Galop d’essai : L’Enfer du Nord en Skoda Superb

Disputée aujourd’hui pour la 111e fois, la première remonte à 1896, Paris – Roubaix est l’une des plus anciennes classiques cyclistes. « L’Enfer du Nord », « La Reine des Classiques », C’est l’une des vingt-huit manches de l’UCI World Tour, circuit mondial professionnel de cyclisme, avec le plus fort coefficient pour une épreuve d’une journée.

Durant les premières éditions, la course part de Paris pour relier Roubaix par des routes le plus souvent en terre. Les secteurs pavés représentent une soixantaine de kilomètres pendant plusieurs décennies. Et, après la seconde guerre mondiale, la pose systématique de bitume change la physionomie du parcours. A partir de 1966, l’organisateur Jacques Goddet – fondateur de L’Equipe – décide de faire la part belle aux pavés. Le tracé est déplacé vers l’Est avec un départ de Chantilly puis de Compiègne. De nouveaux secteurs sont trouvés, dont la désormais célèbre et emblématique tranchée de Wallers-Aremberg.

Le départ est donné de Compiègne. Face au Château, résidence des Rois de France depuis Clovis, les premiers pavés ne sont qu’un clin d’œil. Les premiers kilomètres, jusqu’à Caudry, permettent de faire connaissance avec cette Skoda Superb.

Le plus grand atout de cette berline est l’espace proposé dans l’habitacle. A l’arrière, les dimensions sont impressionnantes tant en longueur qu’en hauteur. Quelques petits raffinements sont appréciables : l’accoudoir central possède un espace de rangement fermé et éclairé avec une prise adaptée aux produits Apple… et un parapluie se cache dans la portière arrière gauche.

Les cent premiers kilomètres, jusqu’à Busigny, ne sont qu’une mise en jambe pour les coureurs.

Confortable sur un rythme de croisière, la Superb est particulièrement adaptée aux longs voyages. Le moteur 2,0 litres TDI profite de l’injection à rampe commune pour développer 170 chevaux. Assez creux à bas-régime, il se montre beaucoup plus vaillant à partir de 2 000 tours / minute.

Mais le dynamisme n’est pas la principale caractéristique du vaisseau-amiral de Skoda. A l’aise une fois lancée, la Superb est plus confortable que sportive, même si les sièges s’avèrent aussi durs que dans l’habitacle d’une (vraie) voiture allemande.

A trois semaines de Paris – Roubaix, lors de cet essai, certaines portions sont encore enneigées et interdites à la circulation. Dans les portions les moins propres – et sans s’attaquer au Pavé Bernard Hinault gorgé d’eau – le couple transmission intégrale non permanente et pneus « hiver » n’est jamais pris en défaut.

Sur les petites routes et sur les quelques pavés rencontrés en chemin, la Superb n’est pas dans son élément. L’option des jantes 18 pouces couplées à des pneus hiver n’arrange rien. L’ensemble manque d’efficacité dans ces conditions spécifiques. C’est sur un autre terrain que la Superb joue pleinement son rôle, on le verra plus loin.

Arrivée à Roubaix. Juste le temps de tester le système de double ouverture du coffre. Pour une utilisation basique, une simple pression sur une touche située au centre du coffre permet d’ouvrir la malle comme une berline quatre portes. Une double pression à droite puis au centre transforme la Superb en berline à hayon avec un coffre qui s’ouvre beaucoup plus largement pour dévoiler les 565 litres de contenance. Loin d’être un gadget, cette astuce permet d’utiliser l’ouverture de deux façons différentes selon les objets à ranger.

Après ces 250 kilomètres à travers la campagne française, retour par l’autoroute. C’est là que la Skoda Superb montre ses principales qualités. Le moteur TDI de 170 chevaux est dans son élément, calé à 130 km/h sur le sixième rapport de la boîte mécanique. La Superb avale les kilomètres dans un confort de très haut niveau, avec un niveau sonore contenu. Et si l’idée vous prend de tenter des records de consommation, il est parfaitement possible de consommer moins de 5 litres aux 100 kilomètres dans cette Superb de 170 chevaux. Approuvé à 4,9 litres durant une partie de ce test !

+ Habitabilité

Coffre à double ouverture

Confort sur autoroute

« La voiture du patron du Tour de France ! »

Manque de dynamisme

Déficit de caractère

Gamme et Prix
Skoda Superb
2.0 TDI 170 CR FAP 4X4 Elegance 2 34 830 €

Caractéristiques
Skoda Superb 2.0 TDI 170 CR FAP 4X4
Moteur
Type et implantation 4 cylindres en ligne
Cylindrée (cm3) 1 968
Puissance (ch) à tr/min 170 à 4 200
Couple (Nm) à tr/min 350 à 1 750
Puissance fiscale (CV) 10
Transmission
Boîte de vitesses Manuelle à 6 rapports, 4 roues motrices
Jantes et pneus 225/45 R17 94W XL
Performances
Vitesse maximale 219
0 à 100 km/h 9,0
Consommation
Cycle urbain 8,0
Cycle extra-urbain 5,2
Cycle mixte 6,2
CO2 163
Dimensions
Longueur 4 838 mm
Largeur  1 817 mm
Hauteur 1 462 mm
Empattement 2 761 mm
Voies AV / AR 1 545 mm / 1 518 mm
Volume de coffre 565 dm3 / 1 670 dm3 banquette rabattue
Réservoir 60 l
Poids en ordre de marche 1 557 kg

[zenphotopress album=14828 sort=random number=25]

Et aussi : Shanghai 2013 : Škoda Superb, principe de primauté

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *