Saut dans le temps, nous revoici en 2013. Et presque 40 ans après elle est toujours là. Oui, la Golf GTi n’a pas quitté la scène, mais de la première à la septième génération les choses ont changé. Sous le capot on trouve désormais 220ch, et le poids est pour sa part passé à 1276kg. Il faut dire que les temps ne sont plus à la simplicité.
La GTi étant avant tout une sportive du quotidien, la nouvelle venue ne lésine pas sur les équipements que Volkswagen met régulièrement en avant : régulateur de vitesse adaptatif, alerte de franchissement de ligne, freinage d’urgence assisté… A noter au passage que le célèbre bloc capteur en forme de boule à l’avant de l’auto devient désormais plat. On venait juste de s’y habituer.
Mais on retiendra avant tout que cette Golf 7 repose désormais sur la plateforme modulaire maison « MQB ». C’est la version « châssis long » de la Golf qui a été adoptée pour la GTi, que l’on choisisse de conduire une 3 ou 5 portes. Les deux déclinaisons ont en effet le bon goût d’être disponibles.
De l’extérieur, un œil un rien aguerri reconnaîtra rapidement la Golf GTi de ses sœurs « classiques ». Le bouclier avant est revu, avec comme élément le plus visible de petites ailettes au niveau des antibrouillards. On remarque également le liseré rouge qui coure sur la calandre, jusque à l’intérieur des phares. Les étriers rouges et les jantes de 17 » sont également des indices de la sportivités du modèle. Les feux arrières adoptent de leur côté une technologie led de série.
A bord on va retrouver également un mélange de old school et de modernité. L’écran tactile multimédia est toujours là, mais on va également croiser un levier en forme de balle de golf (sauf DSG), un volant cuir, des surpiques rouges, et le traditionnel tissu au motif écossais « Interlagos » sur les sièges. Le cuir est également disponible en option, mais est-ce bien raisonnable ? Reste qu’en l’état, l’ensemble joue à l’extrême la carte de la rigueur sportive. Une philosophie qui se tient, mais sans faire dans la fantaisie débridée, un peu plus de gaîté serait bienvenue dans tout ce noir…
Sur route, de la Golf 7 « classique » à la GTi, on ne sera pas dépaysé. Certes l’ambiance intérieure est spécifique et les reprises bien présentes dans la circulation, mais n’attendez pas des suspensions plus brutales et des sièges « tape cul ». Non, on reste dans une compacte qui se vit sans problème au quotidien, avec ce châssis toujours terriblement efficace et un rien ennuyeux. Mais ce qui est bien pour une auto grand public devient-il pénalisant lorsque la pédale de droite est titillée? Nous avons vérifier cela sur le Driving Center du Circuit Paul Ricard.
Sur 1,6km d’asphalte, nous pouvons attaquer sans risquer le moindre sifflet vengeur. Il n’est cependant pas question de tenter une course et de froisser de la tôle. Restons froid sous le casque (ou la casquette, ici amplement suffisante), et c’est à bonne allure que plusieurs Golf 7 arpentent ce circuit. Un élément est vite révélateur : plusieurs autos tournent avec des pilotages différents, en attaquant plus ou moins, les pneus laissent entendre des crissements, mais jamais une roue ne va dehors, et on observe l’absence de tête à queue, chose rare quand des furieux sont lâchés. L’électronique n’y est pas pour rien : le blocage de différentiel (dit XDS+) venant en complément de l’ESP participe à garder l’auto sur des rails. Cela ne gâche pas le plaisir de travailler ses trajectoires. De plus, le moteur répond bien et abat le 0 à 100 en 6,5s, de façon linéaire.
Mais les amoureux de la Golf GTi qui la rêvent un peu plus sportive et un peu moins docile se tourneront sans doute vers la version « Performance ». Sur celle-ci, le moteur passe à 230ch, mais se voit surtout doté d’un blocage de différentiel qui lui sera exclusif, et le freinage s’équipe de 4 disques ventilés. Tout cela pour pousser encore un peu plus vos performances (justement).
La Golf 7 GTi s’inscrit donc dans les gènes GTi : l’auto est efficace, offre sa dose de sportivité, mais est docile pour rouler avec chaque jour. Si on recherche l’efficacité brute, on se tournera plus volontiers vers une Megane RS, ou dans une gamme différente vers la Focus RS au caractère bien trempé. Pour le fun confortable (le confuntable?), la Volkswagen remplit son rôle, pour un ticket d’entrée à 31890€.
Crédit images : le blog auto
A lire également :
+ | Châssis efficace
Direction communicative Freinage à la hauteur Différentiel avant disponible en option Technologies embarquées Dispo en 3 ou 5 portes |
– | Caractère linéaire
Habitacle et esthétique sobrissime voire austère Prix élevé |
Gamme et prix | ||
Modèle | GTI | GTI Performance |
BVM6 | 31890 € | 32950 € |
DSG6 | 33550 € | 34610 € |
Caractéristiques | ||
Modèle | GTI | GTI Performance |
Moteur | ||
Type et implantation | 4 cylindres en ligne | |
Turbo | ||
Injection directe | ||
Transversal avant | ||
Cylindrée | 1984 cm3 | |
Puissance | 220 ch/4500 à 6200 tr/mn | 230 ch/4700 à 6200 tr/mn |
Couple | 350 Nm/1500 à 4400 tr/mn | 350 Nm/1500 à 4600 tr/mn |
Transmission | ||
Roues motrices | Avant | |
Boîte de vitesses | Manuelle à 6 rapports/DSG à 6 rapports | |
Châssis | ||
Suspension avant | McPherson | |
Suspension arrière | Multibras | |
Direction | Assistance électrique progressive | |
Freins | Disques ventilés (AV/AR) | Disques ventilés AV/non ventilés AR |
Jantes et pneus | 17 pouces serie, 18/19 pouces option | |
Performances | ||
Vitesse maximale | 246 km/h | 250 km/h |
0 à 100 km/h | 6,5s | 6,4s |
Consommation | ||
Cycle urbain | 7,5 l/100km | |
Cycle extra-urbain | 5,1 l/100 km | |
Cycle mixte | 6 l/100 km | |
CO2 | 139 g/km | |
Dimensions | ||
Longueur | 4268 mm | |
Largeur | 1799 mm | |
Hauteur | 1442 mm | |
Empattement | 2631 mm | |
Volume de coffre | 380 à 1270 dm3 | |
Réservoir | 50 l | |
Masse à vide | 1276 kg | 1307 kg |