Chose qui ne s’était pas vue depuis 2007, Toyota va de nouveau engranger des bénéfices dans la zone Europe lors de l’exercice fiscal qui clôturera le 31 mars prochain. Le résultat a d’ores et déjà enregistré un solde positif de 209 millions d’euros durant les neuf premiers mois de la période considérée.
Si la Russie génère la plus grosse partie des profits de la zone, suivie du Royaume-Uni et de la France, Didier Leroy a tenu à préciser que même sans comptabiliser le marché russe, les bénéfices seraient au rendez-vous. Reconnaissant toutefois que Toyota Europe perd encore de l’argent dans certains pays.
Reste qu’en raison du marasme ambiant provoqué par la crise économique qui sévit sur le Vieux continent, les ventes globales devraient chuter de 3 % cette année à 11,5 millions de véhicules, Russie comprise.
Fait notable : si Toyota avait pu vendre 1,14 million de véhicules en 2008, le groupe n’y était pas gagnant pour autant, Didier Leroy indiquant ainsi au journal La Tribune que le groupe perdait alors « plusieurs centaines de millions d’euros ». Désormais, grâce à Lexus, Toyota se réjouit de « ne plus perdre d’argent », 46 000 ventes de la marque haut de gamme ayant été enregistrées en Europe l’an dernier. Chiffre qui devrait quelque peu progresser cette année. Si jusqu’à présent, le développement des ventes européennes de Lexus était freiné par le taux de change du yen – la totalité des véhicules étant importés du Japon – l’affaiblissement de la devise japonaise a favorisé le groupe.
L’espoir est de mise pour les prochains mois, puisque le constructeur compte bien augmenter ses profits sur le Vieux Continent durant la période 2013-2014, et ce, malgré la décrue du marché.
Toyota compte pour cela sur le lancement de nouveaux modèles, misant tout particulièrement sur les véhicules hybrides. En 2013, « 18% de nos ventes seront en version hybride » , a ainsi précisé le PDG de Toyota Europe. Un secteur très rentable si l’on en croit les analystes financiers.
Sources : Reuters, La Tribune
Crédit photo : Lexus