En effet, pour l’instant la Soul est le seul modèle coup de cœur de la gamme. Peter Schreyer et ses centres de style à travers le monde ont ainsi pour mission de forger l’identité de la marque. Le n°3 annonce fidèlement le futur monospace citadin destiné à rejoindre la gamme du constructeur coréen. Celui-ci reprend les codes initiés par la Cee’d et la Pro_cee’d (en particulier la moulure du bas des flancs), avec un style plutôt rassurant et peu original mais agréable et bien dans son époque.
La face avant est désormais un standard, avec une calandre reconnaissable et des optiques larges. Le profil met en avant son dynamisme, avec des porte-à-faux réduits et un épaulement marqué. Une recette au final assez semblable à ce qui se fait chez Ford ou Opel. Toutefois, elle semble ici un brin plus harmonieuse car moins exagérée.
Bien entendu, ce monospace est un concept, avec tout le décorum que cela impose. Tout d’abord le nom. Si Coco Chanel avait choisi son parfum n°5 presqu’au hasard, le n°3 de Kia a une vraie signification, préfigurant par ordre croissant le troisième modèle de la gamme (au dessus des Picanto et Rio). Les entourages de vitres se parent d’un blanc très en vogue (bien que moins élégant que du chrome), alors que l’intérieur reçoit de nombreuses surfaces noir brillant et une sellerie dorée très architecturée rappelant certaines créations de Balenciaga. Finissons par la peinture gris mat, dont la finition n’est pas aussi poussée que ce qu’on voit chez Parotech.
Malheureusement, il y fort à parier que l’intérieur sera triste et garni de plastiques peu flatteurs, comme à l’habitude chez Kia. On attend donc la version de série pour juger sur pièce. Avec sa longueur de 4045mm, ce Kia dont on ignore encore le nom définitif sera un rival direct des Nissan Note, Opel Meriva et Citroën C3 Picasso.