, rétroviseurs-caméras rétractables, etc. A la différence de la Battista qui déploie des spoilers proéminents sur vérins dignes de K2000, ceux de la Speedtail sont des pièces extrêmement discrètes et fines, déformables à haute vitesse, comme si l’hypercar était couverte par une peau réactive. Le concept aérodynamique semble donc très poussé.

Power !

Parlons technique : la Speedtail est une hybride, conjuguant un V8 4 litres thermique biturbo de 746 chevaux et un bloc électrique de 308 chevaux alimenté par une batterie très légère (non rechargeable sur secteur). Le tout délivre donc un peu plus de 1050 chevaux et 1150 Nm de couple , avec des performances annoncées à 12″8 pour le 0 à …300 Km/h et une vitesse maxi de 403 Km/h. La puissance semblerait presque banale pour cette hypercar, alors que l’on assiste à une folle inflation de cavalerie actuellement (comme les 1900 chevaux et 2300 Nm promis par la Battista) mais gageons que Mclaren sait de quoi elle parle et le prouvera rapidement en piste.

La Speedtail propose une rangée de 3 places avant, hommage appuyé à la mythique McLaren F1 de 1992, avec une myriade d’écrans (5 au total), dont deux pour les caméras-retroviseurs. Sauf que le siège conducteur est position centrale, en avant des sièges passagers, renforçant la sensation de cockpit. La Speedtail bouleverse décidément les codes, avec un bouton de démarrage et un sélecteur de mode de conduite placés…au plafond ! Est-ce un avion ?

La Speedtail coûte 2 millions d’euros, chiffre qui peut monter à presque 2,5 millions avec les options de personnalisation, dont une très utile qui propose des logos en or 24 carats. Ah, au fait, dernier point…les 106 exemplaires ont déjà tous trouvé preneur, essentiellement pour des clients fidèles. Désolé…

L’avis de leblogauto.com

Après la radicale et très acérée Senna, taillée pour les circuits, McLaren continue d’étonner avec une Speedtail antithétique. Les goûts et les couleurs comme on dit…conçue par une philosophie d’optimisation aérodynamique extrême, la Speedtail propose des formes qui ont le mérite de sortir du lot, à défaut de susciter un enthousiasme généralisé. On attend avec impatience le verdict de la piste, mais sa rareté en fera avant tout un objet de collection et de spéculation. La guerre des hypercars ne fait que commencer…

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